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L’obligation de choisir entre droite et gauche est coutumière en France,  lorsque celle-ci s’éloigne de son destin. Choisir c’est sacrifier, et il y a autant de ressources et de richesses dans le libéralisme que dans les visions progressistes  héritières du formidable courant qui, par exemple, inspira Jean Jaurès et empêche, précisément l’exercice de ce choix mutilant.

Jamais de Gaulle ne se réclama de la droite, de la gauche ou du centre, mais seulement et exclusivement de la…France. Quand, par contre, la frilosité empêche et contrarie la « grandeur, »   reviennent les démons familiers du choix. Pourquoi ? Parce que « se faire une certaine idée de la France » exclut l’éventail réducteur, droite ou gauche, mais impose de composer aussi bien avec Gambetta qu’avec Barrès. Or, pour faire converger cette apparente opposition, il faut avoir su conserver de la France l’idéal universel des hommes de 1789.

La grandeur étant la capacité à rechercher et établir les convergences, celle-ci ne pourra jamais s’accommoder du rejet de l’un ou de l’autre, parce que les deux s’intègrent dans l’identité française.

Or, aujourd’hui, la perspective proposée  aux Français réside dans l’obligation de choisir entre des hommes héritiers et promoteurs d’une conception sociale dépassée  de la place et du rang que doit tenir la France pour elle-même d’abord et pour le monde ensuite et d’autres Français qui, pour libéraux qu’ils soient, n’en restent pas moins éloignés de « cette France en haillons » qui fit danser l’Europe aux accents de la Marseillaise.

C’est pourtant vers le candidat de cette deuxième France que les Français devront apporter leur aval, parce qu’en dépit de ses carences, seule cette fraction de la Nation est susceptible de permettre le Renouveau  en facilitant la renaissance d’hommes providentiels qui ramasseront la torche vacillante de la grandeur, de la République et de la laïcité.

En votant Nicolas Sarkozy, c’est moins l’homme qu’on désignera que l’ouverture vers des horizons essentiellement français que son maintien à l’Elysée facilitera , par opposition au candidat de la gauche, porteur d’une espérance certes, mais limitée à un « idéal provincial » aussi étranger à la Nation française que pourrait l’être l’intrusion du « religieux » dans cette même Nation !

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