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J’ai entendu à propos de mes interventions répétées concernant la statuaire infâme de Strasbourg  que je pratiquais le harcèlement. De telles réactions confirment que certains sont prêts  à gommer leur honneur, sans gêne ou scrupule apparent. Quant à la quiétude qui suit cette dénonciation, en lieu et place d’une exacerbation bien légitime,   il n’est pas dissimulable qu’elle pose problème par le  refus d’implication  de la condamnation d’une représentation discriminatoire d’une des trois grandes religions monothéistes.

Trois ou quatre lettres d’encouragement à mon initiative et c’est tout. Mise à part l’intervention de l’abbé Arbez,   n’ont  pas été  exprimées  colère ou  désapprobation,  devant le maintien de « la synagogue humiliée ! »

Et nous déplorons le manque de réactions  devant les menaces et les voies de fait dont les Juifs sont l’objet, presque chaque jour !  Lassés et désabusés,  alors que la statue de Strasbourg est une  insulte de chaque minute  et ce, depuis des siècles, le problème posé  paraîtrait-il  dérisoire ? Mais ne pas réagir à ce scandale, confirme l’absence de lucidité. L’anti sionisme, le boycott commencent leur dévastation dans l’acceptation de l’humiliation et de l’hostilité  telle qu’exprimée à Strasbourg !

C’est à se demander si certains n’auraient pas  trouvé  place dans le culte de l’auto mépris comme s’ils éprouvaient quelque jouissance dans l’humiliation !  On est bien obligé de se demander si  un bien déplorable consensus ne se serait pas établi entre l’humilié et l’humiliant ! On aimerait bien savoir, si, avant ou après le Concile Vatican II, des représentants du Judaïsme ont demandé l’éviction des symboles anti judaïques ou si l’Eglise aurait, peut être pris quelques initiatives en ce sens…

Et puis, si les Chrétiens n’avaient pas cru devoir nous reconnaître es qualité de frères, nous n’aurions pas eu l’idée de vérifier l’authenticité de cette fraternité, bien plus proclamée que vécue réellement.

Une telle passivité devant l’acceptation de cette offense va plus loin que l’affaire en elle-même. Elle paraît indiquer, sauf erreur,   par  l’indifférence à son égard,  qu’une partie des dirigeants et penseurs Juifs de France,  ne semble pas se considérer comme la  Diaspora de l’Etat d’Israël  né en 1948, mais  plutôt comme  celle de l’Etat Judéen détruit en 70. Car la vocation de l’Etat Juif est précisément et, entre autres,  la volonté ferme et résolue de remplacer l’humiliation séculaire  par la volonté ardente  de remettre les Juifs debout en leur rendant leur dignité. Or, ne pas exiger la mise en conformité des symboles  judeo chrétiens avec les conclusions de Vatican II, c’est avouer une faiblesse bien plus proche de la caricature du  Juif Errant que de la vigueur du « fils d’Israël » jaloux de son honneur en refusant tout avilissement qu’il fût effectif ou symbolique.

Refuser de proclamer cette exigence du droit et de la morale, accepter des concessions sur son honneur et faire du compromis une règle de vie,  renvoie à  l’ image du Juif méprisé,  bien plus qu’au combat permanent des Israéliens maintenant  la torche d’Israël.   C’est s’éloigner de  la définition plus « héroïque » de l’identité juive dont tous les Juifs ont bénéficié par le biais rédempteur du Renouveau National.

Vatican II reste une illusion à laquelle on s’accroche,  parce   que notre faiblesse nous fait préférer le rêve à la dure réalité. Nous avons privilégié le mythe à la volonté  de mettre le droit en pratique. Croire que Vatican II a modifié quoi que ce soit aux affirmations doctrinales, c’est nier la réalité au bénéfice des chimères. De plus, ce déplorable consensus tacite sur l’acceptation de cette statue infâme, n’empêchant pas que nous soit « servie »  la soi disant fraternité judéo chrétienne, transforme les « gobeurs d’illusions » en véritables benêts.

Accepter « l’humiliation de Strasbourg » c’est confirmer, genou à terre, la soumission à l’arbitraire et s’éloigner de l’idéal rédempteur sioniste. Ne rien faire, ne rien dire concernant Strasbourg, c’est affirmer l’infranchissable fossé entre le Judaïsme de l’exil pétri de concessions pour survivre et la réalité d’Israël qui a jeté  par-dessus bord les valises de la honte !

C’est surtout, en dépit des apparences, la bien triste représentation de « la grande misère des Juifs de France. »

NB : RAPPEL : La cathédrale de Strasbourg est pourvue de deux statues, dont l’une représente une jeune fille rayonnante, censée être l’Eglise triomphante » et une autre, figurant toujours une jeune fille mais portant une bandeau sur les yeux symbolisant la « synagogue aveugle »

JE PRIE SOEUR CLAIRE HAFFNER DE M’EXCUSER D’AVOIR OMIS DE MENTIONNER SA PARTICIPATION A LA LUTTE CONTRE LA STATUE INFÂME.

5 Réponses à “Ne pas condamner le scandale de Strasbourg, c’est faire preuve d’antisionisme !”

  1. Il y a les mêmes statues à la cathédrale Notre Dame de Paris.
    Dans mon pamphlet http://www.marcus-dornbusch.com, je consacre un paragraphe à « Lorsque l’Art est plus important que les montagnes de cadavres »…

  2. olivier dit :

    http://zakhor-online.com/
    Je viens de publier un article où il est question de cette sculpture. Hasta luego. Olivier.

    • Je suis touché par ces compliments excessifs. Votre analyse mérite, une lecture attentive, car si j’énonce des vérités, pour votre part, vous analysez en débusquant ce qui nécessitait d’être expliqué. Kol Hakavod.
      Bien amical chalom.

  3. olivier dit :

    Vos articles sont très stimulants et je vous en remercie, Don Arnold Lagémi. Un cordial shalom ! Viva Israel y el pueblo judio !

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