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 A époque nouvelle, langage nouveau ! Pendant des siècles, le choix, pour les Juifs était  simple, voire simpliste : la croix ou le bûcher ! Aujourd’hui,  convertir passe par des moyens sophistiqués éprouvés… Entre les convertisseurs et nous, se sont levés les Montesquieu, les Diderot, les Rousseau, et… la République.  Autant de gendarmes avec lesquels il faut compter. Une réalité nouvelle a recouvert de la chape du Droit, ces immenses contrées où le D.ieu d’amour sévissait par la contrainte, la force et l’arbitraire.

De toute urgence, il fallait réagir, prendre position, car l’Evangile de Mathieu ignore les droits de la citoyenneté et son chapitre 28, avec son verset 19 ne semblent pas prêts au compromis avec la Déclaration des Droits de l’homme, « Allez, faîtes de toutes les nations des disciples, etc…etc… » Et puis, il fallait prendre en compte le vent de l’histoire. Et c’était un mauvais vent pour les convertisseurs, car ce vent était favorable aux idées nouvelles.

 Alors, on fait croire  qu’on ne convertit plus les Juifs, parce que leur Thora est suffisante. C’est simple, ça ne manque pas de toupet mais il fallait y penser. On a mis deux mille ans pour en arriver là. La manœuvre est grossière, le procédé indigne et l’objectif illusoire ! Et par la magie des stratèges, reconvertis en dialecticiens éprouvés on tente la persuasion par l’outrance : « Juifs on vous aime ! »

Machiavel était dans les parages quand il suggéra que « la fin justifiant les moyens, » le plus important était de baptiser ou de semer le doute, ce qui en est la première étape. Et tout comme Henri IV qui soutenait que « Paris vaut bien une messe », on vit nos convertisseurs commencer à sourire, presque avec  affection, se demandant si la conversion des Juifs n’imposait pas davantage. Il fallut donc se faire charmeur, enjôleur même. Mais il fallait avoir le courage d’oser l’impossible, de convaincre ces Juifs que le passé s’était envolé avec les ghettos et que, désormais il fallait voir la vérité en face.

 Jésus était un bon Juif, sa résurrection est en relation avec la Thora et les premiers Chrétiens respectaient les mitsvoths. Enfin, il était indispensable de faire admettre qu’être Chrétien c’était, finalement, une autre forme de l’identité juive. Et bien ça a marché ! Bon nombre n’y voient que du feu et le ver est dans le fruit !

Le premier signe qui permettra  de reconnaître le convertisseur sera donc sa tendance à gommer les différences,  pourtant énormes entre deux univers qui s’opposent. On en finirait par oublier massacres, pogromes etc…qu’il faut éviter de rappeler. Jésus serait même rabbi, les Apôtres, de bons Juifs, bien de chez nous. Le passage d’une rive à l’autre sera plus aisé, si le Juif ne voit pas la différence entre ses potes et les apôtres. Le deuxième signe sera cette tendance nouvelle post Shoah, d’avoir de la considération et du respect pour le Juif. Enfin de faire semblant. Vous n’avez pas été surpris qu’après des siècles de persécution, l’Eglise soit touchée par la Grâce et que l’objet de son respect d’aujourd’hui était hier  encore la cible de son ressentiment ? Deux mille ans pour en prendre conscience ! Vous sentez bien le nouveau coup tordu qu’on nous prépare ! Les sourires après deux mille ans de grimaces n’ont trompé que les naïfs. La folle ambition est de se faire aimer des Juifs sans se renier. Alors, on laisse la parole aux spécialistes de l’embrouille, aux orfèvres de la langue de bois, qui ne répondent jamais aux questions et miment la colère pour vous conduire à douter de votre capacité à les comprendre.

 Vous remarquerez qu’il y a peu de vrais convertisseurs. Ils changent rarement d’affectation, se faire aimer, c’est d’abord être présent. Internet est très utile. La dialectique n’est pas à la portée de tout le monde. Il ne s’agit pas seulement de répondre à côté mais de persuader l’interlocuteur qu’il n’est pas au niveau. Si l’autre se prend pour un imbécile, il a déjà un pied dans le bénitier ! Mais, histoire de ne pas laisser croire aux anciens qu’on a changé, on laisse quelques témoins de la grandeur passée, à Strasbourg, notamment…

Si vous êtes témoin d’une tentative de séduction, où la Thora est présentée comme partie intégrante de la prétendue nouvelle alliance, que le présentateur soit catholique, protestant ou relevant d’une autre chapelle, considérez votre interlocuteur comme un convertisseur. Indiquez-lui le chemin de votre porte, encore encombré par tous les faux prophètes qui jalonnèrent la route d’Israël !

Les nouveaux convertisseurs ont un tel mépris pour les Juifs, comme le faisait remarquer le professeur Leibovitz, qu’ils prennent rarement la mesure de leurs excès. Et leur perfidie, mise à nu, leur est insupportable car ils n’ont pas dans leur système l’habitude de l’admettre. C’est là qu’Israël doit les démasquer.

www.arnoldlagemi.com

2 Réponses à “COMMENT RECONNAÎTRE UN CONVERTISSEUR ?”

  1. shoshana dit :

    tout ca n’est pas nouveau. Les « guerres » de religion n’ont plus leur place, sauf pour l’islam.a seule religion qui ne preconise pas, n’a jamais preconise la conversion est le judaisme.
    Israel est un peuple fier et si certains juifs, une minorite a ma connaissance, se laissent convaincre, ma foi… grand bien leur fasse.
    Israel vit et vivra.
    Je ne sait pas si vous etes au courant mais il y a ces derniers temps en israel pas mal de non juifs qui demandent a se convertir au judaisme

    • Chacun est libre de se convertir et, vous avez raison de le rappeler. Par contre, NOUS AVONS LE DEVOIR de veiller qu’il n’ya pas contrainte ou abus de confiance. Votre information selon laquelle il y aurait des demandes de conversion au Judaïsme en Israël mérite d’être vérifiée.
      Chabbat Chalom Shoshana

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