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    Parmi les conclusions relatives aux nouvelles relations désormais bienveillantes entre l’Eglise, les Juifs, le Judaïsme et Israël, on a « oublié » une réponse essentielle à une question qui se pose depuis des siècles :Le Vatican détient-il les trésors du Temple de Jérusalem pillés par les Romains, (et, notamment, la menora à sept branches)  ramenés à Rome et qui seraient entreposés dans les caves du Vatican ?  Outre les « ustensiles du temple » le Vatican détiendrait des livres hébraïques rares et précieux. Ne pas poser le problème signifie t-il qu’il n’y a pas problème ou qu’au contraire, la réalité impose un silence motivé.

D’aucuns s’empresseront d’opposer à cette demande une fin de non recevoir, au motif fallacieux, que, de la même manière que les musées de Paris et de Londres regorgent  de trésors Egyptiens qui font partie aujourd’hui des patrimoines français et anglais, il n’y a pas de raison suffisante qui justifierait  cette restitution, si tant est qu’elle soit réelle. Une argumentation de ce type, au sujet des « ustensiles du Temple » occulterait un fait tangible : l’Egypte des Pharaons n’est plus alors qu’Israël est ressuscité et demeure l’objet d’une nouvelle approche judéo-chrétienne définie par les conclusions de Vatican II. De la même manière que l’ONU reconnaît le  droit des Juifs sur leur terre,  l’Eglise doit admettre la restitution d’éléments matériels indispensables à la vie spirituelle du peuple juif.

D’abord, le Saint Siège doit se prononcer sur la réalité de cette détention. S’il possède toujours les « saints objets » et refuse de les rendre à ses propriétaires, on ne pourra s’empêcher d’appréhender la confirmation qu’en pillant les ustensiles du Temple, Rome voulait surtout empêcher la (ré) utilisation du Temple et condamner Israël à une errance éternelle. Motivation singulièrement similaire à l’attitude de l’Eglise envers Israël durant des siècles et confirmée par les propos de Pie IX à Herzl venu solliciter l’aide du Vatican NON POSSUMUS (nous ne pouvons pas)

Si Vatican II et Nostra Aetate ne sont pas que des paroles, le Saint Siège doit se prononcer et fournir des explications. Car il ne semble pas que,  d’un point de vue strictement légaliste, des raisons halahiques (codification des lois religieuses) s’opposent d’ores et déjà à la reconstruction du Temple de Jérusalem. La restitution des « objets consacrés » au culte sacrificiel serait une avancée considérable dans la nouvelle place qu’Israël occuperait ainsi parmi les Nations.

Mais est-ce la volonté de l’Eglise de rétablir le droit d’Israël ? Ne courrait-elle pas le risque de se saborder en autorisant de jure qu’Israël reprenne sa place authentique dans le Concert des Nations, en possédant les moyens de remettre en service le rite des korbanoths.  Sa place, c’est-à-dire la première ?

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