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 Certes, la décision repose sur une disposition législative adoptée par le Congrès. Mais, usant  d’une clause dérogatoire,  les divers Présidents de Bush à Obama repoussaient  l’échéance,  prétextant  des motifs sécuritaires. Il faut souligner que pareille décision, en devenant effective  compromettrait   à coup sûr,  l’influence américaine dans le monde, renforcerait les réserves Européennes et  multiplierait sur le terrain  les risques de confrontation.  Le Président Trump balayant ces réticences, rend opérationnel le transfert qui aura lieu ce jour.

 
Le Président Trump n’a pas l’aura d’un stratège confirmé et la décision du transfert ne s’accompagne pas de motivations élaborées. « Jérusalem est la capitale de l’Etat Juif »affirmation qui reste confondue avec un slogan et  constitue certes une raison  majeure qui suffirait à accréditer la justification  du transfert si Donald Trump n’était pas le chef de la nation la plus puissante de la terre  où toute décision américaine   s’inscrit dans la vision ultime de l’intérêt prioritaire des Etats Unis. 
 
Tel n’est pas le cas et l’explication à une décision de cette nature peut  être recherchée  dans le cadre d’une structure irrationnelle. Quand on sait les liens tenus qui attachent le Président Trump à l’Eglise  Évangélique  tout laisse à penser que c’est de ce côté qu’il faudra se tourner pour trouver un motif satisfaisant  à la décision du transfert de l’ambassade US.
 
 
En effet, l’Eglise Évangélique bénéficie  d’une influence majeure au sein du collège électoral américain et ses fondements théologiques disposent  que les Juifs doivent être restaurés dans leurs droits, retour à Sion inclus. Etape indispensable qui précédera leur conversion.
 
 
Les fidèles de l’Eglise Évangélique se désignent donc comme les accompagnateurs du peuple Juif veillant  au retour en droit de leurs protégés. On comprend mieux la décision solitaire et autoritaire  du Président Trump plaçant le rétablissement de Jérusalem ès qualité de capitale éternelle et indivisible d’Israël,  décision prise dans l’insatisfaction quasi universelle mais dans l’exaltation mystique présidentielle.

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