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  En souvenir d’une discussion soutenue avec ma petite fille DORINE, sur l’utilité de la monarchie britannique!

Combien de fois ai-je entendu : « A quoi ça sert d’étudier l’histoire, c’est du passé, c’est fini, on perd notre temps ! » De tels propos, loin d’impliquer la responsabilité des élèves ou des étudiants, interpellent l’enseignant dans son incurie, son incompétence à traduire, pour notre temps,  l’importance de la connaissance du passé.

L’enseignement de l’histoire, tel qu’il est professé aujourd’hui donne raisons aux critiques, dans la mesure où, pour la plupart des profs, il se limite à la connaissance linéaire des faits historiques. Et, dans cette perspective, la « guerre des Gaules, » «  la guerre de cent ans » ou « les guerres de religion » se localisent à des péripéties, voire des anecdotes. Ainsi conçu, l’enseignement de l’histoire se borne à « savoir » ce qui s’est passé hier ou jadis,  mais l’incidence sur les hommes et évènements de notre temps n’étant pas analysée, ne sont mises en relief dans cet enseignement que la nostalgie et l’émotion, ou au pire, l’aversion et le rejet que pourrait ressentir l’étudiant par rapport à la période étudiée et aux chefs qui l’animèrent.

Les exemples que je viens de citer ne concernent que « l’habillage » de l’enseignement de l’histoire, et certains profs se limitent au « prêt à porter, »  sans admettre que la négligence de celui, celle ou ceux qui portent le « vêtement » les éloigne d’un type d’enseignement dont la maîtrise présenterait un intérêt certain pour les hommes et les femmes de notre temps, parce qu’il les aiderait à déduire des évènements passés les circonstances prévisibles auxquelles notre temps doit s’attendre.

En effet, délaisser l’homme dans l’enseignement ou les études historiques, c’est méconnaître les constantes qui, quel que soit le temps, réunissent  les humains sous les mêmes emprises de passions similaires : l’ambition, l’orgueil, la haine, etc… C’est ignorer que la compréhension des mécanismes qui ont fait l’histoire d’hier et qui, immanquablement feront celle de demain, permettent d’analyser, de comprendre et de PREVOIR !

C’est oublier que la racine du mot milhama, la guerre, est lehem, le pain et que dans tout conflit, si l’origine économique n’est pas discernée, c’est que l’essentiel a échappé. Encore faut-il vouloir et savoir discerner ce principe qui, dès lors qu’il est pris en considération éradique fatalement toute cause n’ayant pas le problème économique comme fondement !!!

Même des conflits apparemment idéologiques, question palestinienne, extermination durant la Shoah, etc…n’échappent pas à la règle : tout conflit est d’abord, d’ordre économique, pris au sens le plus large. La jalousie entraîne des contentieux d’ « ordre économique » : Tu es jalouse de ton amie, parce qu’elle possède ce que tu n’as pas ! : La beauté ! »

Les passions humaines n’ont pas changé avec le temps. Comprendre, comment se met en scène un évènement historique, savoir le comparer, c’est permettre  de prévoir les évènements à venir. L’étude de l’histoire sous cet angle, devient non seulement utile mais indispensable pour appréhender les « grands moments » de notre temps.

 

Relisons « l’Appel du 18 Juin » composé par cet extraordinaire pédagogue que fut de Gaulle. Alors que toute l’Europe avait plié, il sut déduire « que d’immenses forces n’ayant pas encore donné », la victoire de l’Allemagne n’était pas définitive !

Oui, vraiment, les « bons profs d’histoire sont toujours des gourous. »

2 Réponses à “Les bons profs d’histoire sont souvent des « gourous ».”

  1. elyane dit :

    J’avais un prof d’histoire grand fan de Napoléon…à l’époque j’avais l’esprit malléable…je me suis mise à aimer l’Empereur…puis j’ai grandie…et j’ai mesuré l’impact d’un prof sur ses élèves…alors oui SEULS LES GRANDS ET BONS PROFS peuvent-etre des gourous, mais je dois dire, que je n’aime pas ce mot…gourou pour moi = secte!!alors je dirais plutot que les bons profs sont des passeurs..
    voilà….
    j’espère que votre Maman va mieux..
    LE HAIM, Arnold

    • OK pour passeurs quoique je préfère « gourou » la connotation « sorcier » écartée, bien entendu. Oui, ma mère va mieux, comme on va mieux à …98 ans!!!!
      Vous devriez poursuivre dans l’amour de Napoléon, la « grandeur » ne court pas les rues.
      Lé Haïm Elyane.

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