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Il me semble qu’il est temps de répondre aux questions qui me sont posées concernant la mention figurant sur le bandeau de mon Blog, et qui s’intègre dans l’enseignement de Léon Askénazi (Manitou) un des maîtres du Judaïsme français d’après-guerre :

« L’homme est apparu quand il fut capable de moralité. »

Le calendrier hébraïque nous situe dans l’année 5773 de la création du monde ! A priori et, en fonction de nos connaissances scientifiques, il paraît difficile d’admettre que le monde et l’homme apparurent il y a six mille ans, alors que de nombreuses découvertes d’ossements humains  bien antérieures à  six mille ans,  indiquent que l’homme, tel que nous le connaissons scientifiquement,   existait avant la date,  telle qu’indiquée par le calendrier juif.

Qu’est-ce à dire ?  Les bases d’estimation du calcul du temps, conformes à la tradition juive sont erronées où faut-il rechercher d’autres approches ? Pour avancer dans ce qui paraît de prime abord énigmatique, demandons-nous  si la définition qu’aujourd’hui on donne à l’homme est celle que conserve et maintient la Tradition d’Israël.

Et bien, il faut, sans réserve répondre non ! Le bipède tel que défini par l’anthropologie est, certes,  bien plus âgé que l’homme de la Bible. Il ne présente, surtout, aucune similitude avec l’homme dont la Bible nous raconte l’histoire. Pour la Loi de Moïse, ce n’est pas l’âge d’un squelette qui définit la condition humaine mais autre chose…

Et « cet » autre chose, c’est l’aptitude, la capacité, la conscience de comprendre que l’homme quitte l’animalité dès lors qu’il est parvenu à la certitude que les rapports entre les hommes ne se fondent ni sur la force, ni sur le jugement et l’appréciation  du plus fort, voir même sur l’amour, (que de crimes n’a-t-on commis au nom de l’amour !) mais sur le droit, c’est-à-dire, sur cet ensemble de données qui reconnaissent à l’autre une référence de considération  fondée sur l’inviolabilité de sa personne et de ce qui lui appartient, sa vie, en tout premier lieu !

C’est reconnaître que mon prochain n’évolue pas dans le domaine de l’accessibilité libre et sans limite à ma volonté ou à mon pouvoir,  mais dans une dimension où,  entre sa vulnérabilité qui le désignerait comme une proie par la capacité à m’en saisir,  intervient un troisième élément, la S.ource de la vie, l’arbitre des destinées, le garant de la Vie.


Dans ces conditions, on comprend que si le M.aître du monde s’est un jour révélé dans l’histoire des hommes, ce ne pouvait être que sous la forme d’une Loi, la Thora, parce que seule la Loi indique en la balisant les limites à l’arbitraire. Et certainement pas d’une foi qui n’empêche pas la dévastation de l’injuste, parce que la foi ne protège pas de l’abus et de l’inégalité.

Or, il est établi que dans la région de la Vallée du Nil, est née, il y a environ six mille ans, une civilisation nouvelle dont le premier caractère est qu’elle fut la première à quitter le nomadisme pour la sédentarité. Le nomade s’accommode mal du droit, parce que n’étant que de passage, il ne construit pas, il passe ! Le sédentaire, par contre, s’installe, édifie, construit et laisse des traces.

En d’autres termes, savoir que l’homme est l’objet et non la source du droit, c’est devenir homme selon la Thora. On comprend pourquoi un enfant Juif fréquentant le Talmud Thora au Moyen âge, apprenait à appliquer certains principes de la Déclaration de l’Homme, sans pour autant être passé par 1789 !


Non, la  Bible ne s’est pas trompée. L’homme est un éternel jeune homme de 5773 ans !

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