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Tant le problème israélo arabe dans toutes ses manifestations et répercussions,   que l’élection présidentielle en France, où l’attitude belliqueuse de l’Iran n’autorisent pas, ne permettent plus, que se maintienne  une « neutralité » des clercs, sinon des Eglises,  sous le sacro-saint  prétexte de la laïcité. Cette  réserve imposée au motif que le politique et le religieux ne doivent pas  être confondus,  ne dispense pas les représentants de ces Eglises d’exprimer un point de vue, voire un jugement, ès qualité de citoyens.

De Gaulle ne soutenait-il pas qu’il faisait commencer l’histoire de France …au baptême de Clovis ! Durant le Premier Empire, les Juifs Européens, rabbins en tête, ne jugèrent-ils pas Napoléon comme envoyé de la P.rovidence ? Pourquoi ces positions seraient elles illicites alors qu’elles sont l’expression de la liberté de conscience et non la manifestation du militantisme religieux ?

Par la laïcité,  l’Etat affirme sa neutralité vis-à-vis des religions, c’est-à-dire que, non seulement,  il certifie qu’il rompt toute forme d’alliance avec le « religieux » mais, il soutient que l’identité de l’Etat n’est liée ou l’alliée d’aucune forme de religiosité ou d’athéisme. L’Etat laïc sera très vite assimilé par les religions au loup garou qui,  obligeant les Eglises à la réserve, condamnait, du même coup les hommes d’Eglise à    devoir se taire.

Ainsi, les « ministres du culte » s’esquivèrent bien vite de la vie publique et s’abstinrent de commenter, d’estimer, voire de juger décisions ou positions politiques. C’est ainsi qu’ils s’enfermèrent dans un mutisme qui,  dans l’esprit du législateur,  ne concernait que les systèmes et non les hommes,  pour lesquels liberté de conscience et d’expression restent  garanties et protégées,  leur statut ecclésiastique ne limitant pas l’exercice de ce droit

Prêtres,  pasteurs ou rabbins n’en restent  pas moins hommes et peuvent prétendre à une vie privée. Dans le cadre exclusif de leur qualité citoyenne ils conservent toute latitude pour exprimer un avis, apprécier ou condamner, telle ou telle décision émanant du pouvoir législatif, exécutif ou judiciaire.

Le risque d’hypocrisie ne peut être nié. Il peut, cependant être atténué si celui qui s’exprime précise,  qu’il exerce là le droit du citoyen  sans engagement de l’Eglise dont il est le représentant.  Un détail qui a son importance.

Quand bien même le citoyen, représentant de l’Eglise ne pourra empêcher ceux qui l’écoutent d’estimer que la « religion » donne son point de vue par son intermédiaire, le cardinal,  archevêque de Paris,  le Grand rabbin de France, le Président de la fédération Protestante ou le  Recteur de la Mosquée de Paris  sont des citoyens Français au regard de la loi, et à ce titre,  s’exprimant précisément en cette qualité,  ne sont pas responsables  d’une interprétation réductrice de la loi sur la laïcité, qui réduisant les Eglises au silence,  aurait  étendu cette particularité à ses servants lorsqu’ils agissent au nom des droits de la citoyenneté.

Le représentant du clergé gardera le silence mais le citoyen qu’il est aussi s’en dispensera.

Il reste inacceptable que,  sous prétexte d’une mauvaise lecture de la loi, arrangeante dans certains cas, les Eglises ne participent pas à la vie de la cité.

Une Réponse à “La neutralité politique des Eglises n’oblige pas au silence de ses clercs !”

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