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22La représentation du Rav Simsovic est un hommage qui lui est dû, en raison de ce qu’il m’a « donné ». Elle ne signifie pas qu’il approuve ou désapprouve. S’il le juge nécessaire il le dira!   le Rav Eliakim SIMSOVIC, PARDONNERA CETTE FAMILIARITÉ; iL SAIT AIDER, IL SAIT EDIFIER, mais il ignore se placer, montrez lui sa place: Au premier rang! C’est un grand, fils et petit fils de grand. Il demeure héritier « de l’illustre »Maître de l’Ecole d’Orsay!               Demandant l’avis du RAV sur cette présentation, il me fut rappelé le mot de talleyrand: « CE QUI EST EXCESSIF EST INSIGNIFIANT! » Montrez lui sa place, URGENCE!                    

 simsovicLa lettre de Chabbat ainsi appelée par les lecteurs et correspondants outrés de la liberté que j’ai prise se heurte à d’autres lecteurs me remerciant. On me demande des explications. Merci d’y prendre part !

 

 Shabbat, il n’est pas permis d’écrire, sauf à « sauver une vie ! » Consoler, rassurer, apaiser quand la barbarie frappe  la mort ,en prime, n’est-ce pas « SAUVER ? »

 

DESOLE POUR LA LONGUEUR ? ZAPPEZ MAIS FAÎTES MOI L’AMITIE D’UN AVIS !

 

Assimiler l’initiative de consolation écrite  chabbat à des non-Juifs, à une profanation me paraissant révéler un risque schismatique,  j’en conserverai l’appellation( à moi adressée, dans le présent texte,) dans l’espoir  que son caractère répétitif ne manquera pas de  faire naître la légitime outrance prévisible.

 

.En effet,  le jour où  l’obligation « religieuse » de témoigner que le monde n’est pas à nous, nous nous dispensons d’user des forces créatrices, en nous dispensant d’écrire et donner  forme à quoi que ce soit contraint aux inévitables explications. Créer par l’écriture, c’est donc user du droit divin dont « écrire » fait partie.

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 Sachant de plus,  que le « bénéfice du profanateur »(moi-même, en l’occurrence) visant précisément et exclusivement à « profiter » d’une tragique circonstance pour  que  cette « profanation »   lui permettre d’attester que la « fraternité » est une des bases de sa foi et reste une des assises du sens des interdits chabatiques . Cette inobservance exceptionnelle de la « lettre » fait rayonner l’esprit judaïque en pulvérisant la tendance pathogène de toutes les spiritualités, sous réserve que le  « profanateur »ait un minimum de connaissances l’autorisant à « faire » En effet,  résistant mal à la sécurité que prodigue une  rigueur aveugle, les « pratiquants de stricte observance » seront séduits par l’application stricte ayant perdu de vue que « la loi est pour l’homme et non l’inverse. »

 

 L’option morale permettant de  Pouvoir et Savoir s’incliner devant la souffrance universelle est certes maintenue, quand bien même Chabbat) à condition d’en exonérer de l’observance de toute participation qui serait estimée profanatrice. Le principe permettant la dispense d’observer ne s’appliquant qu’en cas de danger de mort. J’ose soutenir que quiconque voit un être cher déchiqueté gisant à même le sol doit être rappelé à l’impératif de vie. Car aimer c’est partager ! L’on ne sait jamais la nature de l’emprise qui s’emparera  du survivant devant le spectacle d’une telle horreur. Je soutiens que le rescapé est sous menace de mort, le terme pris dans son sens globalisateur.

 RAV GOREN

Et si le « rappel à l’impératif de vie » est opéré par un Juif observant, celui-ci rejoindra le sens ultime de la Loi, en accomplissant publiquement tout ce qui est nécessaire à cette mitsva. Son geste apparemment profanateur donnera bien plus son sens  à l’attestation que le monde est créé que la priorité consentie à l’interdit de l’écriture qui, en l’occurrence est plutôt confondu avec une priorité de mauvais aloi. Ecrire qu’en « ce jour, les Juifs ont mal » c’est détruire  les clichés  antisémites de l’élitisme judaïque. C’est surtout hurler à la terre entière que la Thora que confirme « l’écrit du profanateur »  ne connaît pas, et ne reconnaît pas une validité à la souffrance.

 

 Et que si cela devait ne pas être vrai, ce n’est pas l’affaire de l’homme. La sienne c’est de le dire, et de l’écrire, sous réserve, bien entendu que son auteur soit suffisamment informé pour ne pas entraîner vers une impasse ce qui le dépasse.

Réduire une démarche exceptionnelle et personnelle à l’établissement d’une conduite qui  inviterait à être suivie serait dangereux et irresponsable  

 

Comprendre et juger imposent la maîtrise de certains paramètres. D’abord, le rôle et la place que la parole occupe dans la relation établie avec le monde non juif. Me concernant cette place est omniprésente. Il y a des mots consolateurs qui sont des renforcements de vie. La parole et son impact  dans ma vie  sont des données explicatives et justificatives. Or, samedi matin, j’ai eu le sentiment d’une certitude : je devais dire que j’avais mal. Non pour moi mais pour ceux qui me conservant quelque affection apprécieraient cette volonté de partage.

BONHEUR

Le cliché qui montre que les « Juifs sont fiers, élitistes, sûrs d’une supériorité, voire porteurs d’une aristocratie méprisante renforcée par la conviction d’appartenir au Peuple Elu a participé sans aucun doute à ma décision.

 

« Je voulais donc dire dans le malheur qui a anéanti des vies que vous chérissiez  que nous sommes les témoins vivants que la vie est plus forte que la mort. Que, je ne m’éloigne pas de la loi qui affirme, qu’en tout état de cause, la vie est prioritaire. Parce que  je sais que la mort des proches culpabilise parfois, inquiète souvent et que les supplices de certitude qui vous confirment que la vie n’a pas de sens si l’innocent doit payer peuvent se télescoper avec mes propres paroles qui alimentées par une tradition différente de la vôtre, peuvent éveiller votre réflexion, d’abord sur ma sincérité et ensuite diluer l’intensité de votre souffrance ! Comment ?

 

Voir mourir les siens est porteur d’une indicible tourmente et savoir que quelqu’un qu’on estime ou qu’on ne connaît pas « suspend » les obligations de sa foi à la volonté d’alléger les supplices,  qu’il veut prendre sa part du malheur qui     nous atteint et  signe le témoignage d’amitié, voire de fraternité, le plus authentique qui soit !

 

Ensuite, commander au sacré de s’éloigner afin  d’échanger avec celles et ceux  qui ont vu l’ange de la mort frapper sans pitié les plus chers des leurs c’est nous  reconnaître à nous,   « profanateurs* » du Chabbat  la capacité , non seulementde dire mais de pratiquer le juste, sans qu’aucun interdit ne vienne s’y opposer !

 

Faites-moi l’amitié de me donner votre avis !

 

 

 

 

 

 

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