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Par Arnold Lagémi

La passion antisémite devient si forte que, comme tout sentiment excessif, elle neutralise toute possibilité d’analyse fondée sur l’objectivité et la raison.

On ne cesse d’évoquer la notion de colons à propos des Israéliens qui vivent dans les territoires libérés depuis la Guerre des Six jours. Vérifions de quoi l’on parle. Un colon est celui qui habite dans une colonie, c’est-à-dire dans un « territoire administré par une nation étrangère. »(LAROUSSE)  L’argumentation pourrait être débattue si, avant 1967, il n’y avait pas contestation sur le droit de propriété des Israéliens, pour la portion de terre qu’ils occupaient déjà, conformément à leurs droits historiques ainsi qu’aux résolutions de l’ONU.

Or, de 1948 à 1967, la contestation n’a pas cessé. L’absence de reconnaissance d’Israël par la grande majorité des pays arabes transforme en « colons » tous les Israéliens, quel que soit l’endroit du pays où ils vivent. Le nœud du problème est là. Si Israël était un pays « reconnu » et non « l’entité sioniste qu’il faut éradiquer » on pourrait, on devrait expliquer l’origine de notre droit de propriété pour des territoires qui ne figuraient pas dans les frontières  admises. Comme aucune frontière n’est actuellement reconnue par la majorité arabe, on ne voit pas pourquoi « colons » ne qualifierait pas tous les Israéliens.

Puisque le sionisme, loin d’être validé comme l’expression naturelle du « retour chez soi » est assimilé à l’amputation de la Nation Arabe, l’appellation de « colon » est, tout comme la question palestinienne, une des plus grandes supercheries du monde moderne, alimenté par l’hypocrisie, le mensonge et la falsification de l’histoire.

Une illustration saisissante de cette réalité. Comment, sans crainte du ridicule, peut-on évoquer le statut de « colons » pour les Juifs installés en Judée ? Le terme même de Judée renvoie à une réalité étrangère au monde arabe ! Pour n’importe quel historien, même hostile au sionisme, Judée renvoie à Judéens, pas à Palestiniens ! Or, l’histoire entend quoi par Judéens, sinon les Juifs ?

Tout cela n’est qu’artifice, argutie pour ne pas dire que les Juifs ne sont pas chez eux en Israël. Car, de 1948 à 1967, les Juifs qui  s’installèrent  sur cette terre et la firent prospérer ne purent donc, dans la cohérence de cette pensée, être appelés pionniers,  puisque le droit de propriété ne leur était reconnu par aucun pays arabe ! Ben Gourion, et les bâtisseurs de l’Etat furent donc des …colons !

C’est bien le droit fondamental d’Israël qui est nié. Les Israéliens qui font prospérer leur terre, ne sont des colons que pour ceux qui rêvent à la grande Nation Arabe. Pour les Juifs, pour la vérité, pour l’histoire, il n’y a pas de colons. Il n’y a que des pionniers !

2 Réponses à “COLONS NON ! PIONNIERS OUI !”

  1. Esther Cohen-Tanugi dit :

    Merci de ce « COURS MAGISTRAL »….
    J’ai toujours eu beaucoup de mal à expliquer pourquoi le Monde entier (pratiquement) utilise le terme COLON…!

    Les Juifs ont toujours été « le bouc émissaire », voilà que depuis plus de 40 ans, s’y ajoute Israël…!
    Am Israël HaÏ

    • Arnold Lagémi dit :

      POUR ESTER COHEN TANUGI

      Merci Ester de votre appréciation.
      Le fait que « colon » ait été choisi à la place de pionnier est révélateur, dans la mesure ou le terme « colon » recouvre une réalité qui fait de celui ci un individu évoluant dans une colonie, c’est à dire sur un territoire étranger.
      C’est là, par un procédé insidieux, nier le droit des Juifs sur la Terre d’Israël. Les colons seraient plutôt à rechercher du côté de ceux qui, durant des siècles se sont emparés de la Terre d’Israël avec la complicité de nos ennemis de toujours.
      Je vous souhaite de joyeuses fêtes de Pourim

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