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 Après une désobéissance caractérisée, du Diable boiteux, l’empereur Napoléon 1er avait explosé : « Mr de Talleyrand, vous êtes de la …m,  dans un bas de soie. » Et Talleyrand avait répliqué le fameux mot : « Sire, vous êtes excessif et ce qui est excessif reste insignifiant ! »

Aujourd’hui, les échanges sont souvent frappés du sceau de l’excès, rendant les propos disproportionnés, insultants et les attributs se rangeant dans le camp de l’insulte. Et, on peut observer, même dans nos colonnes,  qu’il n’y a plus seulement excès mais offense et outrance. Il était (et il  l’est toujours) établi  chez les hommes  « bien élevés » amis de l’humanisme ou de  la culture,  de ne jamais confondre dans le débat, l’homme et ses actions, l’homme et ses propos. Ce qui permettait de condamner parfois vertement un comportement sans s’attaquer à l’homme, valeur sacro-sainte qu’on respectait.

Dès lors qu’on insulte l’homme, ce n’est plus sa pensée qui est interpelée, c’est l’homme lui-même et un tel comportement échappe à la culture juive qui sait faire un distinguo entre la source et le cours d’eau.

Je suis assez impressionné de voir à quel point les relations de quelques-uns se dégradent progressivement au point que les insultes portent atteinte à la dignité et à l’honneur, oubliant du même coup les causes qui ont engendré le problème. Et ce sentiment détestable se trouve entretenu moins pour la raison qui l’avait provoqué que par l’obligation de ne pas « se laisser faire ».

Ne restent  donc que des relations empoisonnées qui deviennent « SINAT HINAM » la haine gratuite, qui nous a coûté le Temple de Jérusalem.  Il semblerait qu’il y ait unanimité universelle sur ce genre de risque, puisque même la voix d’Antigone s’en mêle : »Je ne suis pas venue sur terre pour partager la haine… »

A en lire certains, on pourrait en douter.

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