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Avant d’aborder la trêve et le cessez le feu conclus entre le Hamas et Israël,  il faut obliger notre raison à quitter les avenues des vérités convenues et les boulevards des évidences  galvaudées pour s’attarder sur une réalité tangible, lourde de sous entendus, débordante d’appréciations significatives et que toutes les personnalités  politiques mentionnent certes, sans jamais, toutefois en faire l’analyse.

Pourquoi le Hamas se livre t-il (ou s’est-il livré…) au bombardement systématique des villes d’Israël, alors qu’Israël a évacué Gaza ?

Presque toutes les nations reconnaissent à Israël le droit à la légitime défense, quoique,  dès qu’il est question d’en préciser l’exercice, la modération est demandée avec une telle insistance que la légitimité de son usage ne peut manquer d’être supposée. Allons plus en amont. Pourquoi, se contente t-on de condamner les tirs ? Pourquoi, comme si un consensus avait été tacitement convenu, les politiciens s’abstiennent-ils de donner leur avis, non sur la légitime défense d’Israël, mais sur les raisons qui conduisent le Hamas à agir ainsi ?

Une réflexion serait pourtant utile. Permettant de saisir les motifs de ces tirs, on distinguerait les éventualités, les potentialités permettant  d’agir sur les causes, puisque d’évidence,  les accords ne sont pas respectés.  Et tant que causes, prétextes ou motifs ne seront pas annoncés on évoluera toujours dans le non dit et les …projections d’engins de mort sur les civils israéliens.

Il n’est pas envisageable que le Hamas n’ait pas de motif. Ce n’est pas pour autant que le problème est posé ! Toutefois l’article 15 de la Charte du Hamas donne une indication, précise un objectif que n’atténue aucune volonté modératrice : l’anéantissement de l’Etat d’Israël.

L’aveu de cette intention situe à une place plus appropriée, celle de l’hypocrisie et du mensonge,  toute volonté (d’où qu’elle vienne) d’établissement d’une paix hypothétique avec un ennemi irréductible.

Qu’est ce à dire ? Si on crédite le Hamas de cohérence, ses actions initiatrices ont une raison, un motif, s’inscrivent dans une vision générale.  Que la classe politique Européenne, s’obstine à traiter les tirs de missiles par des accords n’est pas satisfaisant pour le Hamas, puisqu’il viole tout accord ou cessez le feu ! Le dernier aura-t-il plus chance ? On peut en douter !


Sauf,  si la classe politique n’a pas les coudées franches pour reconnaître que la cause est ailleurs, dans un ailleurs où nul ne peut reconnaître, admettre et établir, que le rationnel a quitté les lieux, où chacun sait qu’Israël ne prend pas l’initiative d’agresser mais que la source se trouve peut être, dans l’existence même de l’Etat Juif !

Sinon, où est la faute d’Israël que les politiciens évitent d’aborder par de subtiles acrobaties ?

La faute d’Israël n’est pas liée à l’action mais à l’être ! Et « l’être » d’Israël ne saurait dégager l’Occident de responsabilités à cet égard.

C’est l’entité sioniste dont on ne veut pas. C’est ce chancre qui infecte la terre arabe dont on veut se débarrasser. Que la classe politique n’ait pas l’audace de l’admettre,  contribue à entretenir une atmosphère délétère et à encourager l’antisémitisme.

Une remarque formelle sur l’accord de cessez le feu mais qui en dit long sur l’esprit qui vivifie la machine infernale.

Les accords commencent par l’engagement d’Israël à s’abstenir de toute action militaire contre le Hamas. Alors que l’Etat Juif est l’agressé… Il est clair que l’Europe, par son refus de commenter les causes de l’agression du Hamas, reconnaît fondées, sinon les bombardements, du moins les réserves sur  la crédibilité et la validité du sionisme.

Condamner les tirs de missiles sur les civils Israéliens est une obligation mais aborder les raisons de ces tirs, c’est entrer dans un tout autre secteur. C’est revoir les conditions suicidaires où l’on obligea Israël à naître dans un contexte inopportun.


C’est s’exposer à provoquer  un processus où seront exhumées les conditions et les responsabilités qui laissaient prévoir des agressions sans cause apparente, des ardeurs belliqueuses de nature apparemment irrationnelle opérant autour d’une certitude : le refus de l’existence d’Israël.  L’Etat d’Israël est né de la volonté des nations. Le faire accepter des radicaux arabes n’est pas à la portée de n’importe qui….

Parce que, il était dans l’ordre des choses  que des « épisodes » type Hamas naquissent. Et publier que l’Etat Hébreu n’est pas et ne sera jamais accepté par le monde arabe, n’est pas à la portée de quiconque.

Hamas, Hezbollah et Cie sont nés en même temps que l’Etat d’Israël. Ils en sont la réaction incontournable. Qui oserait s’engager sur une telle voie d’exposition et d’analyse ?

Nul n’est prêt pour ce moment de vérité !

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