Le retour de l’intégrisme en Turquie, marque la faillite du rapprochement laïcité/ Etat laïque ; l’Europe saura t-elle en tirer profit ?
Il n’est pas d’exemple où l’on assisterait à un retour de l’obscurantisme après avoir soutenu que, s’en libérer était synonyme de promotion et de progrès. L’opposition a la révolution Française, en dépit des forces réactionnaires qui la composaient n’a jamais prétendu revenir à la monarchie de droit divin et absolue. Tout au plus une monarchie parlementaire !
La fuite a Varennes sonnait le glas de la royauté, pendant que la terrible question de Diderot sapait les bases, a tout jamais, de l’édifice royal : « D’où te vient Louis, le droit de commander aux autres ? »
Que se passe t-il en Turquie pour que le retour au passé se déroule sans mauvaise conscience apparente ? Sans la certitude qu’une opportunité exceptionnelle vient d’apparaître et de disparaître dans le même temps !
L’erreur viendrait de la confusion que signifierait le retour aux sources. Revenir aux sources, en Islam, c’est opter pour la seule source d’eaux vives traditionnelles : l’intégrisme, le fondamentalisme, le radicalisme. La révolution turque est le fait d’un homme, Mustapha Kémal, de l’amplitude à le considérer, à l’influence subie par lui , de sa référence aux modèles Occidentaux, enfin, de sa rupture avec l’Islamisme. Pour cette vision essentiellement islamique de la Nation Arabe, revenue en Turquie avec force, toute tentative d’édification d’une idéologie laïque apparaît artificielle, schismatique parce que non conforme aux destinées de la Nation Arabe. Et la Turquie est partie de la nation rabe !
Tout laisse à penser que les pays Arabes qui ont eu recours à ces cataractes de jouvence ne retournent très vite dans le cocon islamisé, convaincus que le modernisme prend fin le jour où il est menace pour la Charia !