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Les nostalgiques de l’Algérie Française ne pardonnent pas à la France d’avoir rendu l’Algérie à sa vocation de pays libre. D’où une haine quasi systématique qui oblige à étendre les critiques et reproches en des domaines où leurs auteurs ne semblent pas craindre d’apparaître comme ringards et ridicules. Et, plus grave, quand il s’agit d’Israël, « l’oubli » que le Chef de l’Etat a été élu pour sauvegarder d’abord et essentiellement les intérêts de la France. S’en suivent des réactions malsaines où l’on se félicite, chez certains, des difficultés intérieures ou extérieures françaises, comme s’il s’agissait d’une punition bien légitime.

A titre personnel, j’aurais toutes raisons à épouser leurs querelles puisque, concernant ma famille, l’indépendance de l’Algérie est cause de la perte d’une usine marbrière (rares sont les tombes au cimetière de St Eugène, près d’Alger où n’est pas mentionné le nom de Lagémi) et de l’usine de conserves alimentaires, « les confitures Jeannette » à Blida. Mes parents ont été expulsés par décret du président Ben Bella. J’aurais donc aussi, motif au ressentiment….

Et bien non ! Alger, Oran, Coonstantine etc….deviennent des souvenirs encombrants parce qu’ils ont quitté la mémoire pour devenir des « présences agissantes » réclamant vengeance. « Douce France, cher pays de mon enfance » devient par le jeu subtil de la haine, l’objet d’un ressentiment aveuglant l’objectivité, tétanisant le sens critique et alimentant toute occasion pour exprimer les manifestations les plus variées de la vindicte et des représailles.

Certains vont jusqu’à perdre le sens de la mesure en n’hésitant pas à recourir à l’insulte envers le Président de la République, dont un bilan objectif, publié dans ces mêmes colonnes confirme les résultats positifs de son premier quinquennat.

Certes, des erreurs ont été commises. Avoir facilité l’entrée de la Palestine à l’UNESCO ne correspond pas à l’ »idée qu’on se fait de la France ». Cela n’oblige pas, pour autant, à ramasser dans le caniveau des arguments orduriers qui atteignent d’abord la dignité de leurs auteurs.

A propos de l’évocation d’évènements historiques où furent impliqués des Juifs d’Algérie, je lisais récemment des lignes plombées par le souvenir. Je veux dire des propos que ne désavoueraient pas certaines amicales d’anciens combattants, où l’essentiel était plus dans le culte du passé que dans la volonté d’imaginer ce qu’auraient fait ces hommes et ces femmes confrontés aux épreuves de notre temps. Car là est l’essentiel. Dans la transmission à ceux qui arrivent !!! Pas dans l’évocation stérile de souvenirs égoïstes qui ne sont pas traduits dans le langage qui pourrait donner l’envie d’imiter à tous ces jeunes qu’on se limite à critiquer sans rien proposer d’exaltant en échange.

Evoquer le passé n’a de sens que si l’on y puise des forces pour affronter le présent. Le combat des jeunes générations a besoin d’exemples bien vivants, de souvenirs édifiants qu’ils pourront faire revivre. Surtout pas de ballades dans les cimetières de la mémoire, quand bien même ce serait pour y chanter Charles Trénet, le mouchoir à la main.

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Une Réponse à “Charles Trenet, les Juifs pieds noirs et… L’Histoire !”

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