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Les détracteurs du sionisme savent de manière consciente,  s’ils sont cultivés et,  de manière plus obscure,  s’ils ne le sont pas,  le lien opaque, ténébreux mais tangible reliant l’hostilité religieuse qui a prévalu en Occident durant près de deux millénaires à l’égard des Juifs et du Judaïsme à  l’opposition historique, politique,  manifestée aujourd’hui au regard du sionisme, expression contemporaine, laïque ou pas, du Renouveau d’Israël.


En effet, si l’antisionisme n’est pas la marque d’esprits éclairés, revendiquer sa signification ne peut manquer, cependant,  d’amener  ses militants, à s’étonner sur la singulière filiation entre les luttes sanglantes menées de l’Antiquité au XXème siècle envers un peuple dont la faute fut de rester fidèle à son D.ieu jusqu’à nos jours,  et les campagnes mensongères, diffamatoires suscitées,  entretenues par les séquelles de cette fraction de l’Occident qui, tout comme Israël ne reconnaît pas Jésus, n’accordera jamais au peuple juif la moindre signification quant à sa vocation,  celle-ci fût-elle d’une résonance religieuse ou  humaniste et laïque.


Il faut  être d’une cécité quasi absolue, d’une mauvaise foi confirmée ou d’une stupidité appuyée pour ne pas distinguer l’allergie anti- juive ressentie et exprimée par la civilisation occidentale envers les Juifs, le bandeau apposé sur les yeux de la statue figurant la synagogue à la cathédrale de Strasbourg apparaissant plus comme le travers d’un transfert que,  l’objectivation d’une certitude véritablement ressentie.


En effet, tout comme le Judaïsme a été et demeure, entre autres,  une contestation silencieuse de la volonté chrétienne de se substituer à lui dans l’affirmation et  la reconnaissance du salut, le sionisme est l’homologue de cette proclamation sur le plan politique. Il « ose » soutenir qu’ « Errer, » n’est pas, et n’a jamais été la punition  d’Israël. Les Juifs ont un titre de propriété sur  la terre d’Israël et ils entendent bien en faire valoir les droits.


Comparé d’abord aux divers mouvements d’émancipation nationale, tels qu’on les distingua au XIXème siècle, on ne mit pas longtemps à distinguer que, superposé à lui, se trouvait une vision historique autre, d’essence et d’ambition universelles.


Le procès intenté à Israël parce qu’il manifesta un légitime refus aux prétentions chrétiennes se retrouve transposé sur le plan historique et politique dans le désir légitime d’Israël,  de recouvrer ses droits par rapport à la terre.


Et tout comme la croyance en son  élection religieuse est insupportable aux tenants orthodoxes de l’exclusif occidental, le rattachement du sionisme devenu, par la « force des choses » une voie conduisant au « sauvetage » de l’Occident, n’est pas moins insupportable au fanatisme politique de ceux qui ambitionnent pour le monde,  des « lendemains qui chantent » où Israël sera absent.


Il n’est pas admissible, en effet, pour les esprits chagrins et médiocres qu’évoquer Israël fasse retentir le fracas des bouleversements planétaires.

NB Article mis en ligne ce jour par déclenchement programmé.

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