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Certains  pourront estimer que n’étant ni psychiatre ni psychologue, je m’autorise des appréciations , pour le moins osées. Oui, c’est vrai, mais cette critique donnerait préséance à la théorie sur l’expérience  car  la fréquentation pendant quelques décennies d’ ados en échec,  de voyous parfois,  m’a  notamment  initié à la netteté des sentiments et à l’absence d’équivoque dans la relation à l’autre. J’ai aussi appris  à  mesurer l’importance   de la réaction face à un compagnon belliqueux   qui ne cachait pas l’hostilité à l’égard de l’un ou de plusieurs parmi eux. S’est imposé ainsi pour moi, un faisceau de conclusions expérimentales bien utiles.

Une cour de récréation est une micro société où l’on distingue, les dominants et les soumis. Vous déduirez que je n’ai pas fait là une découverte originale. Et pourtant, je me suis surpris récemment  à songer à mes récréations en voyant des gamins terrifiés  auxquels leurs parents hurlaient l’ordre de les suivre, eux même rongés par l’angoisse en voyant quelques images récentes de …Ashdod sous les bombardements du Hamas.

Lorsqu’un garçon donnait un coup de pieds, gratuitement à un camarade, en général, celui-ci, confiait à un copain ce qu’il avait en mains, livre, sandwich et se lançait à la poursuite de l’assaillant qui, une fois attrapé était l’objet d’une rage légitime. Si l’agresseur était plus fort, la victime négociait très rapidement une alliance avec un ou deux autres élèves et le combat s’engageait.

Lorsque,  quelques jours plus tard, je voyais la victime, comme tétanisée par l’agresseur avec  une attitude de soumission et d’humiliation spontanée, donner aux autres élèves le spectacle d’un certain attachement, je déclenchais un mode opératoire, de concert avec certains enseignants  visant à faire bénéficier le « soumis » d’un surcroît de dignité qui devait le convaincre que « faire la guerre » est parfois nécessaire.


Souvent,  nous réussissions à faire aimer la vengeance   parfois, non ! Et quand, c’était non, il y avait souvent là,   confrontation avec un  comportement  pathogène qui amenait la victime à manifester indulgence et parfois intérêt à qui l’avait battu.

Depuis des années Sdérot est victime de bombardements unilatéraux. Pas de réaction. Ensuite d’autres villes, dont Ashdod  ont été l’objet de tirs de missiles. Je ne vais pas plus loin dans l’exposé. Je n’évoque pas la dernière action de Tsahal, parce que les combats ont cessé,  non lorsque le Chef d’Etat Major aurait  été susceptible  de dire  : « Il n’y a plus de possibilité opérationnelle du Hamas, » mais l’initiative militaire s’est effacée quand le pouvoir politique a jugé qu’il devait en être ainsi. Quand sur la cour de récréation l’agresseur était rattrapé, il recevait une correction et s’en rappelait.

Puisqu’ on sait qu’on ne poursuivra pas l’initiative, qu’on ne mènera pas l’action à son terme, pourquoi déranger  l’ armée pour des résultats qu’on sait par ailleurs qu’ils relèveront de « l’à peu près? »

Pourquoi,  peut-on s’attaquer impunément aux populations civiles d’Israël, sans être sûr d’une réplique aussi  nette que celles que  Rabbin ou Moché  Dayan avaient su nous faire apprécier ?  Les terroristes du Hamas sont toujours en mesure de tirer sur les villes du Sud. Pourquoi ? D’où vient cette mansuétude pour ceux qui font couler le sang Juif ? Et si le mot est trop fort,  c’est quoi le mot juste ?  Nos dirigeants ont-ils la nostalgie de la vérité des cours de récréation ?

Lorsque Truman apprit que la bombe atomique avait été larguée sur Hiroshima, il s’écria : « C’est l’évènement  le plus important de notre histoire. »

Est-on en guerre avec le Hamas ? Celui-ci n’a-t-il pas confirmé sa volonté de supprimer Israël ? Quelques jours après la fin de l’opération contre le Hamas, le chef politique de cette organisation précisait que le but du Hamas était l’anéantissement d’Israël. Est-ce là victoire de l’Etat Juif ?  Pourquoi tant d’hésitations et d’atermoiements ?  Je ne peux m’empêcher de penser que les ados ont parfois des réactions plus saines que leurs aînés dont la volonté d’épargner l’ennemi, outre l’indication de faiblesse,  est signe de cruauté pour les innocents qui tomberont sous ses coups.

Oui, assurément, il y a là quelque chose d’affligeant qui fait penser au «  syndrome de Stockholm !

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