Arnold Lagémi

Le Grand Rabbin de France est sorti de la réserve habituelle attachée à sa fonction en condamnant à plusieurs reprises le Front National. Cette initiative originale l’a conduit à devenir acteur de la vie politique française.

Pour être équitable dans ses appréciations et juste, en l’occurrence, dans sa réprobation, Gilles Bernheim doit aller au bout de ses engagements et ne pas se limiter à dénoncer ce qui est préjudiciable. Il doit aussi indiquer le bon chemin, celui qui est salutaire pour la France et bénéfique aux Juifs et à Israël.

En ce sens, pour éviter d’être partial, il doit aider ses fidèles, et, au-delà les Juifs de France, à faire le bon choix.

Aussi, on peut, légitimement être surpris que le Grand Rabbin de France, sans pour autant, donner des consignes de vote, n’ait pas encore attiré l’attention des Juifs  sur le danger et les conséquences qui résulteraient de l’éviction de Nicolas Sarkozy de la Présidence de la République.

Condamner le FN était une initiative salutaire. Elle démontrait que le grand rabbinat avait tiré les leçons historiques de l’immobilisme juif et de ses chefs. Pour être complète la leçon oblige à prendre parti pour le candidat porteur d’espérance pour la France et d’amitié pour Israël. Nous attendons, le message du Premier Juif de France. Il y a urgence !