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Les sources irrationnelles du pouvoir : Le droit de grâce.

 

Comme c’était la tradition à l’époque où le roi inaugurait  son règne  (après avoir été consacré en la cathédrale de Reims,)  par l’exercice de grâces, distribuées selon sa seule appréciation,   le Chef de l’Etat nouvellement élu devrait procéder à l’exercice du droit de Grâce, à l’occasion de la Fête nationale, moment privilégié et consacré par l’usage à l’exercice de cette prérogative, résidu du droit régalien.

 

Outre les modalités pratiques par lesquelles ce droit s’exerce il est intéressant d’observer un principe établi qui « extrait » le demandeur de la Grâce royale,  des règles de droit et de justice en le soumettant à la décision présidentielle. Par l’article 17 de la Constitution, stipulant que le Président de la république n’a pas à motiver sa décision,   nous sommes en effet,  renvoyés à une règle fondamentale et royale qui ne fournissait d’autre motif à l’embastillement de quiconque que, « parce que tel était « le bon plaisir du souverain ». Et c’est,  selon cette même règle que le « plaisir » du roi inspirait la motivation de la Grâce royale.

 

Le droit de Grâce, véritable incursion d’une  donnée irrationnelles dans un  processus qui devrait, par principe s’en affranchir est la manifestation persistante que le Président de la République n’est pas seulement détenteur  de l’autorité politique conférée par le peuple. Il est aussi dépositaire d’un pouvoir de type monarchique qui a sa source dans l’aveu que les rois sont les rois, ils font ce qu’il leur plaît ! »

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