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L’antisionisme  a  officialisé son statut depuis la mémorable condamnation du général de Gaulle en 1967 qui servit de prétexte aux retrouvailles franco-arabes interrompues par les inévitables conséquences des guerres coloniales. En effet, l’amitié franco arabe, véritable pavé dans la mare de la diplomatie européenne  n’avait de cesse de se renouveler et, c’est le peuple juif reconstitué sous la forme de son renouveau national qui en paya le prix.

Israël fut d’abord réprouvé par sa désobéissance à de Gaulle. Et tout laisse à penser, que le général souhaitait qu’il en fût ainsi pour ouvrir délibérément le front antisioniste qui,  jusque-là ne pouvait prendre corps, attendu qu’Israël  restait…  « Notre ami, notre allié. » Refusant d’obéir aux injonctions du général, Israël se plaçait dans une situation rebelle, subversive,  qui permettait de révéler enfin,  par l’antagonisme qu’elle faisait apparaître,  ce qu’on dissimulait depuis le début de l’histoire du sionisme, et que la proximité de la Shoah venait renforcer,  à savoir,  que le monde ne souhaitait pas voir renaître historiquement le peuple juif. Et d’ailleurs, de Gaulle ne mettra pas de gants pour nier toute légitimité au mouvement sioniste en utilisant l’argument massue, le prétexte sans concession et la motivation sans réplique : «  Ces terres, (les terres d’Israël) avaient  été acquises dans des conditions plus ou moins justifiables »

 

On a bien compris. La flèche suivra son implacable trajectoire, balayant les hésitations et pulvérisant les atermoiements : Israël a volé la terre Arabe ! L’attitude de de Gaulle à ce sujet ne prête pas à équivoque. Aussi, le rétablissement de la vérité impose-t-il à son successeur, Garant de la France, non seulement d’affirmer le droit d’Israël à vivre chez lui,  ce qu’il a déjà soutenu,  mais de réfuter la position du fondateur de la Vème République,  en proclamant que l’Etat d’Israël ne fait pas suite à un « état de fait » fondé  « sur le fait accompli » mais sur la conformité de la réalité avec l’histoire du peuple juif. En d’autres termes, la voix de la France doit dire que l’Etat d’Israël n’est pas né « dans des conditions plus ou moins justifiables. »

 

En dépit de tout ce qu’on prétendra, la France a entraîné l’Europe et le monde en bien des domaines et sur des champs de bataille où l’ennemi était aussi l’arbitraire et l’injuste  Si le Président Sarkozy osait rectifier l’ « erreur » gaullienne, c’est d’abord la vérité et le droit qui y trouveraient leur compte.  Et, par cet effet d’entraînement propre aux grandes réformes, l’Europe pourrait s’aligner sur la nouvelle position Française. Ne pouvant escompter  l’inconditionnalité française, la position arabe se nuancerait. La paix retrouverait quelques opportunités et la  France redeviendrait la France ! S’attaquer aux présences tutélaires exige d’abord le courage de le penser et l’audace de le réaliser. Gageons que Nicolas Sarkozy n’est dépourvu ni de l’un ni de l’autre et qu’il saura mesurer l’intérêt personnel qu’une nouvelle définition de la politique moyen orientale de la France apporterait à la paix, en le plaçant d’office comme un arbitre incontournable.

Le voudra t-il ?

Le pourra t-il ?

Ne pas croire au miracle n’est pas réaliste disait le Président Weizmann !

Une Réponse à “L’amitié franco-israélienne exige la levée de l’anathème gaullien sur le sionisme.”

  1. […] L’amitié franco israélienne exige la levée de l’anathème gaullien sur le sionisme http://www.arnoldlagemi.com/?p=1548 PEUPLE D’ELITE ETAT SPECIFIQUE http://www.arnoldlagemi.com/?p=1343 DE GAULLE PROMOTEUR DE […]

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