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Par Arnold Lagémi

S’il n’est pas assuré que les maladies de l’homme sont, pour la tradition juive, la conséquence de la faute, il est, par contre, établi que la nécessité d’abandonner tout ou partie de la terre d’Israël est directement lié au mérite de n’avoir su la préserver par un comportement conforme à la Révélation. C’est tranché, c’est sans réserves mais c’est Vrai.

La Loi juive traditionnelle a inspiré la législation israélienne qui ignore le droit de propriété au sens où le Code Civil français l’entend. Du point de vue juridique, l’homme reste « locataire » de la terre dont D.ieu est le seul propriétaire. La jouissance de ce « prêt » n’est licite que, tant que le bénéficiaire prend en considération la loi morale. S’il y a rupture du contrat dont les conditions sont explicitement décrites dans la Thora, l’occupant encourt le risque d’être chassé.

L’unité du peuple juif, qualité première exigée pour assurer la légitimité de la jouissance de la terre était patente en Juin 67. Les résultats s’imposèrent et frappèrent le monde de stupeur : Jérusalem fut libérée, la Judée Samarie également. Etc…

Orgueil et vanité mêlèrent leur voix aux hymnes de reconnaissance. Les luttes fratricides revinrent habiter le devant de la scène et fut engagé un processus redoutable de restitution qui commence à réduire en peau de chagrin les acquisitions chèrement payées.

Si, pour ce qui concerne, une majorité d’entre nous, Descartes a l’importance dont nos maîtres Français ont su nous persuader, l’enseignement de ceux qui surent nous réconcilier avec la Loi de Moïse en nous convaincant qu’au-delà de l’idéal cartésien, il faut savoir gérer une part d’irrationnel, s’impose aujourd’hui avec toute la force de l’exclusif !

Si chacun, aujourd’hui, n’est plus capable de voir dans le militant de droite, de gauche, dans le religieux ou l’athée, dans le riche ou le pauvre, d’abord le FRERE, c’est-à-dire, le rempart, la digue qui empêcheront la rupture du Contrat qui nous lie au « Rocher d’Israël, alors préparons nous au pire !

Si, par contre, on est encore capable, de répondre à la haine par la maîtrise de nos réactions et par l’aptitude à trouver les mots qui, sans être des renoncements, ne sont pas, pour autant des répliques agressives, nous pourrions repousser la fatalité.

N’oubliez pas l’enseignement de Hillel, « l’amour du prochain », seul garant de toutes les victoires. Commencez sur vous-même, cesser de vous haïr, portez vous de l’intérêt et vous regarderez votre interlocuteur avec les mêmes yeux que vous avez pour vous. Si votre partenaire sent que vous avez estime et considération pour lui, vous serez payé dans la même monnaie. Il ne commencera pas, dîtes vous alors « démarrez en premier » ! Pensez à ce et à ceux dont vous avez la charge. Et les questions de préséance seront balayées.

Chaque jour Israël prend un nouveau coup ! Qu’attendons-nous ?Rangez Descartes et sortez les Psaumes, les Pirké Avot. Lisez et comprenez

Iné ma tov ou manaïm chevet ahim, gam yahad. « Qu’il est bon et agréable de voir des frères assis » Mais le texte rajoute gam yahad, dans l’union !!!

Il n’y pas, il n’y a plus d’autre alternative que de confirmer que nous méritons toujours cette terre. Le reste suivra comme une fatalité.

BEHATSLAHA !

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