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J’avais déjà souligné lors de précédentes publications qu’il était significatif que les dirigeants d’Israël n’évoquent plus, dans leurs discours ou  proclamations, la référence au sionisme. Par exemple, il est singulier qu’aucun discours  ne se termine par la légitime exhortation : « Vive le sionisme ! »  Comme s’il s’agissait d’une réalité concernant une dimension historique devenue obsolète.

Danièle Guez, animatrice  du remarquable Blog, Danilette reprend  le débat par une pertinente  remarque à ce sujet publiée dans Facebook.  Pertinente mais incomplète, cette observation relance, toutefois,  un débat essentiel. Elle déplore l’effacement,  du sionisme, alors que soutient-elle,  50% des Juifs vivent encore dans l’exil. Par cette appréciation intéressante mais limitée, Danièle Guez nous fournit les raisons qui expliquent la disparition de la référence au sionisme.

Celui-ci, ne semblerait avoir d’aboutissement,  de finalité que dans la Alyah, l’émigration en Israël. Pour la société israélienne, la Alyah est, par définition, un problème qui ne se pose plus et, du coup, cette définition,  très réduite du sionisme,   s’éloigne des valeurs de référence pour celles et ceux qui auraient intégré la société de l’Etat Juif.

Une telle approche me paraît inexacte et dangereuse. Inexacte, parce que le sionisme est d’abord un « état d’esprit » qui n’oblige pas à vivre en Israël pour en légitimer le sens et la portée. Le sionisme est accessoirement lié à la Alyah. Il est d’abord l’affirmation que s’il y a une « vérité juive, » celle-ci est, par essence, de nature historique. Le sionisme c’est proclamer que la morale doit être la dimension essentielle de la Nation.

Sinon, nos amis Chrétiens ne pourraient revendiquer l’identité sioniste, alors qu’ils ne sont pas Juifs. Le sionisme c’est la vérification de la vocation universelle d’Israël.

Et, enfin dangereuse, parce que lier l’appartenance au sionisme à l’émigration, empêcherait Juifs et non Juifs d’une ouverture vers une des valeurs essentielles de la civilisation hébraïque, à savoir « l’enracinement » terrestre  de toute vérité, valeur ou vertu qui ne prend sa dimension biblique que si elle a pour prétention de s’inscrire comme un idéal « incarné. »                                                                                                                                                                                                    

Il serait salutaire de bien comprendre cette vérité matricielle,  « Ki mitsione tétsé Thora. » C’est de Tsion que sortira la Loi. « Sionisme » vient de Sion, qui donnera signus en latin, le signe. Reconnaître que de Sion germeront vérité et Justice, c’est proclamer le sionisme comme base de tout humanisme. Et refuser de limiter son sens à la Alyah,, c’est lui accorder la  dimension fondamentale d’une ambition rectificatrice qui permet de soutenir que c’est essentiellement par le sionisme qu’Israël est une des bases fondatrices de toute civilisation qui prétend s’inspirer de la Bible.

La signification latine de signus, donne  à la qualité sioniste,  l’habilitation de reconnaître aux Juifs la paternité d’adresser un signe à l’humanité. Très accessoirement, ce signe rappelle aux Juifs l’emplacement qui leur est réservé sur terre. Ce n’est qu’un sens, parmi d’autres !

En espérant que les dirigeants d’Israël se rangent au plus vite à la reconnaissance de ce principe, je ne peux conclure cette modeste réflexion en m’abstenant de notifier, avec force, conviction et…émotion :

Vive le sionisme !

Une Réponse à “Parmi les carences juives, l’oubli du « sionisme » est une erreur et une faute !”

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