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Laissons pour aujourd’hui le monde, ses vacarmes, ses mauvais coups, la droite et la gauche. Penchons-nous sur nous-mêmes et ceux qui sont autour de nous et voyons si ce qui nous manque le plus, n’est pas à portée de main, ou comme disait Paul Fort : Le bonheur est dans le pré. «Cours-y vite, cours-y vite. Le bonheur est dans le pré, cours-y vite. Il va filer ».

 

L’imagination est cette forme d’intelligence qui récapitule toutes les autres et qui fait que lorsque Mozart ou Picasso voyaient une grappe de raisins, le fruit qu’ils regardaient les renvoyait à une multitude de liens visibles et ressentis par eux seuls. Etre dépourvu d’imagination, c’est seulement voir le fruit, ou tout au plus se demander si on grappille maintenant ou pas.

Avoir de l’imagination est une source inépuisable de richesses et de  trésors, dans la mesure où cette disposition d’esprit nous fait entrevoir ce que les autres n’imaginent pas. Cela pourra s’appeler l’intuition ou « le flair » mais renverra toujours à ce regard qui permet d’anticiper sur la réalité. Ne pas avoir d’imagination, c’est, bien souvent, se soumettre à  un regard limité sur soi-même d’abord, sur son environnement ensuite.

Que faire pour que nos enfants,  petits-enfants et nous-mêmes soyons dépositaires et utilisateurs de cette arme souveraine. Pour les enfants, seule la rencontre avec le « merveilleux » contes allégoriques, histoires de fées ou d’enchanteurs permettra de toujours savoir qu’il y a solution à tout. Un gamin élevé avec le merveilleux au menu de chaque jour saura que toute situation bloquée connaîtra un heureux dénouement. Il ne faut jamais mettre d’embûches sur le parcours des fées…

 Cette habitude l’entraînera très tôt vers cette autre dimension où la solution n’est pas probable mais inévitable. Cet enfant, par devers lui, connaîtra la certitude que toute difficulté n’est rien et dès l’amorce du problème, il prendra l’habitude d’imaginer la suite du récit. Relier très tôt un enfant au merveilleux, c’est adopter la prévention de l’imaginaire contre le destin.

Et si l’on vous dit qu’il n’est pas bien de raconter des fadaises aux enfants, répondez que lorsque l’enfant cessera d’y croire objectivement, il n’empêchera pas que rayonne ce capital enfoui au plus profond de lui-même qui fait,  qu’au rendez-vous de la vie et de ses épreuves, il sera capable d’imaginer les solutions auxquelles les adorateurs de la raison n’auront pas pensé   parce que la fréquentation du merveilleux lui aura appris que rien n’est « bloqué » à part nous-mêmes. Et tout comme vous l’avez habitué à imaginer les initiatives imprévues du « merveilleux » il exercera   l’usage consommé, ancré et bien acquis à « prévoir » les moyens d’échapper à la fatalité.

Pour l’adulte, les habitudes ayant contribué au verrouillage de la nature, il faudra être capable, épreuve ultime mais déterminante afin de faire un bout de chemin avec l’imagination à ses côtés,  d’être, dans un premier temps, indifférent aux agressions quotidiennes. Je m’explique. Pour que l’imagination puisse se frayer un passage dans des habitudes de vie installées depuis des décennies, il faut être capable de bousculer les acquis. Il faut surtout le vouloir. Surprenez votre entourage en cessant d’accorder de l’importance à tout ce qui avait prix à vos yeux. Vous aimez le café brûlant, celui-ci est tiède. Déverrouillez : Il n’est pas si mauvais. Votre voisin du dessus est bruyant. Dites-vous qu’il a peut-être ses raisons que vous ignorez.

Et si vous êtes coincés mais courageux. Allez dans votre salle de bains. Regardez votre visage et imaginez ce que sera votre masque…mortuaire. Vous l’avez compris cette technique n’est pas pour les superstitieux !  Mais elle est souveraine pour les autres. La certitude que vous abandonnerez un jour le terrain  vous donnera la force nécessaire pour bousculer tout ce qui est établi et reconnu.

 Durant une dizaine de jours, lâchez-vous comme on dit aujourd’hui ! Evacuez vos reflexes habituels. La nature ayant horreur du vide, vous serez surpris des idées nouvelles qui surgiront alors. Soyez modeste : Vous commencez à avoir de l’imagination !!!

Cette technique originale que j’ai pratiquée avec des ados pendant des décennies s’applique donc aux adultes. Elle ne demande que l’effort de vouloir changer. Elle porte le nom de « gestuelle de Cincinnati »  Je n’ai pas déposé de brevet. Elle est libre d’utilisation.

 

7 Réponses à “« L’IMAGINATION MENE LE MONDE! » PEUT-ON LA FAIRE NAÎTRE A N’IMPORTE QUEL ÂGE? OUI, AVEC QUELQUES TRUCS!”

  1. Pat Quartier dit :

    J’ai essaye avec mes enfants. Mais ils se plaignent que je manque d’imagination. Ils me jugent, febrile ridicule et moribond.
    Je les surnomme les Kid de Cincinati.

    • PEUT ËTRE NE SONT-ILS PAS SUFFISAMMENT AU CENTRE, AUTOUR DE LA TABLE S’ENTEND…..
      MAIS DE KID A CAÏD IL N’Y A QU’UN PAS ET TANT QU’ILS NE SONT PAS VICTIMES DE VOL DE PAROLE…..

  2. elyane dit :

    Bel excercice…Le coup du miroir dans la salle de bain…pourquoi pas!! J’ai peur de ma réaction…l’imagination..masque mortuaire…
    j’aime assez!!!
    Et que faites-vous des personnes qui ont beaucoup trop d’imagination???
    Moi j’aime l’imaginaire…c’est un merveilleux voyage. votre article me donne encore à réfléchir et à penser….. Sacré Arnold!!! QUELLE IMAGINATION!!!!!
    LE HAIM

  3. elkouhene dit :

    Je pense que cette technique (gestuelle de Cincinnati) peut etre utilisé pour traiter efficacement certains syndromes depressifs mais elle a l’inconvenient de demander l’effort de vouloir changer aussi l’aide d’un psychotherapeute est souhaitable dans certains cas.

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