Arnold Lagémi

APPEL  AU  GARANT  DE  LA  FRANCE

Monsieur le Président,

Vous savez, qu’en dépit des critiques dont vous êtes l’objet, vous restez pour des millions de Français, l’homme des « ultimes destinées » et qu’à ce titre, vous et vous seul, êtes l’unique Garant de ce qui est, pour la France et le monde, la voix de la République Française. C’est donc, bien plus à l’homme qui nous est cher, au Garant de cette France fraternelle dont la vocation ne s’accommodera jamais de l’arbitraire, que nous nous  adressons aujourd’hui.

En vous écrivant ces lignes, nous ne nourrissons aucune illusion, sauf à spéculer sur la chance ou le destin. Il est peu probable, en effet, que vous lisiez ces lignes, sauf, une opportunité providentielle sur laquelle nous tentons, néanmoins de miser.

Monsieur le Président, la France est sur le point de faillir à sa vocation  en n’accordant plus à l’Etat d’Israël qu’une bienveillance parcimonieuse, qu’une générosité bien française avait habitué cependant  à tant de sollicitude, il y a quelques années encore.  Israël est boycotté en dépit des lois. Rien de ce qu’accomplit  ce pays de huit millions d’habitants,  condamné à la mort atomique par son voisin iranien et entouré d’ennemis irréductibles  ne semble justifier d’encouragements.

Dans ce même temps, la Lybie, qui ignore 1789 présidait à l’ONU la Commission des… Droits de l’Homme. La Turquie qui occupe la moitié de Chypre, membre de l’Union Européenne n’est l’objet d’aucune condamnation ou réserve. La Chine occupe toujours le Tibet, réservant à ses opposants, tortures et brimades que vous dénonciez précisément, ès qualité de garant de la France, en osant recevoir, face à la Chine, le Dalaï Lama.

Monsieur le Président, vous êtes la France ! Et il n’est pas dans le destin de la France de se taire.

De 1940 à 1944, la France, fut-elle autre chose qu’une Voix ?

Faîtes nous,  nous vous en prions, réentendre la voix de la grandeur française,  dont certains accents ont résonné en nous lors de vos célèbres interventions durant la campagne présidentielle.

En 2003,  après un affrontement télévisé avec un représentant de l’islamisme, j’écrivais, vous concernant,  dans un de mes livres, paraphrasant la célèbre formule figurant sur le livret militaire de Bonaparte : « Cet homme  ira loin si les circonstances s’y prêtent. »

Aujourd’hui, l’environnement international exècre Israël. Les « circonstances » se prêtent donc à ce que le Garant de la France contribue à neutraliser ce climat haineux, responsable, entre autres, de l’ignoble sort réservé à l’un de ses fils, porteur de la qualité de Français,  le jeune Guilat  Shalit.

En espérant qu’une heureuse opportunité vous fasse entendre la voix des Français vivant en Israël, qui vous ont largement manifesté leur confiance lors de votre élection à la magistrature suprême,  soyez assuré, Monsieur le Président, de notre attachement à votre personne et de notre respectueuse considération.

Arnold  Lagémi