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Monseigneur, 

La Déclaration Nostra Aetate a changé la nature des relations entre l’Eglise et les Juifs. Tout récemment, Sa Sainteté le pape a confirmé l’absence de culpabilité du Peuple Juif au regard du crime de déicide.

Des relations ont été officiellement établies entre le Saint Siège et l’Etat d’Israël.

Jean Paul II déjà avait déjà demandé pardon pour les fautes commises par l’Eglise envers les Juifs et avait glissé une requête, conformément à l’usage, entre les interstices du Mur Occidental à Jérusalem.

Et pourtant des symboles exécrables entretiennent encore le souvenir souvent dramatique  des sombres périodes de l’histoire des relations judéo-chrétiennes en entamant sérieusement le crédit de la Déclaration Nostra Aetate.

A ce sujet, ne croyez-vous pas, Monseigneur, que dans ces conditions de fraternité reconnue et d’amitié consommée,  il  soit  singulier, que sur la façade de votre belle cathédrale, un symbole honni puisse rappeler, en permanence, un temps, une période que l’Eglise veut bannir et les Juifs oublier: la synagogue découronnée,  portant un bandeau sur les yeux ?

Je n’ai pas la hardiesse insolente de vous suggérer, Monseigneur, telle ou telle solution. C’est à vous, de concert avec les autorités civiles et religieuses, qu’il convient et appartient de savoir si nous sommes dans le temps de faire converger l’histoire avec les orientations nouvelles issues du Concile.

Vous mesurez, assurément, que dans une perspective de réconciliation, le maintien du statuaire de la cathédrale de Strasbourg est, pour le moins, contradictoire et insupportable.

Persuadé que vous ne laisserez pas cette lettre sans réponse, je vous assure, Monseigneur l’Archevêque,  de mes sentiments respectueux et fraternels.       

                                                                                                                                                                                                                             Arnold  Lagémi

3 Réponses à “LETTRE OUVERTE A MONSEIGNEUR L’ARCHEVÊQUE DE STRASBOURG”

  1. abbé arbez dit :

    je souscris entièrement à votre analyse, cette statuaire est totalement contraire à l’enseignement conciliaire et contredit la page définitivement tournée de la substitution, du verus israel et du déicide!
    le seul intérêt de maintenir ces deux statues antagonistes, c’est qu’elles soient témoins de temps révolus parce que mortifères!
    mais au moins faudrait-il un affichage explicatif , lisible et en plusieurs langues.

    • Monsieur l’abbé,
      J’ai pris connaissance de votre message et vous félicite bien chaleureusement pour cette appréciation courageuse qui va dans le sens de votre combat pour des retrouvailles fraternelles entre Juifs et Chrétiens.
      Me permettez vous de diffuser votre réponse auprès d’autres sites?
      Recevez mon bien fraternel Chalom.

  2. abbé arbez dit :

    Bien entendu!
    Avec mes cordiales salutations,
    Abbé Arbez, Genève.

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