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On fait remonter le « complot juif » à la publication du Protocole des Sages de Sion. C’est inexact. La publication du Protocole n’est que l’expression laïque du  conflit  né par le refus juif de reconnaître en Jésus le messie promis et annoncé par les prophètes.

La mission messianique et rédemptrice d’Israël qui perdure après le « séjour terrestre de Jésus » est déjà, vue du côté chrétien,  une forme de « complot » parce qu’elle vise à maintenir les prérogatives messianiques du peuple juif, alors que ce maintien est devenu caduc du fait que « le messie est déjà venu ! »

Cette rivalité ne pouvant être de bon aloi, vue  du point de vue chrétien,  confirme la « cécité » des Juifs et renvoie leur refus d’admettre le messie à une attitude pernicieuse,  visant à s’attribuer les qualités du peuple messianique, alors que « Jésus a accompli la loi. » Le peuple élu devient suspect parce qu’il est accusé de vouloir maintenir une élection, un privilège, qu’il ne mérite plus.

La volonté juive de confirmer sa suprématie élective,  en dépit des prétentions contraires de la chrétienté, « fait le lit » de tous les complots auxquels Israël a dû faire face. De Pharaon à Constantin. De Louis IX, dit St Louis à Xavier Vallat, de l’inquisition au Vel d’hiv ou de l’ONU à l’UNESCO, en faisant un détour par les Champs Elysées, les jours de manifs, le mot d’ordre est le même : Egorgez les Juifs !

Persévérer dans le refus de nier la messianité de Jésus,  équivaut à la volonté de lutter contre l’hégémonie chrétienne, cette lutte contre la Nouvelle Alliance est la source religieuse du « complot Juif. »

Il est d’ailleurs singulier que toutes les affaires liées aux grands procès intentés aux juifs placent toujours ceux-ci en « tête du peloton. » des comploteurs. D’abord, on reste dans l’appréciation religieuse, se contentant de stigmatiser « l’aveuglement de la synagogue ». On passe ensuite aux mêmes griefs  « défroqués » cette fois. La clef, le décodeur sont les capacités d’adaptation laïque,  de griefs identiques mais dont l’enrobage était religieux !


Le basculement sur le  plan civil ou laïque procède d’un mode opératoire identique à chaque fois quant au fond,  mais de forme nécessairement différente.  « Vous persistez à nier la venue du Messie. Vous prétendez être toujours le peuple messianique, le premier d’entre les premiers. Alors vous le resterez ce peuple chargé des espoirs de l’humanité. Mais vos espoirs deviendront des diableries, votre ambition sera découverte et révélée. Peu vous importe le salut du monde. Votre désir, votre seule volonté est de détourner ce monde vers vos seuls intérêts. N’est-ce pas là,  la trame du complot qui servira de cadre à la naissance du « complot Juif ? »

En 2012, les mêmes mythes accréditent toujours la thèse du « complot ». Les influences qu’on prête au CRIF, aux loges maçonniques, à la richesse des Juifs, à leur  maîtrise  de certains milieux économiques et financiers, etc…

Après l’agacement et la colère, une haine de cette nature ne peut être que dévoilement et obliger à s’installer dans  la sérénité, parce que l’expérience du peuple Juif restant exceptionnelle dans l’histoire de l’humanité, une originalité telle invite à prendre un léger recul, pour saisir sinon le sens, mais prendre la mesure de l’implication de l’irrationnel dans la ponctuation de cette histoire.

Et le « complot juif » de nos jours,  loin de traduire l’effroi de jadis, le renforcerait plutôt.   L’anti sionisme vise à l’anéantissement d’Israël et le dictateur de Téhéran est prêt à mettre un terme à la « solution finale » Les tribunaux ecclésiastiques condamnèrent souvent Israël mais  L’ONU ne l’a pas souvent innocenté. Les Juifs de l’exil, en France notamment doivent apprendre à vivre sur un…volcan !

S’attaquer à Israël oblige à faire des compromis avec le droit, le bon sens et la vérité.  « La thèse du complot » est l’attaque facile, parce qu’elle exhume toutes sortes de frustrations, dont les échecs personnels. En ce sens, elle est redoutable et ses heures de gloire n’ont pas fini de surprendre.

Il est vrai, qu’entre les Nations et Israël, il y a un personnage effrayant d’audace dans la supercherie. Il traîne sur tous les chemins menant aux complots ou « coups tordus » contre Israël et les hommes et femmes de bonne volonté. On le reconnaît facilement car il prétend qu’il vaut mieux « être craint qu’aimé »,  Machiavel !

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