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Arnold Lagémi

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Il semblerait que la France que j’évoquais durant les cours d’histoire ne soit plus celle de la réalité.

Je vous ai enseigné bien des valeurs et des qualités inhérentes à la France, le respect du à ceux qui tombèrent pour que la Nation reste cette France de liberté et d’ouverture au monde. Je vous ai montré que 1789 fut l’année où furent inaugurés les vrais privilèges, ceux de l’émancipation et des droits nouveaux. Vous avez appris qu’une révolution est un « rêve » en « évolution. » Et je sais que vous avez voulu, vous aussi, vivre cette part de rêve.

Vous avez été touchés par le destin de l’enfant corse qui apporta au monde l’idéal de cette Révolution.

Certains voulurent, aux anniversaires de l’Armistice de la Première Guerre, m’accompagner au cimetière, pour les commémorations officielles, évoquer la mémoire des morts tombés au champ d’honneur. Vous souvenez vous, votre étonnement, d’entendre tant de fois, à chaque nom prononcé, la célèbre formule « Mort pour la France ? » Les noms à consonance étrangère, ne suscitèrent de votre part pas plus d’enthousiasme que de déception. C’étaient des Français ou des volontaires et cela allait de soi.

Quant à l’invitation de la Présidence de la République, où l’école fut invitée au transfert des cendres d’André Malraux au Panthéon, vous avez été fiers d’avoir été choisis pour participer à ce moment d’exaltation nationale. Et lorsque la fille d’André Malraux m’autorisa à donner le nom de son père à la section du lycée, vous souvenez vous de ma fierté et de la vôtre, quand je vous lisais sa lettre si émouvante ? Tous, pour dire brièvement, vous restiez sensible à cette valeur qui semble obsolète voire ringarde et qui s’appelle le patriotisme.

Rassurez moi, cette France, elle dort peut être, mais elle n’est pas morte, hein ?

Cette France dont on siffle l’hymne national sur les terrains de foot, celle qu’on méprise ouvertement, en affichant sa carte géographique revêtue d’un drapeau étranger, ce n’est pas celle que vous voulez, pour vous et vos enfants ?

Cette France du dévouement qui ne distinguait ni Juifs, ni Arabes ni Noirs, cette France que nous allions visiter le mercredi après midi pour faire le ménage chez les vieux et les malades en laissant à chaque visite des fruits, du tabac ou du chocolat, elle est encore là, hein ?

Cette France qui ne distinguait pas les différences et qui nous conduisit à proposer au Maire de la Commune une aide aux leçons et devoirs pour les élèves de milieux défavorisés, elle sommeille seulement mais elle va se réveiller, n’est ce pas ?

Vous avez encore en mémoire les lettres de jeunes résistants écrites quelques heures avant leur exécution, que je vous lisais, atteint moi aussi par l’émotion qui vous gagnait tous. Vous n’avez pas oublié ce garçon qui écrivait « Ne me pleurez pas, je meure pour que la France reste un exemple pour le monde » On me dit aujourd’hui que des groupes étrangers chantent des obscénités du genre, pardonnez moi de citer « Moi je baise la France ! C’est vrai, on chante ça, en France, aujourd’hui ?

Rappelez-vous ma fierté quand je revoyais l’un d’entre vous, revêtu de l’uniforme militaire, venu me saluer ainsi, sachant le prix que j’accorde aux métiers du zèle et du dévouement.

Certains n’ont pas oublié le jour où je fis installer les trois couleurs sous le préau. Et cette première mise en rangs qui suivit ! Vous me disiez, enfin certains, « avec le drapeau au dessus de nous, c’est plus comme avant, on a l’impression qu’on nous regarde. Alors, si on a envie de faire des bêtises…. » Cette force du drapeau, personnifié comme un être vivant, c’est vraiment de l’histoire ancienne, à tel point que certains s’amuseraient à monter sur le toit de mairies pour ôter les trois couleurs et les remplacer par des drapeaux étrangers ?

Cette France que j’ai voulu vous faire aimer, on me dit qu’elle a vécu. Ce n’est pas vrai n’est ce pas ?

Aujourd’hui, je vous appelle en témoignage !

Dites-moi la vérité. J’entends sur la France des discours qui m’inquiètent. Je viendrai m’en assurer sur place. Pour l’heure, ma santé ne me permet pas de voyager.

Qu’est-il arrivé à notre pays, pour qu’en son sein s’y expriment de nouveau la haine, la discrimination, le racisme, l’antisémitisme ?

Expliquez-moi ? Qui a failli ? Qui s’est fourvoyé ?

Vous êtes jeunes, même si certains sont déjà pères et mères. Mais vous devez comprendre mieux que moi ce qui se passe.

Est-il vrai que dans les rues de Paris on brûle des drapeaux de l’Etat d’Israël, construit par ceux là mêmes qui sortirent de l’enfer des camps de concentration, au motif que cet Etat ne respecterait pas le droit des minorités ?

Mais s’il vous reste des traces de ce que je vous ai appris et de ce que vous avez pu apprendre sur moi, croyez vous que « James » (je sais tout, n’est ce pas ?) serait resté, quand bien même auprès de ses enfants, si Israël était devenu ce que certains médias proclament qu’il est, au mépris de la vérité ?

Rappelez vous, quand on évoquait rumeurs et ragots, mon insistance à vous expliquer : « Ne tenez pour vrai que ce que vous avez personnellement vérifié. » Alors sans colporter des moitiés de vérité et des parcelles de mensonge, dîtes moi ce que vous savez.

Ce pays, Israël, me semble le contraire de ce dont on l’accuse. Dans ses hôpitaux sont soignés Arabes et Juifs. A la Knesset (parlement) il y a des députés Arabes. La réciprocité n’est pas démontrée. Toutes les religions sont pratiquées. Il y a des chapelles, des Eglises, des temples, alors qu’ailleurs on n’autorise pas l’ambassade suisse à lever son drapeau. Pourquoi ? Parce que dans le drapeau suisse, il y a …une croix !!!

Est il vrai que, dans les rues de Paris, lors de manifestations, on peut entendre « Mort aux Juifs » comme à l’époque du procès du capitaine Dreyfus ?

Serait-ce exact, parce que, vous le sentez peut être, que la France n’est plus aussi grande que je vous l’enseignais ?

Alors, expliquez-moi, si vous le savez, comment en est-on arrivé là ?

Dans d’autres circonstances vous m’avez toujours dit ou laissé deviner la vérité, votre vérité. Aujourd’hui j’ai besoin de vos confidences. Qu’est-il arrivé à notre pays ?

La France serait-elle devenue petite parce qu’elle a peur !

En attendant de vous lire, nombreux, sachez que vous occupez une grande place dans mes souvenirs et mon affection.

42 Reponses to “A mes anciens élèves : Qu’arrive t-il à la France ? Par Arnold Lagémi”

  1. Jordan LS dit :

    Une Salle d’attentes cosi, une lumière douce, j’entends une petite musique sortir d’un recoin secret …. Les 4 saisons me semble t il.
    J’ai 11 ans et je suis accompagner de ma maman.
    Apres quelques minutes, la porte s’ouvre et je vois devant mes yeux écarquillé et un peu effrayé un homme me regarder d’un air sévère mais rassurant.
    Il est vêtu d’un veston gris foncer, d’une chemise blanche et d’un pull Lacoste (qui j’allais l’apprendre quelques années plus tard était comme son parfum, l’une de ses petites marques de fabrique).
    Il nous fit entrer dans son antre.
    Malraux, Napoléon sont les premier ouvrages que je vis sur son bureau quand il me demanda de m’assoir face à lui et je me dis en moi-même, que tout irai pour le mieux a partir de cet instant.
    Arnorld Lagemi m’a réellement aidé à reprendre confiance en moi âpres mes débuts de scolarité dans des établissements plus classique mais moins adapté à ma façon de penser.
    C’un homme en qui j’ai confiance et pour qui j’ai une réelle affection.
    Il a toujours été la pour moi, pour me conseiller et m’orienter vers les choix les plus judicieux.
    Ses cours m’ont énormément marqués car je n’avais jamais eu la chance d’avoir un orateur qui me fasse me projeter avec un tel bonheur dans l’histoire (je pense particulièrement à ses anecdotes sur Napoléon)
    Il a aidé de nombreuses personnes dont beaucoup d’enfants que le système ne regardait plus et je suis sincèrement heureux de l’avoir rencontré.
    (J’attends vos remarques sur mes fautes de copie, vous savez que ca n’a jamais été mon fort)
    Merci Monsieur Lagemi

    Jordan LS

  2. Arnold Lagémi dit :

    Mon Cher Jordan,
    Tu ravives là des souvenirs bien chers. Quant à ce que j’ai fait, je pense vraiment, ou plutôt j’espère, avoir fait mon devoir. Triste époque que la nôtre, où l’on remercie celui qui fait ce qu’il doit.
    Tu oublies une chose, mon Cher Jordan, c’est qu’il te faudra encore m’écrire, car si l’intention indirecte était de savoir ce que sont devenus mes chers élèves, l’intention directe était qu’ils me disent « ce qui arrive à la France!!! » En d’autres termes, je voulais savoir si la France que j’ai essayé de vous faire aimer était toujours présente, endormie ou cachée mais bien là!
    J’aurais donc le plaisir de te lire encore!!!
    Affectueusement à toi

  3. 42 Reponses to “A mes anciens élèves : Qu’arrive t-il à la France ? Par Arnold Lagémi”

    1. Iratika dit :

      Cher Monsieur,

      Je lisais hier ce passage que tout le monde va reconnaitre:
      « Tous les juifs devront quitter les pays germaniques avant le 1er juillet(…) Mais je préfère ne plus en parler, ça me donne des cauchemars. »
      Anne Franck.

      Je crains fort que nous ne revenions à de sinistres époques.

    2. Alain dit :

      Cher Arnold,

      Je laisserai à vos anciens élèves le soin et le privilège de répondre à vos si justes interrogations.
      Permettez-moi de vous adresser tous mes voeux de prompt
      rétablissement.
      Bien cordialement.

    3. el kouhene dit :

      cher Arnold lagemi la majorite des prof qui ont donne des cours ne l’ont pas donne avc la meme convictinn qu vous,je suis sur que les enfant ayant passe par vos classe gardent un souvenir et les regles
      de cnduite trasmises par un grand t’homme avec un grand savoir et ils doivent biens respecter les regles de conduite que vous leur avez enseigne.qd aux autres prof dont le niveau pedgogique laisse a desirer ou pour d’autres motiffs
      ils n’ont pas pus transmetrre les vrais valeurs.
      Je vous souhaite un prompt retablissement et une tres longue vie.
      amicalement

    4. Aviva dit :

      Bonjour Arnold et à tous ici !
      Je ne ferai pas « court » c’est impossible, mais pas non plus exhaustif, j’en serai bien incapable.
      Une certaine phrase m’est revenue à l’esprit en lisant cette « quête », cet SOS lancés (pourquoi à vos seuls élèves ?)comme une bouteille à la mer pour qu’elle vous revienne avec au moins un mot laissant espérer que le pays dont vous parlez avec tant de passion et d’amour mérite encore aujourd’hui (ou permet de penser qu’il retrouvera) sa majuscule.
      Une phrase (une réponse) que vous reconnaîtrez sans la moindre hésitation : « Les Juifs souffrent d’une maladie chronique : le mal d’amour. Ils sont tellement à la recherche de la moindre marque d’affection qu’un simple geste, une parole leur suffit pour devenir amnésiques. Lorsque les Chrétiens visent l’affect, les Juifs perdent la mémoire ».
      Bien sûr, je ne suis pas une de vos anciennes élèves (je le regrette) ; plus certainement une « soeur aînée » admirative comme je le suis de mon vrai plus jeune frère.
      Je n’aime pas faire de peine mais je ne sais pas dire ce que je ne pense pas et ne pas faire ce que je dis.
      Vous savez bien évidemment qu’au pays dont vous parlez et qui vous inquiète si fort viennent de se tenir des élections dites « régionales » au cours desquelles a été enregistrée une abstention « énoooorme » des voix qui s’étaient précisément exprimées lors de la dernière « présidentielle ». Non, non, je ne pense pas m’éloigner du sujet. J’y viens par le biais de la « h’outspa » que j’ai eue en adressant le 07 avril un courriel à la Présidence de la République. Qui n’aura bien entendu jamais de réponse ! Je le recopie in extenso (et le tiens à votre disposition si vous en doutiez).Voici ce texte :
      « Bonjour M. le Président,
      Simplement pour vous demander de ne pas vous tromper d’analyse sur l’absentéisme d’une majorité de la droite aux élections régionales : c’est l’écoeurement face aux reculades, à la lâcheté, à la trouille crasse qui n’ose pas dire les vérités fondamentales et encore moins agir, aux manquements graves à la parole donnée, au pillage incessant du travail du privé pour alimenter la fonction publique, aux avantages criants et honteux qui perdurent et s’amplifient à tous les échelons du système gouvernemental pléthorique depuis l’Elysée jusqu’aux personnels des mairies en passant par les ambassades inutiles et les doublons européens, au laisser gouverner la rue et les associations, aux primes à la voyouterie et aux profiteurs du haut en bas de l’échelle sociale, au ras le bol de devoir entretenir à vie des familles entières (fausses à combien de %!) qui ne savent que réclamer des non dus à un pays qui a perdu le nord, à l’idée aussi stupide, ruineuse et dévastatrice que celle de la « discrimination positive », aux courbettes et aux alliances internationales plus que douteuses, à l’incapacité de dire NON et de siffler l’arrêt des jeux machiavéliques de groupes ou communautés qui crachent sur la France, à la permissivité sans limites de la délinquance, aux mensonges et à la désinformation encouragée des médias. Ouvrez les yeux et les oreilles M. le Président, vous ne pouvez rien ignorer de ce qui se passe
      réellement ou bien c’est que vous êtes absent, totalement
      absent ! Alors, renseignez-vous auprès de ceux qui vivent le quotidien, travaillent plus de 35h/semaine, paient des impôts, ne demandent qu’à être fiers de leur pays, sont malades de le voir pris en otage un peu plus chaque jour et non auprès de ceux qui n’ont jamais pris les escaliers du métro, mis les pieds chez un commerçant, font semblant de ne pas voir que l’euro se confond aujourd’hui avec le franc (ce qui coûtait 7 ou 8 F coûte « seulement » 7€50) etc… La liste pourrait être encore longue, mais il se peut que vous ne preniez pas même connaissance de ce qui précède, alors… Alors… ça va craquer ! Pour vous et bien d’autres, aucune importance, les refuges dorés ne manquent et ne manqueront pas mais j’espère que vous y dormirez mal si vous avez un peu de conscience.
      Certains croient en la justice immanente… grand bien leur fasse si cela peut les soulager ; je n’en fais malheureusement pas partie (mon âge ne me le permet pas).
      Sachez enfin que si je suis allée voter c’est que j’ai reçu une éducation et une conscience de mes devoirs qui sont irréversibles, indélébiles et non diluables dans quelque promesse, avantage ou frousse que ce soit.
      Respectueusement.
      (Signature claire) »

      Ce qui précède ne forme qu’un mince ru parmi tous ceux qui ont fait aujourd’hui le lit du fleuve des dérives « à la française ». Un fleuve ne se forme pas en un jour et les courants dont il est issu remontent à plusieurs décennies d’incompétences, de laxisme, de courtes vues, de lâchetés, de couardises, de mensonges. Et il serait trop facile d’accorder ces qualificatifs aux seuls gouvernants, aux représentants de l’ordre et de la justice ou autres soit-disant responsables ; tant de familles et « d’éducateurs » portent les mêmes responsabilités que le résultat était inéluctable et nous ne sommes pas encore arrivés au delta !
      Je vais conclure par ce que certains penseront être une « énormité » mais enfin, c’est ce que je pense et je me tiens responsable de ce que j’écris. Au-delà de ce que j’ai exprimé supra, si la France est ce qu’elle est aujourd’hui, c’est qu’il faut lui reconnaître au moins une place d’honneur mondiale dans un domaine d’importance : celui de la LIBERTÉ (+ l’égalité et la fraternité) ! Liberté à laquelle il a été ajouté en lettres d’or rehaussées de diamants : « IL EST INTERDIT D’INTERDIRE ». Cocktail explosif et suicidaire servi en surabondance et sans mode d’emploi à et par des milliers de décervelés mêlés à des milliers de termites anarchistes trop heureuses de faire la fête puisqu’elle ne le leur coûte rien.

      Arnold, je me permets de vous adresser séparément un « édito » du maire de notre commune publié dans le bulletin municipal de l’été dernier (je ne sais pas faire de copié/collé ici) ; instructif !
      Shalom à tous.

    5. Daliot Rachel dit :

      Pendant,que je lisais votre tres emouvante lettre ,je me suis apercue que je faisais OUI de la tete .J’ose esperer qu’elle tombera dans les mains d’educateurs actuels qui reprendront votre flambeau,lettre qui resume l’amour du prochain,quel qu’il soit et l’amour du pays que l’on a adopte.Remettez vous bien vite pour continuer a transmettre votre message.Tres sinceres salutations.

    6. Aviva dit :

      Très court retour… juste pour préciser que si à aucun moment je n’ai utilisé des termes style « politesse, respect, savoir vivre, civisme » ou autres banalités, c’est tout simplement qu’en France à tout le moins, ces termes n’ont plus la moindre valeur (ne parlons pas de leur sens..). Nous sommes passés sans transition à la délinquance de « petite » (donc très banale) à XXXXL….

    7. Alain dit :

      Chère Aviva,

      Vous avez, et de belle manière, tout résumé.
      Je ne peux donc rien ajouter, à part: je vous embrasse!

    8. Benjamin A-B dit :

      Cher Monsieur LAGEMI,

      Je n’apporterai pas de réponse aujourd’hui mais plutôt mon point de vue.
      J’ai été l’un de vos élèves pendant presque 7 années.

      En vous lisant, j’ai toujours cette nostalgie (émouvante) de ces années passées dans votre établissement…

      Il est vrai que vos cours étaient particuliers: « Interdiction de prendre des notes, il faut écouter attentivement »…

      Et si on ne retient rien? Comment allons-nous réussir notre examen dans ces conditions?

      Ces interrogations ont vite disparu (M.LAGEMI étant un orateur exceptionnel).

      L’écouter, c’était vivre et ressentir les guerres passées, imaginer tout ce sang couler pour notre liberté, les rêves en évolution, les victoires, etc…

      Vous avez réussi à nous faire prendre conscience de la chance que nous avions de vivre dans un tel confort de liberté. Sans le sacrifice de millions de personnes, où serions-nous aujourd’hui ? Quelle nationalité aurions-nous (Allemande) ?

      Grâce à vos discours je suis fier de mon pays et de son histoire et je sais que demain (si j’en ai la possibilité) je transmettrai ces valeurs à mes enfants.

      Certain parents n’ont malheureusement aucune éducation et aucune valeurs à communiquer à leurs enfants. Que pourront-ils transmettre quand leur tour viendra ?
      Ils n’auront pas connu l’école comme j’ai pu la connaître : Balayer la salle de classe le soir avant de partir, poncer les tables en fin d’année pour les nouvelles promotions, se mettre en rang en silence etc…

      Toutes ces valeurs de respect ont disparu.

      Il est donc de plus en plus banal de voir un Hymne sifflé, des drapeaux brulés, des manifestations dégénérer en casse.
      Les nouvelles générations sont de moins en moins concernées par leur histoire et n’ont donc aucun remord à briser nos symboles.

      La discrimination en France ?

      Lorsque que je parle autour de moi de ce problème, j’ai toujours la même réponse : Lorsqu’il y’a une agression, c’est un arabe. Les racailles ? Que des arabes ou des noirs biensûr…
      Les exemples sont malheureusement (trop) nombreux. Est-ce justifié ?
      L’antisémitisme ? Je n’ai jamais compris… pourquoi profaner des cimetières ? Pourquoi tenir des propos du type « Sale Juif » (Cela veut dire radin !? ou est-ce une insulte?)

      Je pense que l’origine de tout c’est l’éducation. Aujourd’hui il n’y en a presque plus…
      Cette haine globale est sûrement dû à la peur… mais la peur de quoi ?

      Alors est-ce que la France est toujours aussi grande ? Pour moi elle le sera toujours à travers son histoire.

      Mais demain, un jeune pourra t’il être fier de la France que nous connaissons aujourd’hui? je l’espère.

      En attendant de vous revoir en France, je vous souhaite cher Monsieur Lagémi, un prompt rétablissement.

      Affectueusement,

      Un ancien élève (un peu voyou)

      P.S: Excusez mes fautes d’orthographe et de syntaxe

    9. Aviva dit :

      Merci pour vos quelques mots Alain ; mais en même temps j’en suis triste, parce que je voudrais tellement avoir tort !
      Benjamin, ravie de lire un « ancien » (je vous envie) mais permettez-moi de ne pas espérer que « demain » qui que ce soit puisse « être fier de la France que nous connaissons aujourd’hui » car, réfléchissez bien, cela signifierait ni plus ni moins que la situation a nettement empiré pour en arriver à envier celle d’aujourd’hui… nous serions alors « hard up » comme disent les anglo-saxons !
      Non, personnellement, ce que j’espère pour demain c’est, non pas qu’un jeune, mais que tous les jeunes (et tous les autres) aient le courage de faire « marche arrière toute », d’être fiers et heureux de redécouvrir l’éducation sous toutes ses formes (à la maison, dans les institutions, dans la vie…), d’être conscients qu’ils ont des devoirs et de les remplir aussi naturellement qu’ils respirent enfin, de se demander chaque jour avec mise en pratique ce qu’ils peuvent faire pour que leur pays soit encore la France.
      En attendant, nous, anciens élèves ou pas nous devons impérativement continuer à montrer l’exemple ; la part que j’ai toujours appelée pour mes enfants dès le berceau : l’éducation silencieuse (ce qui ne m’a nullement empêchée d’user énormément de salive… les femmes sont si bavardes !).
      Chaleureusement à tous.

    10. habilp dit :

      a AVIVA.
      Quelque soit ici le discours d’illustres philosophes ou sociologues qui se lanceront a donner les explications sollicitees par Lagemi,dores et deja je vous accorde la palme de la meilleure reponse,de la plus vraie ,de la plus authentique.
      Le genre de reponses que devraient etudier les politiciens politiquement corrects et autres langues de bois qui n’avoueront jamais que la France d’aujourd’hui dispose de peu de marges de manoeuvres .A la difference de l’Allemagne..

    11. Arnold Lagémi dit :

      Pour Benjamin Arthus Bertrand,
      De ton courrier, je ne veux retenir que deux éléments.
      Le premier, c’est que ne réponds pas à ma question, mais que tu m’as promis que tu le ferais.
      Le deuxième, et qui, à mes yeux est d’une importance majeure, parce qu’il donne un sens à ma vie et aux combats que j’ai livrés, c’est lorsque tu écris:
      » Grâce à vos discours, je suis fier de mon pays et de son histoire. » (tu dis discours, pas, cours,) J’ai donc, pour ce qui te concerne, honoré mon contrat, et payé ma dette. Et si les choses ne vont pas, en France, aussi bien qu’elles le devraient, ce sont des hommes comme toi, fiers du Soleil qu’a été la France pour le monde, qui permettront le Renouveau.
      Transmets mon meilleur souvenir à tes parents, n’oublie pas la promesse de me répondre et, permets cette familiarité: sur les bulletins trimestriels, dans l’espace réservé à mes commentaires, rajoute, en mon nom: FIERTE ET AFFECTION!

    12. Arnold Lagémi dit :

      Pour Daliot Rachel
      Merci pour votre message.
      Je crois, toutefois, qu’il y a d’excellents éducateurs, tant en France qu’en Israël. Le problème vient de l’impulsion politique qui, précisément ne vient pas.
      Je veux dire, par là, qu’il y a gêne, voir davantage à tenir un discours exaltant les vertus, comme si, pour des raisons à clarifier, l’exemplarité serait un domaine où seule l’extrême droite détiendrait le monopole.
      Par contre, et c’est une vision très personnelle, je crois que le métier d’éducateur implique une donnée qui ne fait pas partie des critères pris en compte: l’amour des enfants.
      Il y a des âges où la dimension affective doit être satisfaite. La plupart des ados ont besoin de sentir l’estime, voire l’affection de l’enseignant. Rares sont ceux qui travaillent parce qu’ils savent que c’est important. Ils feront des efforts, souvent, pour faire plaisir; c’est à dire, pour rendre l’estime, l’affection qu’ils sentent chez l’adulte à leur égard.
      Et, dans le recrutement des enseignants, ce qui est prioritaire, c’est le diplôme. Or, ce dernier s’il sanctionne un niveau de connaissances indispensables, ne confirme pas, pour autant, une compétence.
      Très cordialement vôtre.

    13. Arnold Lagémi dit :

      Chère Aviva,
      Vous avez raison de me demander pourquoi cette question n’est posée qu’à mes seuls élèves.
      Parce que cette question, si elle concerne toutes celles et tous ceux que l’avenir de la France préoccupe et inquiète, ne peut être directement posée qu’à des êtres qu’on sait partager nos exigences, ou plus précisément à des hommes ou femmes qui ne se sentiront pas agressés par l’aspect intimiste que la question implique.
      « Dîtes moi ce qui se passe en France? » pourrait, dans une première lecture impérative, être considéré comme indiquant l’éventuelle responsabilité de celui ou celle à qui on la pose. Afin d’éviter ce qui, peut être, reste un faux débat, j’ai voulu me rapprocher de celles et ceux qui furent des gosses, ou de grands gosses, quand je les ai connus,et parce que je sais, qu’ils se sont dits, « On doit répondre et surtout, dire la vérité »je me suis adressé à eux en priorité.
      Mais ces scrupules peuvent être levés et vous avez eu raison de le faire.
      Merci de regretter de ne pas avoir été mon élève. Mais, tout ne fut pas rose…. Et rien ne dit que votre caractère se serait plié à la discipline, qu’aujourd’hui et, par comparaison, je peux dire qu’elle fut juste mais sévère. Pour que vous ne regrettiez pas, je vous dirais que, pour des motifs disciplinaires ou pédagogiques, les défaillances étaient souvent sanctionnées par des retenues à l’école le……dimanche matin!!!!
      Mais là n’est pas le débat.
      Je pense que la situation doit être sérieuse, parce qu’en d’autres circonstances, les réponses eussent été plus nombreuses. Il y a de la gêne dans l’air.
      Quant à une éventuelle conférence, je dois avec tristesse vous dire que si j’étais grand utilisateur de la chose, je dois y renoncer. En effet, un des aspects pervers de la maladie de Parkinson, qui m’a jetée dehors de l’école, construite de main d’homme, en l’occurrence les miennes est, après quelques années d’évolution, de ne jamais prévenir quand elle frappera. Passer, en quelques secondes, d’un état normal à une situation, de blocage où l’on ne peut plus bouger, marcher, écrire ou ouvrir la bouche, m’interdit tout projet, ne sachant jamais, parce que ne pouvant prévoir, dans quel état je serais au moment requis.
      Voilà Aviva; je ne suis pas homme aux compliments, mais vraiment vous apportez sur le site une telle fraîcheur salvatrice que je vous prie de considérer la présente comme un ordre de réquisition à durée indéterminée.
      Vraiment et, sincèrement, croyez en mon amitié.

    14. Est-ce la France que j’ai connue ? A vrai dire en un raccourci saisissant la France ne s’est jamais attachée à ses citoyens Juifs, mais exactement l’inverse car l’Etat d’Israel est né trop tard pour offrir une Patrie à ces éternels accusés de déicide, de conspiration , et de toutes les catastrophes qui ont accablé la France dans son Histoire.
      Mais ces temps-ci c’est une nouvelle question plus urgente à se poser en lisant les manchettes locales: Est-ce l’Etat d’Israel que j’ai connu ? .
      Longue vie et bonne santé à Monsieur Lagémi.

    15. Arnold Lagémi dit :

      « La France ne s’est jamais attachée à ses citoyens Juifs » dîtes vous. Relisez les débats à l’Assemblée Nationale, juste avant l’adoption de la Loi sur l’Emancipation des Juifs et vous reviendrez très vite sur votre point de vue. Voyez la France Dreyfusarde et celle de Zola aussi, ce sera bien utile pour rectifier une position partisane et inxacte.
      Quant à l’Etat d’Israël, je peux vous affirmer que l’enfant a grandi, s’est renforcé et qu’en dépit des épreuves, il étonnera encore le monde. C’est là son destin!
      Merci de vos voeux à mon égard, j’y suis sensible et vous en remercie.

    16. Aviva dit :

      Bonjour à tous ! Arnold, le ciel est clair et déjà le soleil se reflète sur les façades et pourtant, je ne peux retenir mes larmes. Je sais trop bien de quoi vous souffrez et ce que vous ressentez, j’y ai été confrontée (après en avoir été informée et être capable de réaliser) pendant 15 années avec ma mère. Son combat et sa lucidité ont été à la fois exemplaires et un réel supplice pour moi. J’ai l’impression de retourner en arrière. Si je m’autorise ces quelques lignes ici, c’est que vous-même avez le courage de vous livrer, le plus directement et le plus simplement du monde.

      Quelque part, vous m’avez bien devinée. Mais vous le savez mieux que moi Arnold, il y a plusieurs acceptions au terme « discipline » ; et dois-je vous avouer qu’effectivement je n’aime guère ce terme pas plus que certains autres rarement utilisés à bon escient. La discipline, l’obéissance, l’ordre peuvent faire tant de ravages ; non, vraiment, je préfère sans comparaison le raisonnement, l’argumentation, le débat, l’échange, la réflexion ; Je vous aurai peut-être donné du fil à retordre avec des « pourquoi » des « comment » des « et si » des « je veux vérifier » ou des « je n’en suis pas si sûre »… et peut-être pire encore ! Il m’est arrivé d’obéir et d’être très disciplinée à un âge où vous ne savez pas même ce que cela signifie mais simplement quelque chose, dans votre petite tête de moins de 3 ans, vous sentez que le choix n’est pas permis. Olympe vous dit et vous redit : « elle ? c’est une dame, ce n’est pas ta maman, c’est une dame, tu dis madame et elle n’aime pas les bisous la dame et elle ne sait pas parler la dame » ; Olympe vous dit : « allez, saute, vas vite jouer dans la cabane » ; Olympe ou Théo vous disent :  » suis Yolande et rapporte-nous un gros bouquet de coquelicots, allez, cours, plus vite que ça » ! J’étais si obéissante, si sérieuse et disciplinée alors. Merci des millions de fois Olympe, Théo, Yolande, Lucette, France, papi Moustache…. de m’avoir disciplinée AVANT de me donner à comprendre ; je présume que c’est un peu de cette forme de discipline dont vous parlez
      Arnold ; celle qui aide, vous sauve et sauve les autres ; celle qui vous apprend à discerner ensuite si vous devez ou non « obéir » et être « discipliné ». Et bien sûr que si, là est le débat
      Arnold. Aujourd’hui, nos médias sont très disciplinés, les ados et les étudiants qui vont défiler et hurler dans les rues au coup de sifflet de leurs profs (avant même que les cours aient commencé et sans qu’ils aient lu la moindre ligne de quoi que ce soit) sont très disciplinés, les fonctionnaires, les associations, les syndicats sont incroyablement disciplinés, tous ceux qui écoutent sans broncher, sans prendre de notes, sans avoir lu ni réfléchi par eux-mêmes aux textes et aux prêches qui leur sont assénés sont disciplinés à l’extrême, les « mères » qui sont si fières de mettre au monde autant de martyrs qu’il en faudra sont incroyablement disciplinées, les jeunes filles et les femmes qui se dissimulent derrière des chiffons divers et variés par peur ou obéissance doctrinaire sont hyper disciplinées… j’en passe. Décidément, je n’aime pas la discipline.
      Vous voyez, même là et encore, je trouve le moyen d’être contrariante. Et je n’en suis pas désolée car je ne pense pas vous faire de peine ; je pense que vous me comprenez et je que vous comprenez que je ne m’adresse pas seulement à vous.

      Shabbat shalom à tous and, please Arnold, take care.

    17. Arnold Lagémi dit :

      Pour Alain
      Merci pour vos souhaits de bonne santé, que leurs effets rejaillissent aussi sur vous.
      Merci aussi pour votre amitié
      CHABAT CHALOM

    18. Arnold Lagémi dit :

      Pour Aviva,
      Merci de votre délicate sollicitude par laquelle vous comprenez de quoi il s’agit, quand on se souhaite la bonne santé.
      Parlons de choses plus « sérieuses »…
      Certes, comme tous les moyens, si la discipline, où qu’elle soit appliquée, devient une fin, elle mène à la destruction, à l’anéantissement d’une personnalité. J’ai vu, certains de mes condisciples, s’effondrer devant la discipline de fer qui réglait l’acte le plus insignifiant de la vie des internes chez les Pères Jésuites.
      Mais lorsqu’elle se confond avec le respect, avec l’attachement, alors, elle devient une joie, oui, une joie. Rentrer dans une classe, agitée, énervée, ou craquer une allumette provoquerait un cataclysme et promener son regard sur la classe, sans dire un mot. Voir alors, ces grands nigauds se redresser sur leurs chaises, avant de se lever, car c’était l’usage. Rester debout, jusqu’au petit signe de tête qui les invitait à s’asseoir. Et sur ces visages,( à qui, à la rentrée, j’avais expliqué qu’on ne construit rien dans le désordre,) assister aux préparatifs du cours par toute une mimique où chacune et chacun cherchaient la meilleure attitude pour mieux écouter, c’est probablement un plaisir de la même nature que celui que doit ressentir le monarque quand sur le balcon du Palais, il se prépare à saluer la foule.
      Je finis pour ce type de discipline en vous disant que c’est aussi et surtout lié au respect du aux copains. Je m’explique par un petit détail, mais la vie de l’enseignant, ce n’est qu’une suite de petits détails mais leur portée est immense. Et les élèves comprennent quand on le leur explique. Dans toutes les classes, je disais qu’il fallait combattre tout ce qui distrayait du cours.
      Avancer ou reculer son pied d’une manière inconsidérée dérange. Tourner les pages de son livre bruyamment dérange.Mais toutes ces règles, Chère Aviva, n’ont de sens que si le prof en est un ou une, mais pas quelque chose d’approchant. C’est à dire qu’il faut que les élèves prennent intérêt au cours, autrement la discipline est un supplice.
      Il faut que les élèves n’attendent pas la cloche qui indiquera la fin du cours. Bref, le prof doit être vigilant. S’il lasse, il doit changer de direction. S’il punit dans ces conditions, je l’invitais à lever la sanction. Car, on ne sanctionne pas l’enfant qu’on n’a pas su intéresser. Et si le prof devient pour une classe, méprisé, c’est qu’il doit être méprisable. D’ailleurs et je conclus la discipline scolaire par cet exemple. Rappelons nous quand, nous mêmes étions élèves, les bons profs, ceux que nous aimions punissaient rarement.
      Cela étant quand un élève de terminale m’interpela publiquement en me demandant les raisons pour lesquelles la boucle d’oreille était interdite, ma réponse fut: »C’est une loi, dans cette école! » Il continua, « mais une loi peut se changer » Et je répondis sur le même ton: « Pas celle là, parce que celle là, c’est moi qui l’ai voulue. » Le malaise nous tomba dessus. je poursuivis: « une loi n’est pas sujet à débats. Elle s’observe et c’est tout. »
      Nul doute, que si vous aviez été élève, vous auriez fomenté une révolte, une grève même, comme ce fut le cas une fois, pas deux!
      Quant à votre observation sur la discipline qui anime bien des milieux, vous touchez là une des complexités les plus troublantes de notre société. Apparemment désaliéné, libéré, notre monde, au contraire est régi par une multitude d’entraves, de rituels même, dont les jeunes ne sont pas épargnés.
      Aux exigences vestimentaires, se superposent d’autres contraintes liées à la pression du groupe.Et, parmi ces contraintes d’origine sociale, sont atteints des domaines qui touchent l’opinion.
      Vous me voyez venir. Je crains, je dis bien, crains,seulement, c’est à dire, que je nuance fortement, que parmi les habitudes de penser, haïr le Juif devienne une mode.
      Je poursuivrai notre entretien plus tard, Chère Aviva, car mes potes viennent d’arriver, mes deux petits fils 9ans et 6ans. Et ces deux règnent en maîtres absolus sur un grand père dépendant, obéissant et…discipliné!
      Chabbat Chalom Aviva et à tous ceux qui m’auront lu, si ce message vous arrive avant chabat, bien sûr!

    19. assayag dit :

      chabat chalom, chabat chalom, c’est vite dit!!!
      allez vous oui ou non, proposer un blog (ou quelque chose dans le genre), où seraient débattues toutes ce questions ?
      n’avez vous pas l’impression,que chez nos familles aussi,nous subissons les mêmes stress, et les mêmes incapacités à répondre à nos enfants?
      les juifs français ont les mêmes influences que leur société!
      ils veulent tous l’ »I phone »
      l’état, et ses « commanditaires »,les détachent aussi de leurs, famille, culture,philosophie, pour en faire des consommateurs très…disciplinés, comme le souligne Aviva.
      Arnold,tu peux nous faire çà avant la prochaine crise!(pardon)

      et chavoua tov car à l’heure où je t’écris, tu ne me liras peut-être pas.

    20. Yann D. dit :

      Bien le bonjour Mr Lagémi,

      Je n’ai été un de vos élève que pendant 3 « petites » années, mais ces 3 « petites » années m’ont laissé bien des souvenirs… et m’ont également permis d’obtenir un diplôme fort utile.

      Mais là n’est pas la question… vous nous demandez ce qui arrive à cette France, que moi même j’ai du mal a reconnaitre tant elle a changée ces 20 dernières années… Je résumerais ca en une phrase toute simple : l’homme a (re)commis une erreur impardonnable : confier son destin et celui de sa nation à une poignée d’êtres humains…

      Vouloir tout dominer (en tant que président (d’une nation, d’un parti…) par exemple) n’est rien d’autre qu’une forme de maladie mentale. Qui peux prétendre être sain d’esprit et en même temps clamer qu’il est investi d’une mission (divine ?) pour guider son troupeau de brebis égarées (que nous sommes) . Ca a un nom : La mégalomanie. Cela à mené à toutes les dérives et abus que l’on connais, et le « faites ce que je dis, pas ce que je fais » prend tout son sens…

      Donc déjà la première cause de ce déclin (a mon sens) c’est un monde politique gangrené par la cupidité…
      Le second point est directement issu du premier : Lorsqu’un politicien se rend compte qu’une communauté (d’étrangers, le pays ? peu importe) en particulier représente tant de voix éventuelles lors des prochains scrutins, la dérive commence. Il va se plier en 4 pour les séduire, quitte à déplaire aux autres, (mais c’est pas grave, ses mathématiciens sont formels, il y a plus de voix à gagner au final) et ainsi germe l’idée de repliement communautaire. Mettons nous a leur place : le gouvernement se met a genoux pour nous plaire, il accepte notre langue, notre religion, pour que nous votions pour lui alors qu’a la base nous devions nous conformer au Us et Coutumes du pays qui nous accueille … formidable, ce pays nous lèche les bottes, nous pouvons donc certainement abuser un peu de cette gentillesse et commencer à imposer 2-3 lois bien de chez nous.. ensuite peux-être les écoles seront conforme à notre religion, etc… etc… (toute ressemblance avec une communauté / religion existant actuellement, est purement fortuite)

      Mélangez ces deux derniers points, ajoutez une grosse pointe de « La police ne sers plus a rien si ce n’est à mettre des Pv aux automobilistes roulant a 136 Km/h au lieu des 130 préconisés. Se servir de son arme de suicide service pour se défendre ?, cela risquerait de stigmatiser une partie de la population (un grand merci au passage à SOS Racisme et aux autres organismes totalitaires qui ont bien contribué a l’édifice de la destruction de la France), on s’en sers seulement en cas d’extrême urgence (seulement pour se suicider donc) »

      Il est vraiment difficile de donner son opinion sur le sujet tout en nuançant ses propos… mais d’une manière générale, quand d’un côté vous avez des groupes qui chantent (comme vous le faisiez remarquer) « nique la France, j’en passe et des meilleurs… » et qui sont « sponsorisés » par l’état en tant que Diversité©, toute le monde applaudit (sic). Et de l’autre, vous avez un malheureux journaliste qui fait un simple constat ( l’affaire zemmour par exemple), et qui se fait traiter de tous les noms d’oiseaux possible et imaginable parce qu’il a osé dire qqchose de stigmatisant pour une partie de la population… Et bien quand je vois ca, je me dit qu’un conflit du style Kosovo est peux-être à nos portes, mais également notre seul salut … car comme le disaient nos ancêtre (les miens en tout cas) « Vivre libre, …. ou mourir »

    21. Aviva dit :

      Bonjour à toutes et tous !
      C’est en effet vite dit « assayag » ! : un blog où seraient débattues toutes CES QUESTIONS »… certes, certes… mais, lesquelles ?? et puis, est-on obligés d’attendre les questions pour procurer des « réponses » ; rien n’empêche de devancer l’appel particulièrement aujourd’hui. Et « ils veulent tous l’I’phone » signifie quoi exactement ? L’I’phone aujourd’hui, demain une ferrari et le surlendemain une île déserte ?
      Pour la toute 1ère fois, Noa (notre petite fille de 3 ans 4 mois) devait partir en vacances avec maman et papa « en avion, à l’étranger » ; patratas ! « Pourquoi, et votre promesse alors et ceci et cela… » ; réponse des parents : voilà la situation et nous te l’expliquons, nous ferons autre chose à la place et pour que tu puisses bien comprendre, détour par la librairie et achat d’un bouquin (collection Gallimard mes 1ères découvertes pour les 3/4 ans) : LES VOLCANS. Hâte de Noa : « vite mamie, on court, je veux voir les volcans ». C’est adaptable, je vous l’assure, à bien des situations. Mais… clairement, j’en suis plus que jamais convaincue, il faut commencer tôt, très tôt.
      J’ai toujours été étonnée d’entendre, pour les personnes de ma génération, que les parents exigeaient à table (discipline, discipline…) un parfait silence ! chez nous, pour nos parents (et grands-parents paternels = 4 miraculés dont, il est vrai, nous avons « fait la connaissance » tardivement…) après s’être installés et avoir écouté grand-père et père réciter la/les prière(s) le bonheur c’était d’entendre les 3 garçons et la fille raconter leur journée, leurs découvertes, même leurs sottises… et je puis vous assurer que les questions en tous genres ne manquaient pas plus que les réponses, les avis croisés, etc… j’étais une « dingue du Larousse » et la seule à en avoir réclamé un en cadeau et j’étais « autorisée à demander la permission » de me lever de table pour aller le chercher chaque fois que de besoin ; notre mère a appris le français grâce aux repas « bavards » et nous avons tous appris le respect de « chacun son tour », « on écoute celui qui s’exprime », « on réfléchit et on répond à son tour » ; les enfants étaient fiers et bouche-bée en écoutant parents et grands-parents poser des question et prodiguer des conseils ; en vérité les repas étaient attendus avec impatience et il n’était pas nécessaire de nous appeler 2 fois ! Une anecdote que j’adore de cette période bénie : un soir où nous parlions de « grammaire », notre « grand-mère » présente à la table nous jette un oeil sévère et nous dit : « vousss grand-mère, vousss grand-mère !! » ; éclats de rire et explications parentales en polonais et yiddish ! Pensez-vous que cela nous empêchait d’aimer – que dis-je d’adorer, de vénérer-, de respecter et de « comprendre » d’instinct les limites ?
      Cher Arnold, j’espère avant tout que vous avez pu passer un super bon moment amical et en famille. Pour revenir sur nos échanges qui m’ont faite réfléchir bien évidemment, je suis convaincue que nous sommes à l’unisson mais que nous n’utilisons tout simplement pas les mêmes termes ; ce qui pour vous est discipline n’est pour moi « que » le stade de l’élémentaire savoir-vivre ensemble, du respect et de la politesse au quotidien ; seulement et seulement si ces notions n’ont pas été intégrées naturellement la discipline doit s’imposer. J’aime la discipline « matière » qui me fait penser à « disciple » ; je déteste tout autant la discipline qui sous-tend « disciplinaire » comme peut l’être une punition ou un tribunal. C’est un point de vue. En classe (de filles, pas encore de mixité à l’époque), le silence, le calme, l’écoute, le doigt levé pour demander la parole ou répondre à une question, se lever à l’entrée de la prof ou à l’arrivée inopinée de la directrice : tout cela était « normal » et ça ne m’a jamais semblé être une « discipline », juste quelque chose de tranquillement évident et je dirai même à y repenser, de rassurant. Je partage toutes vos remarques sur l’enseignement et les enseignants. Mais, à coup sûr (non, je n’aurai pas fomenté une grève, nous ignorions cette imbécile « réponse » ou « action » en tant qu’élèves ou étudiants), je n’aurai pas apprécié qu’il me soit répondu « c’est une loi -une règle peut-ête- et encore moins, et c’est moi qui l’ait voulue »… l’autorité pure de l’adulte qui, fatalement, détient LA VÉRITÉ sans avoir à expliquer. J’ai eu droit à l’épisode de la « boucle d’oreille » avec notre fils ; je vous en donne ma parole de mère, ça c’est très bien arrangé : discussion, échanges, compromis : OK, va pour la boucle, mais pas de percement d’oreille ; alors, on va chercher une boucle qui tiendra sans avoir à percer et tu pourras la porter avec les copains, dans la rue si tu y tiens… mais, ni en classe, ni chez des tiers, ni en présence de ton père parce que ça le choque. Je n’ai pas le souvenir que çela ait duré des lustres !
      Lois et règles ou règlements doivent avoir une logique évidente ou être explicités. J’ai besoin de comprendre pour accepter et je pense naïvement que ce doit être pareil pour les autres, donc j’aime expliquer. C’est sans doute pourquoi il y avait une telle « osmose » entre moi et l’activité (pourtant exclusivement masculine…) que j’ai exercée avec une passion jamais démentie en tant d’années.

      J’ai grande hâte Arnold à lire ici beaucoup de vos anciens élèves et connaître leurs réactions à la situation d’aujourd’hui en France et ailleurs à la lumière de ce qu’ils ont retenu de votre enseignement.

      Shalom à toutes et tous.

    22. Aviva dit :

      Super Yann et MERCI sincèrement. Je me sentirais encore moins seule néanmoins si vous acceptiez d’écrire la même chose à la Présidence de la République. Si cela peut vous rassurer, depuis le 07 avril dernier (nous sommes tout de même 11 jours plus tard) aucun policier ou envoyé de l’Elysée n’est venu sonner à l’interphone pour sommer d’avoir à leur ouvrir. Si d’aventure cela se produisait, je vous préviens aussitôt pour que vous puissiez prendre vos dispositions.
      Ceci dit, « tout le monde » n’applaudit pas mais peu parmi les non « applaudisseurs » s’expriment ou défilent. Et, à nous 2, nous avons tout de même oublié d’expliquer à Arnold qu’en France (pas seulement soyons francs ou euros si vous préférez), seul le mot « jeune(s) » est autorisé ; pourtant, quelqu’un dont je n’avais jamais (et pour cause) entendu parler auparavant vient de mettre un petit coup de lime à ongles dans ce contrat du non-dit ou du parler correct, un certain Marcel Campion que je viens de retrouver sur le net après que mon époux m’aie parlé d’une intervention entendue sur RMC à la suite d’un Xème problème survenu à la Foire du Trône à Paris.
      Si cela peut vous aider à mieux saisir l’ampleur du sujet Arnold -et pas seulement vous bien sûr- prenez quelques minutes de votre précieux temps et allez sur internet à 2 endroits : a) Marcel Campion – Dailymotion – Le coup de gueule de MC le mardi 13/04/2010 au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC (ce qu’a écouté mon cher et tendre) ; b) Le Comité de la Foire du Trône écrit son ras-le-bol à tous les politiques ! http://www.nationspresse.info (que je découvre aussi…).
      Mais attention, si ce SUJET multiple (en tête de toutes les exigences les plus incongrues trop souvent satisfaites, manifestations, toutes les inobservations aux lois, agressions verbales ou physiques et des voies de faits sur les biens et pire) commence à sérieusement obnubiler les français, il ne doit pas cacher le reste pour autant. Sans ce sujet, rien, mais vraiment rien ne peut assurer que les choses iraient mieux dans la tête des traders (par exemple), des politiques, des fonctionnaires de tous poils, de tant de parents et éducateurs largement démissionnaires, d’une bonne part de la jeunesse déboussolée et livrée à ses seules pulsions.

      Arnold, tout ce que je puis vous dire pour mettre un peu de baume sur vos plaies, c’est que, malgré tout et c’est sûr et vrai de vrai, il a existé, il existe encore des sincères dans tous les milieux, des profs formidables, des parents exemplaires, des gamins et des jeunes éduqués, encadrés et heureux de l’être ; j’en connais beaucoup je vous assure même s’ils ne font pas parler d’eux et j’en suis bien fière. Toute la question va résider dans le rapport de forces et le réveil de nos responsables : grandes inconnues et c’est ce qui est pénible pour ne pas dire plus.

      Bonne soirée à tous.

    23. Arnold Lagémi dit :

      Aviva,
      Je vous répondrai plus longuement sur les sujets importants que vous abordez. Cette petite parenthèse liée à votre désir de lire le plus de réponses possibles de mes anciens élèves. Je crois qu’à l’idée que je les lise, certains doivent être coincés. C’est dommage, mais c’est ainsi. Bref, en début de commentaire, il y a une réponse d’un ancien, Benjamin qui fut mon élève pendant 7 ans!!!Outre la brosse à reluire et les compliments sincères puisqu’il n’a plus rien à redouter….Je voulais vous faire remarquer son approche de l’antisémitisme.
      « Pourquoi sale Juif? » « ça veut dire radin? c’est une insulte? »
      Cette naïveté méritait d’être soulignée.
      Elle va dans le sens de ce que vous écriviez. Il y a encore une jeunesse française !!!! Parce qu’il y a encore des familles…françaises!!!
      Bien à vous!

    24. Yann D. dit :

      Re-bonjour … )

      En effet Aviva, il y a un point essentiel que j’ai omis de préciser, c’est qu’en France, la liberté d’expression n’a plus lieu d’être… Nous n’avons plus le droit de dire « je n’aime pas les XXX » (où « XXX »= une ethnie) .. même si cela n’engage que nous, si c’est notre pensée profonde, il est interdit de s’exprimer sur le sujet… car trop stigmatisant (selon les organismes anti-racisme (qui ne font que l’attiser, ceci dit en passant)) pour les ethnies concernées…

      D’où l’expression du mot « jeune » en effet… Dans chaque fait divers ou vous pouvez voir « un jeune a agressé un tel », il y a 96% de chances pour que le mot « jeune » veuille en fait dire « Jeune des cités, issu de l’immigration »

      Les coups de gueule de Mr Marcel Campion valent effectivement leur pesant de platine … un Zemmour a la sauce « forain »…
      Voila l’autre reflet de notre société actuelle … si vous ne faites pas partie d’une « minorité » étant susceptible d’être stigmatisée par des propos racistes, vous ne pouvez pas ouvrir votre bouche et dire ce que vous pensez (comme Mr Campion l’a fait)… Sinon c’est direction le tribunal pour incitation à la haine raciale…

      L’autre grand danger (encore un) pour la France (de mon point de vue d’athée) c’est une religion qui nous est imposée et qui n’appartient pas a l’histoire de notre pays… Les politiciens veulent nous faire accepter une religion de « paix et d’amour » en façade, mais qui derrière cette façade idolâtre ostensiblement les actions anti-juives du fameux moustachu de 39-45, ainsi que la plupart des idées issues de son bouquin (si on peu appeler ca comme ca)…. et ils veulent nous l’imposer de force, sous couvert de « multi-culturalité » … ca sent le Vichy new-age …

      Dernier point qui me semble assez parlant également : un « étranger » a plus de droits qu’un Français lambda (c’est le ressentiment que j’ai en tout cas)… prenons l’exemple du monde du travail : vous postulez à un poste, on vous dit « non » … l’histoire s’arrête la, vous n’avez aucuns recours… Le même poste proposé à un étranger, ce dernier se le voit également refusé : il va saisir un organisme anti-racisme qui va lui obtenir des dommages et intérêts, car l’entreprise ne remplit pas son quota de diversité qui lui est imposé par l’Etat et a fait preuve de racisme en ne voulant pas l’embaucher ! … on nage en plein sur-réalisme … aujourd’hui on embauche plus pour les compétences, mais pour la couleur !!! … et cela les rends plus forts et plus confiants, car ils savent que derrière eux, ils ont des appuis solide. Et ca fait la même chose avec la police… la frontière entre racisme et faire son travail de policier est extrêmement mince et fragile, et les délinquants savent en jouer…

      Toutes ces inégalités vont faire en sorte que le pays implosera et se « communautarisera » a grande échelle … un département d’ougandais, un autre de nigérians, un autre d’algériens, etc… si c’est ca le résultat du modèle « vivre ensemble »… et bien j’en veux pas … sans parler de la tentative (scandaleuse et non dissimulée) d’eugenisme que l’état est en train d’essayer de faire… comme quoi nous manquons de gènes en france, et qu’a long terme ca fera une nation de dégénérés … et qu’avoir des enfants couleur café au lait, grand et forts (mais pas nécessairement beaux …) sera un atout majeur pour la nation… et bah je me dis qu’on est dans de beaux draps..

      Bref… voila pour les quelques points noirs … étant plus doué pour les critiques que pour les louanges, je laisse le soin aux autres de nuancer mon sombre tableau de la France… )

      ps : J’espère que Mr Lagémi va bien ! j’aurais bien aimé le remercier en personne mais étant assez con (comme tous) dans mon jeune age, je n’ai jamais pensé à le faire, ni même voulu… et pourtant je lui dois beacoups

      pps : j’suis peux être parti un peu loin dans mon discours… mais comme c’est un sujet qui m’énerve/passionne beaucoup en ce moment, je ne compte plus les mots… j’espère juste ne pas avoir été trop Hors-Sujet …

      ppps : @aviva : n’étant d’aucunes confession religieuse, et ne faisant parti d’aucune minorité ethnique, si jamais j’envoie ce courrier à l’Etat français, je vais avoir la HALDE a mon portail en moins de 2 jours… et quitte à faire quelque chose, je préfère aller m’acheter un stradivarius et uriner dedans, ce sera certainement plus efficace… c’est peu dire la confiance que je porte à ce gouvernement…

      Bonne journée à tous !

    25. Arnold Lagémi dit :

      Bonsoir Yann,
      Alors?????????????
      Je suis très heureux d’abord de savoir que tu t’en sors!
      J’avoue, toutefois, que j’aimerais savoir ce que tu fais, tes projets, etc….
      As tu gardé le contact avec des anciens?
      Quant à moi, si ce n’était la maladie, je serais encore dans ma chère école, mais c’est ainsi! Écris moi longuement, enfin raconte moi tout ou presque! Un ancien élève, c’est du soleil!!!
      A bientôt Yann
      Reçois mon affectueux souvenir

    26. Aviva dit :

      Bonsoir à chacun (juste pour changer un peu de disque) !
      Merci Arnold pour vos quelques lignes qui me rassurent ; je suis une personne très anxieuse ; ce n’est pas « raisonnable », dans tous les sens du terme. J’espère bien que vous m’apporterez vos lumières, mais vu l’état des choses il risque d’y falloir bien des volumes… j’aimerais pouvoir dompter mon pessimisme, en même temps j’en ai peut-être « besoin » pour rester vigilante et ne pas craindre de dire les choses comme je les pense.
      Pour la minute présente, je pense 2 choses.
      La première est que je ne suis pas passée à côté de vos remarques concernant votre ancien qui s’est ici manifesté non plus qu’à propos de vos anciens qui brillent par leur absence et je ne sais pas trop ce qu’il convient d’en déduire ; n’ayant pas fait de « grandes études », je ne risque pas d’avoir oublié ce que j’aurai pu apprendre mais mon entourage, ma famille, la vie, mes intérêts hétéroclites, mon « multiple » métier et les personnes hors du commun qu’il m’a permis de rencontrer ont largement rempli leur office. Pour peu que vous y soyiez attentifs, je suppose que les « leçons de choses » vous marquent autant que celles des « bons profs ».
      La seconde est que j’ai dû me retenir très fort pour ne pas dire « tout ce que je pensais » à « assayag », considérant que sur un point au moins, je n’avais pas à devancer votre propre réaction. Mais je ne vais pas ruminer plus longtemps puisque vous passez outre.
      M. (?) « assayag » avez-vous seulement mesuré l’agressivité de vos quelques lignes, sans compter l’aveu de votre démission -apparemment au sein même de votre famille- et donc de votre participation ACTIVE à l’état des lieux. Et avez-vous bien compris à quel point était choquante votre dernière phrase où vous vous autorisez en prime un soudain tutoiement ?!! Shame !

      Désolée Arnold, il fallait que je le dise tout net ; c’est dans mon caractère et ça ne date pas de ce soir ! Je devais être dans ma 14ème année quand une prof de français m’a interpellée devant toute la classe quelques jours avant les « grandes vacances » :
      mademoiselle Cz quand vous serez en Angleterre (je devais passer mes congés au pair dans une famille anglaise (juive d’origine autrichienne, ce qu’elle ignorait), ne dites surtout pas que vous êtes française, dites bien que vous êtes juive ! » ; je me suis levée et ma réponse a été immédiate : « si c’est pour être comparée à vous, je m’en garderai bien ! et d’ailleurs, mon nom peut s’écrire Cc donc je peux très bien être Bretonne » ! Stupide, Bretonne… puisque pas « française »… mais, bon… silence de plomb !
      Je n’ai pas changé et à mon âge, c’est « fichu » !
      Bonne nuit !

    27. Yann D. dit :

      Bonjour tout le monde…

      Mr Lagémi,

      Cela me fait grand plaisir de savoir qu’avoir des nouvelles d’un de vos anciens élèves vous fasse plaisir ! … même si j’imagine ne pas vous avoir laissé de souvenirs impérissable, je ne peux pas vous en vouloir, car vous avez du en voir passer un nombre assez conséquent (d’élèves) …

      Je tiens juste à vous remercier (encoooore) pour m’avoir donné une chance de réussir, là où les établissements publics m’avaient déjà donné une pelle pour creuser mon trou. Chance que j’ai attrapé (in extremis) en vol …

      Je vous raconterais bien ma vie, mais sur le fil d’un blog cela n’est pas terrible je trouve, surtout avec un sujet aussi délicat que celui que vous abordez… Si vous pouvez avoir accès aux adresses mail des personnes qui ont postés des message sur ce forum, sachez que la mienne est valide, et que donc je vous répondrais bien volontiers de cette manière !!

      Si vous ne pouvez pas, la version courte donnerait ceci : Après avoir empoché le Bac dans votre établissement, j’ai filé vers un BTS en informatique, et puis, fidèle à moi même, j’ai profité (un peu trop je dois avouer) du système en prenant une retraite anticipée de quelques années (comprendre « Chômage »)… pour ensuite me relancer dans l’aventure en créant une petite boîte de dépannage informatique, sans grandes prétentions… je ne vis pas pour travailler, mais l’inverse… et de toutes façons, à moins que je ne vive centenaire (et encore), je n’aurais probablement jamais de retraite… je profite donc le plus possible de la vie en général (sans brûler la chandelle par les deux bouts non plus, il ne faut pas trop abuser)…

      Concernant les anciens élèves, je n’avais gardé qu’un seul contact (c’est du tout moi … petit problème relationnel qui fait que j’ai tendance à m’enfuir comme un voleur à chaque fin de cycle scolaire), mais comme j’ai déménagé il y a 2 ans, les contacts se font (encore) plus rares… heureusement que les mails existent. Mais ce n’est pas l’envie qui manque de savoir ce que sont devenus mes anciens (et anciennes) camarades…

      Voilà pour l’histoire (version courte)…

      J’ai longtemps hésité à poster sur votre blog, car n’étant pas de confession juive, je me suis dit que j’avais peux-être pas ma place ici, et que surtout, pas mal de choses seraient susceptibles de me passer largement au dessus de la tête, étant donné que je connais très mal « l’histoire juive » (pour résumer grossièrement) .. mais comme ce billet était -a priori- destiné à vos anciens élèves, je me suis lancé à l’eau…

      Sur ce, en vous souhaitant une agréable journée (si possible ensoleillée), je vous dis à bientôt !!

    28. Aviva dit :

      Salut Yann ! Contente de vous retrouver et j’aime votre exposé direct et tout simple ; et puis pour vous dire que le « tableau » que vous avez brossé hier prouve que, malheureusement, nous vivons bien dans le même « espace/temps » ; pour ce qui me concerne… rien à y retoucher encore une fois, malheureusement !

      Pour vous dire aussi qu’à mon sens, il n’est vraiment pas nécessaire d’être juif (ni de connaître à fond l’histoire juive sur 5000 ans….) pour s’enrichir (quand bien même on n’est pas d’accord et heureusement avec tout et tout le monde) de tout se qui s’échange sur ce site ; indirectement, vous en donnez une preuve éclatante « à l’envers » si je puis dire, puisque vous avez passé votre bac chez Arnold ! dès lors que l’on est sincère, bien dans sa tête et son coeur, que l’on se sent concerné par son environnement, les autres, la Cité, le monde… pourquoi s’auto-évincer d’un endroit de discussions, certes quelque peu « dédié » je vous l’accorde, mais qui n’a jamais été exclusif me semble-t-il ? Le vrai « vivre-ensemble » est bel et bien celui-là et, pour ma part, vous venez aussi souvent que vous le souhaitez. Et puis, à présent que vous avez dévoilé votre activité, bien utile pour les nulles dans mon genre… non, je plaisante (sauf sur le fait que je suis nulle pour de vrai en informatique).

      Ne pensez pas qu’il soit inutile, à titre personnel, de faire connaître son sentiment sur la déliquescence tous azimuts de notre pays ou d’autres ; car une chose de plus que nous avons oubliée de dire à Arnold est que tous les méfaits perpétrés par « les jeunes » et leur « haine viscérale » de ce pays et de ses citoyens sont rien moins que « la faute de la société » (sans définition…) ; mais, c’est qui justement « la société » sinon vous, moi, Pierre, Maria, David, Yamina, Amadou, Gaofeng… puissance XXX ? Alors, si vous ne vous manifestez pas cela donne raison à tous les fauteurs de troubles. Et pourquoi pensez-vous que je puisse « être protégée » contrairement à vous ? Je me moque bien de la Halde et de tous les bien-pensants et plus encore. Je ne me suis pas privée par exemple, d’écrire à M. l’Ambassadeur de Chine en France avant la tenue des Jeux Olympiques de Pékin, pas plus que je ne me suis retenue de le faire à M. Orsoni (avant même de connaître « sa décision ») -Dir. Com. du club med.qui m’a d’ailleurs répondu ; bon, peut-être que je n’aurai jamais de visa pour la Chine ou de place au club med. mais je m’en moque comme d’une guigne ; si l’on ne peut choisir ni de naître, ni d’hériter en même temps d’une religion, d’une nationalité, d’un passé, etc… il y a tout de même des choix, des positions qu’un adulte se doit de défendre, chacun à son niveau, en restant respectueux. La pensée est insuffisante sans l’action. Malheureusement, ce sont les plus vicieux et les plus dangereux qui appliquent ce principe ; cela ne date pas d’aujourd’hui.
      Si « chacun » compte sur « l’autre » pour dire ou faire « personne » ne bougera et « tout le monde » trinquera… c’est ce qui se passe, exactement ce qui se passe.

      Stop ! il est temps de penser à l’assiette du chef, donc d’aller agir dans la cuisine…
      Bon appétit à tous et bonne soirée.
      Shalom. Paix

    29. Arnold Lagémi dit :

      Pour Aviva (et ceux que la discipline scolaire intéresse!)
      Bravo et merci pour ce que vous avez dit à Yann, concernant ses hésitations vis-à-vis d’un site Juif. Bref, revenons à nos ados.
      Je vous cite :
      « En classe (de filles, pas encore de mixité à l’époque), le silence, le calme, l’écoute, le doigt levé pour demander la parole ou répondre à une question, se lever à l’entrée de la prof ou à l’arrivée inopinée de la directrice : tout cela était « normal » et ça ne m’a jamais semblé être une « discipline », juste quelque chose de tranquillement évident et je dirai même à y repenser, de rassurant. »
      Aussi curieux et contradictoire qu’il paraisse, je crois qu’aujourd’hui, tous les métiers d’autorité doivent « faire » plus de discipline que naguère. « Lever le doigt avant de parler, se lever à l’entrée de la prof ou à l’arrivée inopinée de la directrice » est comme vous le dîtes justement « quelque chose de tranquillement évident et je dirai même à y repenser de rassurant » Le cadre de la vie scolaire, englobant ce que vous décrivez comme évidence doit être rappelé.
      Le cadre, c’est-à-dire la définition des conditions permettant la scolarité, change prodigieusement. Ce cadre rassurant que vous décrivez comme relevant de « l’évidence » est loin de l’être désormais. Il est jugé ringard, désuet, voire réactionnaire.
      Je me rappelle une réunion de Chefs d’Etablissement, où j’exposai que « dans une société qui a chassé presque toutes les références à la transcendance, il est indispensable que l’enseignant se saisisse du rôle du prêtre afin de devenir une sorte de curé laïc. Et je fus hué, mais à l’époque, ma voix ne subissait pas les assauts de Park et lorsque je le décidais, je pouvais couvrir les hurlements de la meute.
      Je fus hué, donc, quand j’affirmais que, lorsque l’ado (et l’adulte qu’il deviendra,) connaîtra épreuves et malheurs, tout naturellement, il cherchera en lui des images auxquelles se rattacher, se raccrocher et, souvent, c’est l’image d’un enseignant (pour les garçons, aïe, la réaction) d’une enseignante pour les filles (aïe, aïe, la méga réaction) qui surgira, face à la question :
      « Comment, lui (ou elle,) agirait à ma place ? » Je fus qualifié de réactionnaire, etc….Une parenthèse, pour ce qui précède. C’est au prix d’acrobaties dont les élèves n’avaient pas conscience que je tenais compte de l’obligation de la mixité, sans adhérer à l’idéal asexué que sous tend cette réalité. J’estime la mixité pernicieuse. On ne fait pas la classe à des garçons (collège et lycée) comme on la ferait à des filles. Et quand il y a mixité, il faut être ingénieux pour être entendu par les deux dans la simultanéité. Je ferme la parenthèse.
      Comprenons nous bien, Chère Aviva, ce que vous estimez évident, parce qu’acquis depuis les balbutiements, n’existe plus. Ces fondamentaux, comme on dit aujourd’hui doivent être initiés. Or, à 15 ans, la nature est rebelle, et si l’attitude recherchée n’est pas déjà acquise, attendu qu’on ne peut passer son temps à expliquer l’importance du cadre, parce qu’on finira par ne faire passer que l’encadrement au détriment de ce qu’il est supposé contenir, il est souvent nécessaire d’ordonner d’abord et d’expliquer ensuite, si on a le temps.
      C’est là qu’intervient une qualité innée de l’enseignant, l’autorité naturelle, celle qui va de soi, qui n’explique rien, parce qu’elle implique, non le rapport de force, ou de soumission mais la relation naturelle d’autorité qui implique la confiance, vécue comme donnée implicite à la relation avec les jeunes. Sans autorité naturelle, l’enseignement devient une galère. L’enseignant qui s’interrompt toutes les cinq minutes pour réclamer le silence doit changer de métier au plus vite.
      J’ai pu observer durant quelques décennies d’exercice, que l’adolescent sent bien plus qu’il ne comprend. Et il sent très bien avec qui il peut dépasser les limites. J’ai longuement réfléchi à ces bases et j’en ai souvent parlé à des enseignants débutants. Au risque encore une fois, d’être marginal, l’autorité naturelle est, comme son nom l’indique, dans la nature même de l’adulte. Elle s’accompagne toujours d’un intérêt réel pour l’ado qui le sent très bien et très vite. Le prof qu’on n’aime pas parce qu’on voit qu’il n’aime pas son métier, presque toujours aura des problèmes de discipline. (on aura traduit, ne pas aimer son métier, pour un prof, c’est ne pas aimer ses élèves.) Quant aux enseignants qui prétendent « être là pour enseigner et non pour aimer » ils ont loupé le début du film, et le disque ne reviendra pas au début ! C’est fichu pour eux et ceux dont ils auront la charge !
      Mais vouloir tout expliquer, tout commenter a aussi ses limites. L’école prépare à la vie et le gendarme ne fait pas un cours avant de verbaliser. Préparer à cette vie, c’est aussi la vocation de l’école. Comme je le disais, par ailleurs, la loi a pour vocation d’être observée, pas expliquée. (Sauf la loi qui d’évidence est la violation d’autres lois) Sinon, on contribuera à l’émergence de l’éternel contestataire, qui, s’il n’est pas d’une pointure au dessus de la moyenne et ne fait pas changer le cours des choses, deviendra amer, esseulé, bref, inadapté.
      Mais, je peux dire avec force que les ados aiment l’ordre, la discipline, (même au sens de disciples !!!) parce qu’en dépit des apparences, un de leurs besoins vitaux, c’est d’être rassuré, et la discipline y contribue. Il faut susciter l’ordre et l’ado le recherchera ensuite, presque d’instinct. N’oublions pas, l’enfant n’aime que ce qu’il craint un peu!
      Une anecdote pour conclure ce point par l’image. Après l’attentat contre le world trade center, tous les Chefs d’Etablissement avaient reçu injonction du Ministère de réaliser dans chaque établissement une cérémonie en hommage aux victimes.
      Drapeau français et américain, hymnes nationaux, et discours que je voulais percutant, évocateur et fraternel. Toute l’école était rassemblée. Moment magique, larmes, émotion, tout y était pour que la raison cède le pas à l’émotion. Quand le cérémonial prévu s’acheva, les élèves, tous les élèves, collège et lycée réunis, ne se dispersèrent pas, bloc figé et compact encore immergé dans l’évocation du malheur et la douleur partagés.
      Pour ne pas briser ces moments incantatoires, je répétai, lentement, à trois reprises, « c’est fini, c’est fini, c’est fini !» Seule la cloche que je demandai d’activer rompit le charme de l’Ordre et de la Discipline !
      Les ados sont capables de grandes choses, mais malheur aux adultes qui auront failli à la mission de les y préparer. Je crois aussi que « si le temps des ténèbres » refaisait surface, il trouverait, face à lui, cette même jeunesse qui sut dire « non ! » quand tant de leurs aînés pliaient le genou !
      Aviva, je n’explique pas le silence des « anciens » à mon courrier. Mais je prévois qu’il y aura d’autres réactions. Ecrire à Mr Lagémi n’est pas chose facile. Il y a les fatalités liées à la fonction. Je me rappelle cette maman, ancienne élève, venue avec son mari inscrire son fils. La femme qui entra dans mon bureau était une mère de famille. Celle qui me parla de son fils était la gamine de 14 ans, (je caricature, mais pas tant que ça) qui avait été mon élève.
      Au fur et à mesure de l’entretien, magie des lieux ? Alchimie des souvenirs, des projections ? des odeurs ? Son propre passé faisait une incursion brutale et se superposait à sa réalité. Elle s’adressait à moi, comme avant, sous l’œil inquiet de son mari. Ses mimiques, sa gestuelle étaient celles de l’adolescente. Le charme se dissipa dès que nous nous levâmes.
      Pour revenir aux anciens. Les plus audacieux se positionnent en première ligne. Les autres attendent le mouvement pour s’y glisser et s’y révéler. Et puis, tous n’ont pas forcément gardé le contact entre eux, à quoi se rajoute une autre évidence : en dépit de ses qualités, terredisraël n’est pas lue partout.
      Vous parler de « tout ça » réveille en moi, le désir de donner suite à la rubrique « entretiens pédagogiques. » Une confidence avant de vous quitter : Il n’y a pas plus belle vocation (c’est volontairement que je n’emploie pas le mot « métier) que celle que j’ai eue la fierté d’exercer. » Si tous ces gosses savaient qu’ils m’ont donné bien plus que ce que j’ai pu leur apporter. Et si vous saviez comme je suis sincère ! Je dirai plus tard ce que je leur dois.
      Bien amical Chalom à vous Aviva ainsi qu’à tous les lecteurs.

    30. Benjamin A-B dit :

      Cher Monsieur Lagémi, Chers Collègues

      Je ne redoutais de M.LAGEMI que les convocations (justifiées) le dimanche matin.
      Pour ce qui est de l’absentéisme des anciens, sans vouloir donner un avis sur la question, je pense qu’ils sont tout simplement un peu intimidés (je le suis un peu mois même).
      Pourquoi? M.LAGEMI est dans les parages… en train de nous lire. Et alors me direz-vous? Nous voulons biensûr qu’il soit fier de nous. Ce qui rend l’écriture plus compliquée.

      2e raison: Il y’a beaucoup de réaction sur ce site très intéressantes et très bien tournées au niveau de l’écriture, ce qui peut être bloquant lorsque l’on a pas cette culture.

      Aller, fini la pause…le travail m’attend.

      Je vous souhaite à tous une très bonne journée (pour une fois il fait beau plus de 3 jours en France),

      Bien à vous,

      Benjamin

    31. Arnold Lagémi dit :

      Non! Assurément la France qui ne réagit pas quand les Juifs sont qualifiés de « chiens » n’est pas la France que je vous ai appris à aimer. Ce n’est ni la France de Victor Hugo, ni celle de Malraux. C’est la France des ténèbres!C’est la France de la honte!
      Et ce silence lourd et pesant des autorités!

    32. Yann D. dit :

      Chère Monsieur Lagémi,

      … Vous devriez postuler au poste de ministre chargé de l’éducation … vous feriez un malheur (surtout chez les petites frappes) !!! Il est malheureusement loin le temps où être professeur était une vocation … maintenant, ce n’est qu’un travail comme les autres… avec ses avantages et ses inconvénients…

      Vous embrayez sur les propos de Dieudonné… ah… je l’aimais bien ce personnage quand il faisait ses spectacles humoristiques… mais, c’était il y a longtemps… il vogue maintenant sur la vague de Antisémitisme…

      Si ca peux vous rassurer, il n’y a pas que le juifs qui en prennent plein la tête… les « Français » (c’est dur de définir que je veux dire sans verser dans la xénophobie ou autre) qui sont blancs de peau, en prennent également plein la tête… « nous » somme appelés les « Sous-chiens », en référence à « Français de souche » par les même personnes qui vous crachent dessus (ou plus poétiquement : « Faces de craies » ) …

      Que faire… dans ma jeunesse, les valeurs de tolérance et de respect d’autrui (étrangers inclus) m’ont étés inculquées… à savoir ne pas critiquer (et plus important, accepter cette différence) qq’un de part sa couleur de peau ou de part sa religion … Mais comme vous nous l’aviez si bien dit en cours (à la sauce André Malraux), arrive un temps où il faut dire [b]NON[/b] ! (certes, je vous l’accorde, ce n’était pas dans ce contexte)

      Ça suffit, STOP … j’veux bien être tolérant, mais être tolérant vis-à-vis de (futurs) criminels (de guerre pour certains), chez moi cela s’appelle de la collaboration …

      Dans ce pays il est toléré de cracher sur les juifs dans la mesure où ceux qui crachent dessus représentent un électorat plus important …. inutile de vous dire que si un cadre du FN (bien qu’a ma connaissance ils ne soient pas anti juifs, admettons que ce soit le cas pour cet exemple) avait prononcé les mots que dieudonné avait employé, les journaux de désinformation télévisuels nous auraient rabâché pendant des semaines les histoires sombres que notre pays a vécu, et que les antisionistes sont vraiment de vilains garçons… (plus une plainte pénale en guise de cerise sur le gâteau) …

      La on a un black qui crache son venin … mais en soit, rien de nouveau sous le soleil … les musulmans n’ont jamais aimé les juifs, ont toujours vénéré les actions du moustachu vis-a-vis des juifs …. j’hésite à vous dire que c’est presque normal d’entendre ca de sa bouche !!

      Mais alors… que faire ? une plainte ne fera que museler un des nombreux chiens de garde de cette religion anti-tolérance…

      Moi, je suis d’avis de la traiter comme on traite la scientologie : en lui montrant gentillement, mais fermement la porte de sortie … je me suis assez renseigné sur le sujet pour savoir à quoi s’en tenir… et je commence de mieux en mieux a comprendre pourquoi un conflit, tel que celui qu’israel vit depuis des décennies, peux encore continuer a exister de nos jours… c’est de la pure haine, dans son essence absolue… Et à ce que je sache, on ne soigne pas la haine avec de l’amour … (a moins d’être un masochiste de première…)

      Je n’arrive pas à comprendre comment un pays qui a survécu (de justesse) au nazisme, n’ait toujours pas enlevé ses œillères face à l’islam…

      Il serait tellement plus simple d’interdire (purement et simplement) cette religion liberticide, quitte à faire face à une insurrection, mais plus on attend plus le rapport de force sera en notre défaveur… J’imagine que c’est plus géopolitique qu’autre chose.. Si la France fait ca, je vois très bien l’Iran la menacer de son arme nucléaire afin de rétablir un droit de culte dans ce pays… s’en suis une escalade que personne n’aimerait voir… etc…

      Que c’est dur d’être humain au 21ème siècle …. alors athée, j’vous raconte pas …

      Bien amicalement,

      ps : au fait, je suis tout à fait d’accord avec toi Aviva (sur l’ensemble de ton texte)… c’est pas avec des « y’a qu’à, faut qu’on » que les choses bougeront… mais il faut bien commencer quelque part, non ?

    33. Benjamin A-B dit :

      Cher Monsieur Lagémi,Chers blogeurs,

      « les Juifs sont qualifiés de « chiens » »… Je suis décidément dans une bulle de naïveté. Peut être que toutes ces années sous l’aura d’André Malraux m’empêchent de capter toutes ces ondes négatives.
      Je ne regarde sûrement pas dans la même direction que vous. A travers tous les discours que j’ai pu entendre autour de moi, je n’ai pas eu cette sensation d’attaque envers les juifs (Je ne dis pas ça pour être gentil).
      Les seules comparaisons que j’ai pu entendre ont toujours été en rapport avec « l’argent ».
      Pour information, si vous tapez dans google.fr le début de phrase « Les juifs sont… » les propositions du moteur de recherche seront dans l’ordre:
      1)beaux
      2)riches
      3 radins

      Je trouve que cela représente bien le discours tenu en France…

      Par contre j’ai l’impression que la population du continent africain (Nord, Sud)est quand à elle bien rabaissée et ouvertement en France. Même exemple sur google:
      Tapez « Les arabes… » les propositions sont:
      1) puent
      2) dehors
      3) en France

      La différence est flagrante sur l’orientation des résulats.

      De toute façon, je pense que mon avis n’est pas forcément objectif. Vivant dans un havre de paix (la campagne), je ne suis peut être pas au fait de tout.Eclairez ma lanterne !

      Bonne journée à tous,

      Benjamin

    34. Cedric Travet dit :

      Chère Monsieur Lagémi,
      Je découvre actuellement ce blog, et cela me fait chaud au cœur de vous lires sincèrement.
      Je vous « retrouve » comme j’ai eut la chance de vous connaitre, de vous écoutez, et de m’émerveiller devant vos débats, vos histoires, votre savoir.
      Ancien Élève durant presque 3 ans, 3 ans qui fut pour moi une découverte de la vie, une envie d’avancer, un besoins de connaissances. Mauvais élève, timide, solitaire et peut bavard j’ai appris de vous et de votre école tellement de chose, qui a l’époque me paraissait bien « étrange » que je vous hurle ici toute ma reconnaissance ma gratitude, et mes remercîment.
      Je ne sais même pas si vous vous souvenez de moi, vous avez eut tellement d’élève durant votre passez, que je ne pense pas vous avoir assez marqué pour que plus de 10 après vous vous souveniez de moi.
      Je ne prêtant pas savoir, ou même pouvoir répondre a vos interrogations sur la France actuelle, mais essayer d’y apporter ma vision très modeste de l’image que j’en ai actuellement.
      Depuis plus de 7 ans je vie et voyage a l’étranger a travers toute l’Europe, et même si je suis fier d’être français (et oui pour moi c’est une fierté que d’appartenir a cette belle Nation et au Valeur qui ont fait ce pays) aujourd’hui je ne voudrais et pourrais vivre en France.
      Pourquoi ? Tout simplement parce que je ne reconnais absolument plus le pays dans lequel j’ai grandi. Parce que je ne retrouve plus les valeurs que j’y ai découvert. Parce que durant les 3 ans ou j’ai était l’un de vos élèves vous m’avez apprit : respect, égalité, fraternité, tolérance et l’amour de notre pays, via l’histoire de tout ces grands hommes français, chose que je ne retrouve que très rarement actuellement en France.
      J’espère, et en toute sincérité j’y crois, la France ne sais « qu’endormis » et vas se réveiller ! Toute ces valeurs que vous nous avez apprises son la et bien présente !
      Personnellement, pour moi il y’a aujourd’hui un énorme problème de discipline de respect et d’éducation. On ne peut transmettre des valeurs si les enseignants, n’aime plus ou pas leurs vocation, on ne peut transmettre des valeurs, si les parents ne prennent plus le temps de s’occuper de leurs enfants, on ne peut transmettre des valeurs quand la société deviens aigrit, on ne peut transmettre des valeurs quand le pays n’es ni égaux ni juste.
      La France a peur, peur de la misère. Et quand les gens ont peur, ils se protègent. La solidarité devrais et pourrais être la solution, mais il n’y as plus de solidarité quand la seul raison d’être est l’argent. Les valeurs que vous nous avez apprissent, transmissent, a mon humble avis son bien étoffer sous une soif de profit et ce profit, cette recherche de profit nous TUE a petit feux.
      J’ai rencontré bon nombre d’expatrier, qui ont « fuit » le pays de peur, peur de la misère, peur du nom respect des citoyens, peur de cette jeunesse qui ne sais ou se placer et qui devit dans une France qui ne sais plus agir. Peur de toute ces personnes, qui ne respect rien.
      Je pense que la France se réveillera. Elle se réveillera quand elle ouvrira les yeux et constatera un réel malaise de sa jeunesse. Quand toute ces personnes qui ont reçu les mêmes valeurs que celle que vous nous avez donnez sortirons de l’ombre !
      Quand les parents de tout les élèves reprendrons leurs rôles de parents, et placerons à nouveau de l’autorité au saint même de leurs familles. Quand un prof reprendra gout a l’éducation, et aura soif de partage.
      Je vais arrêtée la, car je pense être totalement hors sujet une fois de plus.
      Mr Lagémi Je vous souhaite un prompt rétablissement et une très longue vie.

      Amicalement,

      Cédric

      PS : désoler a tout les mondes pour toutes les fautes d’orthographes, cette discipline n’as jamais était faite pour moi, malgré bon nombre d’effort je pense ne jamais réussir a bien écrire. Quelle dommage que d’écorcher à chaque mot une si belle langue.

    35. Arnold Lagémi dit :

      Mon Cher Cédric,
      Comment as tu pu penser que je t’avais oublié?
      J’ai encore en mémoire ton visage affolé des premiers temps quand tu exprimais ainsi ta peur d’être interrogé. T’en rappelles tu?
      Je te remercie des nouvelles que tu me donnes ainsi que de ton témoignage dont la teneur est inquiétante, ce dont je me doutais.
      Avoir de tes nouvelles me sera toujours précieux et agréable.
      Crois en mon fidèle souvenir.

    36. Arnold Lagémi dit :

      Cher Benjamin,
      Je vais essayer « d’éclairer ta lanterne. »
      En fait, tu donnes toi même la réponse: tu vis dans un milieu protégé. Mais les tensions sont vives. Et les incidents qui le montrent sont nombreux.
      « Benjamin, pourquoi, as tu été encore viré de classe ce matin? On ne pourra pas continuer longtemps comme ça! »
      Rassure toi, c’était pour rappeler quelques bons souvenirs!!!!!
      Bien sincèrement.

    37. frrf2010 dit :

      Cher Monsieur Lagémie,

      Je suis en retard pour vous souhaiter une meilleure santé. Votre témoignage sur ce qui vous arrive m’a profondément ému, et je voulais prendre le temps pour vous dire une chose que je ne voudrais pas blessante.

      Voyez-vous, ma mère (que l’Eternel l’ait en sa sainte garde), avait toujours voulu regarder sa fin en face, mettre sa conscience en phase avec l’Eternel, et elle a subi une descente dans l’oubli, maladie d’alzeimer – pardon pour l’orthographe!

      En repensant à cela, ces années où elle ne reconnaissait plus ses enfants, je veux vous dire ma sympathie, et, sans doute très maladroitement, que je préfèrerais subir ce que vous vivez plutôt que ce qu’elle a vécu.

      Vous pouvez encore écrire, faire entendre votre voix, être un guide, pour ceux qui veulent être guidés. C’est dans ce sens que j’écris cela.

      Recevez, Cher Arnold, le témoignage de ma profonde sympathie et de ma très grande considération.

    38. Arnold Lagémi dit :

      Pour FrrF 2010

      Votre commentaire juste et perspicace me fait penser au mot fameux de Talleyrand: « Quand je me regarde, je m’inquiète, mais quand je me compare, je me rassure! »
      Votre appréciation est loin d’être blessante, je la prends comme témoignage d’amitié et suis très sensible à l’idée que vous vous faîtes de l’influence que je serais susceptible d’exercer.
      Recevez mon Chalom bien chaleureux

    39. David R. dit :

      Cher monsieur Lagémi, chers anciens, chers amis,

      A l’instar de ceux de mes anciens camarades qui vous témoignent aujourd’hui leur plus grande considération, je suis heureux de pouvoir vous lire et vous entendre sur ce blog et de m’enrichir une nouvelle fois par la connaissance édifiante de vos témoignages et analyses.

      Vous nous faites part aujourd’hui de vos inquiétudes concernant notre pays et ses valeurs auxquelles vous nous avez sensibilisés, celles que vous nous avez expliquées, celles que vous avez défendues, celles dont vous étiez fier et celles dont vous avez su nous rendre tout aussi fier.

      Aujourd’hui vous vous interrogez sur ce qu’il reste de cette France respectueuse du monde et ouverte sur lui, des Lumières, de la Révolution, des Droits de l’Homme et des Libertés. Vous évoquez la France patriotique, celle qui a porté la résistance puis la victoire. La France solidaire envers ses malades, ses vieillards et ses indigents. Celle du « dévouement qui ne distinguait ni juifs ni arabes ni noirs ». La France de Zola, la France dreyfusarde.

      Ces valeurs, vous les voyez se dissiper aujourd’hui lorsque la marseillaise est sifflée sur les terrains de foot, lorsque l’on chante « moi je baise la France », lorsque l’on remplace notre drapeau par des drapeaux étrangers. Vous dépeignez une France de haine, vous évoquez le racisme, l’antisémitisme et la discrimination et vous vous interrogez.

      La France que vous nous avez enseignée, « elle dort, elle n’est pas morte ? » vous interrogez-vous inquiet.

      Alors puisque c’est bien notre avis qui vous intéresse permettez-moi de vous répondre comme je le pense et pardonnez par avance la part de naïveté, et peut-être – je souhaite vraiment que non – l’excès d’optimisme que comportent les propos qui suivent.

      Cette France que vous aimez dort sans doute, elle n’est pas morte.

      J’aimerais démentir vos constats mais je ne le peux pas. Nul ne peut en effet nier l’évidence de la vérité. Oui l’hymne est sifflée, oui des drapeaux, français comme étrangers sont brulés, oui la xénophobie, le racisme et l’antisémitisme existent en France. Non la liberté, l’égalité et la fraternité ne sont pas au beau fixe. Oui et même si c’est dur de le dire, la France, par bien des aspects, répugne !

      Peut-on laisser chanter « moi je baise la France », bruler, arracher ou souiller le drapeau tricolore ? C’est un autre débat !

      Mais, cher monsieur Lagémi, on ne peut pas s’en tenir à ces constats. Et si le tableau est sombre, continuons de penser qu’il ne l’est que pour un moment. Je vous en conjure, ne laissez pas penser à travers ces constats effectivement alarmant que la France que vous évoquiez n’est plus celle de la réalité. Vous le savez tout aussi bien que moi parce que vous l’avez évoqué par ailleurs, l’Etat et la Nation, leurs valeurs, éventuellement leurs fondements, ne peuvent pas se confondre avec la politique menée par leurs gouvernants.

      Croyez-vous vraiment que lorsque ces paroles sont proférées, lorsque ces comportements sont réalisés ce sont les nobles valeurs que vous évoquez et que je rappelais qui sont remises en cause ? Pensez-vous vraiment lorsqu’un drapeau tricolore est incendié, par delà la gravité et la symbolique de l’acte, c’est la République qui est remise en cause ? Assurément non.

      Bien sûr là encore on ne peut nier l’existence de groupes extrémistes quels qu’ils soient, de part et d’autre, qui contestent ses valeurs ; bien sûr on ne peut nier la réalité d’une volonté parfois conquérante d’une partie du monde extérieur. Mais là encore, ne nous méprenons pas sur l’importance de ces vecteurs. Est-ce là la cause de tous les maux qui nous accablent ? Certainement pas.

      Par delà les termes et la symbolique employés, une large part, à la vérité, de ces actes est dirigée, non contre la France mais contre ses gouvernants et leur politique d’exclusion et d’enfermement.

      Ce qui est visé, je le crois sincèrement, ce n’est pas tant une France haineuse, raciste, antisémite, xénophobe et discriminante que des gouvernants menant, à travers un système mondialisé en évolution, une politique inégalitaire, une politique qui exclut, une politique qui appauvrit, une politique liberticide.

      Ce que je regrette par-dessus tout, pour ma part, c’est que nos gouvernants, si l’on s’en tient à des considérations de démocratie « formelle » sont légitimes. Ils ont été choisis, non sans jouer sur la crédulité, l’individualisme et l’égoïsme des masses, mais ils ont été choisis quand même par le peuple souverain. Qui serait aujourd’hui élu en promettant l’égalité et le partage ? Pourquoi la motivation du plus grand nombre se réduit-elle à l’espoir, le plus souvent vain, d’être riche ? A quoi bon voter encore et toujours au détriment de ses propres intérêts, par pure cupidité ?

      Au-delà de tout, je ne pense pas que la France que vous évoquiez soit morte. A-t-elle d’ailleurs jamais existé ? Je crois sincèrement qu’ici comme ailleurs, il ne faut pas confondre les valeurs et les pratiques. Je crois que cette France que vous évoquez est un rêve, une quête dont on ne doit jamais s’éloigner et que l’on doit sans cesse et jusqu’à l’épuisement s’efforcer de servir.

      Elle n’en demeure pas moins un rêve et il me semble qu’il en a toujours été ainsi. Je crois vraiment qu’il faut se méfier et se mettre en garde contre l’idée trop largement répandue selon laquelle « c’était mieux avant ». Elle conduit à la fatalité et au désespoir. L’histoire des Hommes restera toujours l’histoire des Hommes, faite de hauts et de bas, d’ombre et de lumière. Karl Marx qualifiait cette histoire de longue litanie monotone de guerres et de massacres.

      La France que vous évoquez, celle des Lumières, des Révolutions, des Libertés et de l’ouverture au monde ne renvoie malheureusement, et ce n’est pas à vous que je vais l’apprendre, qu’à certaines périodes de notre histoire, contrebalancées par d’autres épisodes, autrement plus sombres. La France, peut-on lire ou entendre, c’est Diderot, Rousseau, Montesquieu, Hugo, Zola … La France c’est la Révolution, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, la République, la Commune, les grandes libertés de la Troisième ; la France c’est la Résistance ou encore Mai 68…

      Certes, mais de grâce, n’oublions jamais que l’histoire française c’est aussi l’Empire après la Révolution, Napoléon n’a pas fait que du bon ! C’est aussi la Restauration, la première décennie sombre du Second Empire, l’exécution des communards. A une France Dreyfusarde a répondu une France farouchement anti dreyfusarde. Ne dit-on pas que cette affaire à divisé le pays ? Aujourd’hui encore, les circonstances de la mort de Zola restent d’ailleurs obscures… L’histoire française c’est aussi la colonisation. L’histoire française est aussi marquée par les heures les plus sombres du régime de Vichy. Tout cela s’est passé après les Lumières et après 1789 ! La France a-t-elle connu des périodes sans racisme, sans discrimination, sans antisémitisme, et sans xénophobie ? Qu’il me soit permis d’en douter.

      Oui la France que vous évoquiez et que nous aimons n’est pas aujourd’hui à son heure de gloire. Le contexte de la globalisation, la montée en puissance des pays émergeants, le tarissement des richesses, la surpopulation mondiale et le politique qui exclut n’y sont pas pour rien.

      Ces facteurs nourrissent chaque jour un peu plus la tentation réactionnaire et sécuritaire. Je reste intimement convaincu que le plus grand mal qui nous mine est la peur. La peur de l’autre, du pauvre, de l’étranger qui incarne aux yeux de beaucoup le danger d’une remise en cause de ses acquis, de son confort et d’un avenir prospère.

      « N’ayez pas peur ! » Ne voyez pas dans cette formule l’expression provocante ou maladroite de l’athée que je suis sur un site israélite mais juste la seule planche de salut à mon sens.

      En tout état de cause, nous ne pouvons pas grand chose à la surpopulation et au tarissement des richesses. Sans doute la planète nous rappellera à l’ordre, sans doute l’équilibre s’imposera-t-il d’une manière ou d’une autre. Assurément un danger existe.

      Mais ce qui est certain, c’est qu’il ne peut être combattu sur la peur de l’autre et sur la peur en général. On ne construit rien sur la peur, on construit sur l’espoir et sur l’amour. La peur enferme et paralyse plus qu’elle ne protège. Si des dangers existent, la peur ne les enlèvera pas et les réactions induites par elle, notamment dans les urnes, ne fera que les accroitre.

      Alors cette France existe-t-elle toujours ? Je l’espère en tout cas.

      Ce dont je suis sur c’est que la République, l’Etat de droit, la Liberté, l’Egalité et la Fraternité ne sont pas un message du passé mais un message d’avenir. Ils étaient un rêve et ils le restent.

      Je reste convaincu qu’aujourd’hui comme hier l’espoir repose sur la construction de ce rêve plus que sur les réactions stériles et confuses liées à la peur de sa déchéance et de son extinction.

      Ce qui est sûr c’est que si l’on ne peut tout prédire et contrôler, l’avenir ne pourra pas être lumineux si nous ne le souhaitons plus et si nous cessons d’y croire. Cela n’est pas un appel à la béatitude et à l’inertie joyeuse mais à la construction convaincue d’un monde meilleur.

      S’il ne faut jamais perdre de vue la réalité du monde qui nous entoure, ce dont nous avons besoin aujourd’hui ce n’est certainement pas de constats alarmants et sinistres mais de messages d’espoir. Il faut diffuser et enseigner ses valeurs que nous aimons. C’est un travail de tous les instants. Il ne faut surtout pas les regarder comme passées et appartenant à une ère déchue mais au contraire prendre la mesure et faire prendre conscience de leur importance, de leur actualité, de leur universalité, de leur intemporalité et de leur vigueur.

      Permettez-moi, Cher Monsieur Lagémi, de vous rendre hommage en affirmant que c’est de personnes comme vous dont nous avons besoin, qui ont su et qui savent déceler l’espoir et les talents là où ils se cachent.

      Continuez longtemps de diffuser l’espoir et la vie. Poursuivez votre combat contre la destiné et ses fatalités. Gardez la foi. Merci de nous avoir donné le gout de cette quête.

      Au plaisir de vous lire.

      David R.

    40. L’Aristo dit :

      …..ça y est JE ME LANCE…..très émue d’ailleurs ce qui n’est pas ds mon caractère mais comme vs avez interrompu nos échanges quasi journaliers, eh oui, je suis PRIVILEGIEE, NOUS dialoguons ensemble depuis….. on ne compte plus les années!!! j’ai compris la leçon, je dois intervenir.
      C’est Talleyrand qui m’a tendu la main, « quand je me regarde , je m’inquiète, quand je me compare, je me rassure », phrase scotchée sur mon réfrigérateur pendant des années!!!! Tous vos intervenants doivent s’étonner par cette introduction. Il est vrai que je me sens avoir plus de droit que quiconque, nous nous sommes tellement soutenus l’un l’autre. De Mr Lagemi , il y a 17 ans quand je vous ai confié mon Jordan et que vous avez daigné m’accueillir si chaleureusement, je me souviens de la salle d’attente où je dévorais les clichés de votre Ami Malraux, les odeurs aussi sont ancrées en moi, et les cris de vos jeunes dehors en récréation qui n’étaient pas un chiffre ni un dossier mais un jeune, un enfant, un ado pour qui vous viviez et à qui vous portiez toute votre attention; de Mr Lagemi donc ( voilà que je me mets à faire des phrases aussi longues que vous, souvenez vous de vos lectures…..) vous êtes devenu « Mon Cher Arnold » et puis mon Ami ce que vous êtes depuis des années. Jordan me rappelle souvent combien vous êtes un homme bien et nous parlons souvent de vous , il s’inquiète de votre santé. Il vous promet de vous écrire , « d’abord toi maman, tu as tout le temps ». Alors Jordan, qui se souvient bien sûr de Benjamin est dans ….. la FINANCE…. trader… qui eu dit à l’époque!!! Vous souvenez vous quand nous avons dû retourner à Paris et alors que je ne savais plus où l’inscrire , vous m’avez soufflé  » Les Rôches » où il est resté jusqu’au Bac. Merci mon Ami de nous avoir consacré autant de temps! Toujours à l’écoute. Quand à Nelly qui a aussi eu l’honneur de vous connaître, elle fait la même chose que son frère à Miami après avoir fait ses études à Boston dès 17 ans, Master de Finance et Marqueting, c’est
      étonnant n’est ce pas.Alors cette saloperie de maladie vous bouffe la vie.Mais vos écrits prouvent qu’elle est loin de vous anéantir. A l’école vous domptiez vos élèves, sur Vos Terres vous faîtes un pied de nez à celle qui vous veut tout à elle!! Bravo, continuez à nous éduquer, Malraux doit vous applaudir là haut comme vos anciens vous respectent et vous aiment . Vous avez bien fait de nous appeler, nous restons à l’écoute, vous écrivez vite, très vite, trop vite pour que je réponde. Il est vrai que votre savoir est exceptionnel. A quand votre prochain bouquin??? Je pense que je me fais le porte parole de beaucoup de gens, ne nous lâchez pas!!!!!

      Avec ma profonde amitié et mon profond respect.

      Je vous embrasse.

      L’Aristo

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