Flux pour
Articles
Commentaires

 Les lignes qui suivent ne sont pas « polémiques » mais d’esprit  historique. Elles permettront, peut être, de bien cerner des réalités foncièrement différentes.

Dans le monde sépharade il n’y a jamais eu de conscience politique  (avant la naissance d’Israël) parce que celle-ci est née du contact avec la pensée occidentale. Or, c’est par la conquête de l’Algérie que les Juifs ont connu l’égalité des chances et des devoirs. C’est la raison pour laquelle les Juifs d’Algérie, devenus français grâce à Crémieux ont été les seuls sépharades  à assimiler les caractéristiques du nationalisme.

 Ils auraient pu donc être les seuls sépharades  à jouer un rôle dans l’histoire du sionisme. Encore eût-il fallu que leurs maîtres les y encourageassent. Ce ne fut point le cas, car ces rabbins n’ont jamais pu passer de la conscience religieuse aux obligations et devoirs de la citoyenneté.

Par ailleurs, pour la plupart, les Juifs d’Algérie,  lors des grands départs qui précédèrent l’Indépendance,  choisirent la France et non Israël.

Quant aux Juifs vivant dans les autres pays Arabes, ils étaient à mille lieux de la conscience citoyenne. Aussi, à la veille de la Proclamation de l’Etat Juif, des différences notoires et notables singularisèrent le monde Achkénaze et l’univers sépharade. D’un côté, des Juifs assimilés à l’esprit Européen qui donnèrent à celui-ci des esprits brillants, perspicaces et efficaces, habitués à l’échange des idées contradictoires. Autant d’atouts qui permirent les négociations entre sionistes et non Juifs. De l’autre, des communautés imbibées de culture islamique dont elles ne voulaient ni ne pouvaient se détacher.

Cela n’a rien à voir avec les émigrations de rabbins orientaux vers Israël, parce que ces départs se fondèrent sur l’injonction religieuse et non sur les conséquences résultant de la prise de conscience nationale.

L’impréparation des Juifs orientaux à la « vie politique » éloigna ceux-ci de la vie publique israélienne à l’avantage des Juifs Européens,  méprisants et dédaigneux envers les sépharades qui, cependant apportèrent avec eux un héritage précieux et porteur d’avenir, quand bien même éloigné du ferment nationaliste, seul susceptible de redonner du corps à l’espoir d’une Nation en « reconstruction. »

2 Réponses à “L’absence de conscience politique chez les sépharades à la naissance de l’Etat Juif.”

  1. elyane dit :

    ..D’où la différence entre l’humour shéparade et askénaze..bien entendu, je plaisante, j’espère que vous le prendrez comme un clin d’oeil, toujours un plaisir de vous lire!!!
    Votre article prouve que vous etes resté un BON prof…!!

    LE HAIM

  2. […] seul susceptible de redonner du corps à l’espoir d’une Nation en « reconstruction. »  http://www.arnoldlagemi.com/?p=1789 Share this:TwitterFacebookJ'aimeJ'aime  Cette entrée a été publiée dans […]

Laisser un commentaire