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« L’hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu. »         La Rochefoucauld

En relisant et analysant le courrier de Jean Robin ainsi que les commentaires publiés par  divers organes médiatiques,  émanant  de celles et ceux qui approuvent l’affligeant  procédé d’investigation mettant en cause l’honneur et la réputation d’Elie Wiesel,  je me  surprends, de façon impérieuse,  à ressentir la nécessité de modifier mon appréciation sur l’ensemble de l’affaire et, plus particulièrement sur le silence persistant d’Elie Wiesel.


En effet, demander au Prix Nobel de la paix et porteur, parmi d’autres,  de la mémoire vivante de la Shoah,  de s’expliquer sur ce qui, en l’état, n’est qu’une fiction,  provenant d’un scénario qui peine à s’extraire d’un processus imaginaire, non confirmé, serait rajouter la malfaisante humiliation à l’offense.   Seul le  procédé éprouvé,  qu’utiliserait un magistrat en fonction  serait seul, à même, de rendre ces conclusions recevables. Ou, nous serions dans l’infâme   si nous reconnaissions  aux responsables de ce scandale, le pouvoir d’injonction qui, dans toute société de droit n’appartient qu’à l’instance judiciaire.


Les initiateurs de cette « sale affaire » semblent ignorer qu’il y a  des hommes qu’on ne dérange pas, au motif de faux procès. Cela s’appelle le Kavod (le respect) dans la culture d’Israël ! Elie Wiesel est un de ces hommes !


Le fil conducteur  de  « l’affaire » n’apparaît pas,  guidé par la recherche de la vérité,  qui aurait exigé d’évidence,  des affirmations plus humbles, nuancées, moins tranchées par l’emploi du conditionnel notamment,  le tout sous tendu  par une interrogation permanente.

Au lieu de quoi, le ragot prend l’allure du tangible et l’unilatéral s’impose par une vaniteuse prétention à évoquer des « faits accusateurs, » sans que ceux-ci n’aient pu être revêtus du sceau de l’authenticité.


Le tatouage du bras, s’établit à partir d’un témoignage douteux et d’un film ne montrant pas la face du membre concernée. La déclaration du codétenu n’a pas valeur légale puisque non reçue selon les règles de droit, pas plus que n’en détiendrait  l’entretien téléphonique avec le préposé aux archives d’Auschwitz,  entaché d’irrégularité, lui aussi,  car non conforme à la procédure établie par l’usage en la matière. Si usurpation il y a, ce serait manifestement du côté des « enquêteurs », ceux-ci  se comportant comme des juges dans l’exercice d’une mission diligentée par…eux-mêmes. « L’acte d’accusation » se limitant à l’énoncé de faits à la teneur suspecte, mais s’abstenant de la formulation accusatrice, susceptible de constituer le délit diffamatoire. Cette conclusion,  le lecteur l’apposera lui-même. Procédé malicieux et équivoque mais surtout honteux et indigne,  dont les auteurs ne sortent pas grandis.


La réponse que m’a adressée Jean Robin confirme l’impression de l’arbitraire ambiant,  et du ressentiment  que vient alimenter une appréciation stupide, malhonnête  mais révélatrice (cf plus bas) Toute la réponse  n’est qu’un tissu  d’arguments fallacieux  permettant à leur auteur de passer les limites du jusqu’auboutisme en lui évitant de  reconnaître son égarement et l’incohérence de ses prétendues constatations.


L’élément rapporté ci après a été déterminant dans mon revirement et la conviction que cette affaire si elle n’a pas le mensonge pour assise n’a pas,  pour autant, la vérité pour alliée. Jean Robin m’accuse de mentir quand je soutiens qu’il qualifie Elie  Wiesel « d’imposteur ». Nous avons là l’indication d’une accusation malicieuse,  car le but de cette soi disant enquête, n’est il pas de conclure à l’imposture    d’Elie Wiesel ?


Cette supposée enquête ne prétend t-elle pas implicitement  conclure, ou plus précisément,  faire conclure à la conduite délictueuse d’Elie Wiesel ? L’imposture n’en est –elle  pas l’objet ? Jean Robin sera bien en mal de nous convaincre que ce n’est pas cette conclusion qu’il ambitionnait d’établir.


Quant aux « commentaires de soutien » dont il bénéficie, leur médiocre caractère, et leur dénuement chronique,  le privent de l’utilisation de toutes les suggestions et possibilités de la critique objective. Ils basculent dans l’inconditionnalité et le radicalisme, défectuosités rédhibitoires et grossières   qui  ruinent   la thèse de jean Robin, la réduisant à l’aveu d’un ressentiment, c’est-à-dire à l’expression grossière d’une « attaque à la personne » devenue, par ses manquements,   bien plus  instruction   d’un procès en sorcellerie que travail minutieux et consciencieux d’un enquêteur crédible.


Dans ces conditions lamentables et affligeantes, le silence d’Elie Wiesel évite  à l’auteur de « La nuit » de se fourvoyer dans la promiscuité avec des apprentis enquêteurs à la compétence mal assurée,  dont l’ambition disproportionnée  a visé  plus haut que  l’indigence de leur talent ne leur permettait d’atteindre.

Article publié ce jour par procédé de déclenchement automatique.

9 Réponses à “En gardant le silence, Elie Wiesel n’évite t-il pas de se fourvoyer ?”

  1. Borowic dit :

    Vous ne perdez rien pour attendre, Elie Wiesel n’est qu’au début d’un long chemin de croix.

    • Dont acte pour menaces caractérisées. Vous ajoutez à votre antisémitisme confirmé lors du débat sur André Malraux une naïveté épaisse. Si Elie Wiesel est en danger ce que vous semblez soutenir. Réveillez vous le temps des ghettos est derrière nous. le peuple juif est debout. Il sera aux côtés d’Elie Wiesel. Par contre, ne vous trompez pas d’adversaire et ménagez vous des alliances, l’Occident est en danger!

  2. Uti dit :

    Renseignez vous sur le passé de jean robin, ses fréquentations Dieudonnesques, l’entourage de Dieudonné et enfin, enquêtez sur les soi disantes origines juive de robin et sur le fait que « ses aïeux juifs » auraient péris dans les camps. Là, vous devriez l’avoir votre scandale.

  3. Thomas dit :

    Cher Monsieur,

    Je tombe sur vos articles en cherchant désespérément une analyse intelligente et sereine de cette invraisemblable rumeur. J’ai malheureusement le regret de vous dire que je trouve vos propos affligeants.

    Votre rhétorique violente et intellectualisante est utilisée comme un argument d’autorité. Le professionnel du droit que je suis y reconnait le langage de l’avocat. Cette démarche vous dessert largement puisque vous vous enfermez dans un culte de la justice institutionnelle en vous armant de votre seul vocabulaire technique. Cela n’a strictement aucun poids sur la nature et les auteurs de cette polémique.

    Ce qu’il reste de crédibilité à votre papier est évidemment anéanti par vos appels incantatoires au « peuple d’Israël » et autre jargon idéologique.

    Après une très courte visite sur votre blog, j’irai donc chercher de quoi nourrir ma réflexion ailleurs.
    Ce post ne remet pas en cause le reste de vos publications.
    Cordialement,
    Thomas S.

    • « Le professionnel du droit que je suis y reconnait le langage de l’avocat.  » « Il faudra revoir votre copie, Monsieur, avec plus de modestie pour le fond et moins de prétention quant à la forme: Je suis historien de formation! Quant au reste de crédibilité de mon « papier »évidemment anéanti par » mes appels incantatoires », relève d’une appréciation si peu nuancée et tellement excessive, qu’elle en reste insignifiante, pour reprendre le mot fameux de Talleyrand…
      Cordialement.

      • Thomas dit :

        Comme vous voudrez, c’est votre blog et votre combat.

        Se qualifier de professionnel du droit n’est pas immodeste.
        Voir le langage de l’avocat est une simple hypothèse, je perds mon pari (un peu léger) mais je maintiens que votre rhétorique est celle qu’on retrouve devant les tribunaux. Et qu’elle est inefficace en l’espèce.

        Du reste, j’avais 3 arguments que vous avez jugé bon d’ignorer :
        – vous employez une argumentation d’autorité
        – vous enfermez votre propos dans un culte de la justice institutionnelle
        – vous recourez aux incantations, et puisqu’il vous faut des exemples : « le peuple juif est debout » ; « le Kavod (le respect) » ; « il y a des hommes qu’on ne dérange pas ». Sans vouloir être « excessif et donc insignifiant », je me demande bien ce que ces ovni de l’argumentation font dans votre texte !

        Cordialement.

        • POUR THOMAS

          Bonjour Monsieur,
          Non, bien sûr ! Mais ce qui l’est, c’est l’utilisation de cette qualité pour fonder un jugement hasardeux, à la limite de la… voyance ! Votre propos, me concernant, relève, lui, de « l’argument d’autorité » inexact, de surcroît !
          Concernant ma réflexion, je ne distingue pas « l’argumentation d’autorité » à moins que vous estimiez injustifiée la révolte bien légitime de celles et ceux qui, considérant l’arbitraire comme fédérateur de cette affaire, jugent opportun de rappeler qu’ Elie Wiesel occupe une certaine place dans la considération de ses contemporains.
          A la limite, je vous accorderais « l’argumentation de référence » » plus que « l’argumentation d’autorité »
          C’est parce que l’accusation n’a rien prouvé que recourir à ce que vous désignez par « argumentation d’autorité » perd son sens argumentaire pour ne rester qu’un indice identitaire.
          La situation eût été différente si l’on souhaitait utiliser la réputation d’Elie Wiesel pour prouver son innocence. Là, l’argumentation d’autorité serait indéniable.
          « vous enfermez votre propos dans un culte de la justice institutionnelle »
          En l’occurrence et, parce qu’on parle d’une affaire précise. Vous recevez donc tous les arguments des accusateurs sans les vérifications d’usage ? Et, parce que je souhaite obtenir les garanties promises par une procédure « institutionnelle », mon propos « serait enfermé dans un « culte ». Vous visez la provocation, je l’espère !!! Par ailleurs, je reste étonné de votre sévérité sans nuance concernant l’efficacité des tribunaux.
          « Le peuple juif est debout » « Il y a des hommes qu’on ne dérange pas » Propos incantatoires dîtes vous ! (incantation= magie !!) Non-sens ? Contre sens ? J’ignore vos intentions, mais le sens premier m’autorise à vous confirmer qu’il n’est pas incantatoire de soutenir que, depuis 1948, « le peuple juif est debout » et de vous accorder que, si je rajoutais « pour rien » à « Il y a des hommes qu’on ne dérange pas », mon propos serait moins incomplet, tout en n’ayant aucun lien avec l’incantation ou le style incantatoire cher à Malraux, par exemple !!!
          J’ai eu plaisir, Monsieur, à cet échange qui, je l’espère se poursuivra.
          Durant quelques minutes, j’ai été (re) plongé dans l’ambiance d’une classe. Je profite de l’occasion, pour vous prier d’ « oublier » mon propos discourtois sur Talleyrand qui, pour vrai qu’il fût, reste, tout de même….excessif !!!!
          Je vous adresse d’Israël un Chalom bien cordial.

  4. Thomas dit :

    J’ajoute que je suis d’accord avec vous pour dire que Monsieur Wiesel n’a pas à réagir à cette polémique trop peu étayée pour l’instant.

    Je pourrais même concevoir que des entorses aux faits historiques purs (existent-ils seulement ?) peuvent être faites si une cause plus grande est servie.

    Cdlmt.

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