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Les remous suscités par le prochain départ de Benoît XVI ont conduit, une fois de plus, à (re) poser la question de l’attitude estimée, par certains, équivoque, voire coupable de Pie XII face au nazisme. Cette suspicion infondée, devenue au fil du temps, accusation sans nuance, justifie de délaisser très provisoirement les faits et de s’attarder sur l’impalpable mais bien réel domaine des idées, susceptible, « d’environner » les avis,  par l’implication de la mesure et les jugements, par la cohabitation de la « nuance. »


L’élément fondamental que peu d’historiens prennent en considération reste la dimension du racisme antisémite dans l’idéologie du national socialisme. La lecture de la  «  Charte »du parti nazi « Meïn Kampf »précisera, sous la plume de son fondateur, que l’anéantissement du peuple juif, n’est ni une option, encore moins une possibilité. C’est l’essentiel, la base, le fondement même de la raison d’être du parti.


Croire qu’une prise de position du souverain pontife condamnant le national socialisme eût empêché ou limité les déportations ou exterminations,serait  méconnaître l’idée du rôle et de la mission qu’Adolph Hitler se faisait de la vocation nazie. Renoncer à « la solution finale » ne serait pas sacrifier un des éléments de l’idéologie, mais signifierait la capitulation du nazisme. Replacée dans son contexte, une intervention papale devenait bien plus dangereuse que le silence héroïque du souverain pontife qui, je le rappelle fut le seul à condamner en 1929  la théorie dominante de Meïn Kampf et fut également le seul dirigeant à condamner nazisme et fascisme en rédigeant l’Encyclique « Mit Brennender sorge » (1937)

www.youtube.com/watch?v=NXgtzanu7y4 Arnold Lagémi   Le pape diffamé

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www.youtube.com/watch?v=LSt9rbtv0Gs  PIE XII Témoignages irréfutables

ENCORE DES FAITS, RIEN QUE DES FAITS !                                                                                                                                                                                                                                                                                              

GOLDA MEÏR (à l’occasion de la mort de Pie XII 1958): « Pendant les dix années de terreur nazie, quand notre peuple subit un terrible martyre, la voix du pape s’est élevée pour condamner les persécuteurs et invoquer la pitié envers leurs victimes. La vie de notre temps a été enrichie par une voix qui disait les grandes vérités morales au dessus du tumulte des conflits quotidiens. Nous pleurons un grand serviteur de la paix. »

MARCUS MELCHIOR, GRAND RABBIN DU DANEMARK, (RESCAPE DE LA SHOAH) (cité par David Dallin, « le mythe du pape d’Hitler » TEMPORA 2007 : « Si le pape avait parlé, Hitler aurait massacré beaucoup plus que six millions de Juifs et peut être 10 millions de catholiques

ISSAC HERZOG, Grand Rabbin de Jérusalem et père de l’ancien Président de l’Etat d’Israël. (Lettre à Pie XII, mars 46) : « Le peuple juif se souviendra vivement avec la plus profonde gratitude de l’aide apportée par le Saint Siège au peuple souffrant durant la persécution nazie. Sa Sainteté a agi pour éradiquer l’antisémitisme dans de nombreux pays. Que D… permette que l’histoire se souvienne que lorsque tout était noir pour notre peuple, Votre Sainteté a allumé pour lui une lumière d’espérance.

ALBERT EINSTEIN : « L’Eglise catholique a été la seule à élever sa voix contre l’assaut mené par Hitler contre la liberté. »

Dr ELIE TOAFF, GRAND RABBIN DE ROME (Le Monde 10 Octobre 1958) « Les Juifs se souviendront toujours de ce que l’Eglise Catholique a fait pour eux sur l’ordre du pape au moment des persécutions raciales. Quand la guerre mondiale faisait rage, Pie XII s’est prononcé souvent pour condamner la fausse théorie des races. De nombreux prêtres ont été emprisonnés et ont sacrifié leur vie pour aider les Juifs. »

L’ORCHESTRE PHILARMONIQUE D’ISRAËL SE REND A ROME JOUER DEVANT LE PAPE EN TEMOIGNAGE DE GRATITUDE POUR l’attitude du pontife pendant la Shoah (novembre 1955)

Le 13/12/63 le journal « le Monde » publie une déclaration de Pinhas Lapide : « Pourquoi cet acharnement envers Pie XII ? Le pape, personnellement, le Saint Siège et toute l’Eglise ont sauvé plusieurs centaines de milliers de Juifs d’une mort certaine » Le même publiera en 1967 « Rome et les Juifs » Le Seuil où il écrira : « Après enquêtes approfondies, c’est 860.000 Juifs que Pie XII a sauvés.

1963 La pièce de théâtre LE VICAIRE de Rolph Hochut qui critique le comportement du pape pendant la guerre est interdite en Israël.

LEON POLIAKOV, dans un article intitulé « Le Vatican et la question juive » : « Pie XII mit personnellement plusieurs kilos d’or à la disposition des Juifs de Rome lorsqu’une participation de leur part fut exigée des Allemands. Tout au long des neuf mois que dura l’occupation de Rome des dizaines de Juifs Romains trouvèrent refuge dans les édifices du Vatican. »

Le même dans « Bréviaire de la Haine » calman Lévy 1951: « Face à la terreur hitlérienne, les Eglises déployèrent sur le plan de l’action humanitaire une action inlassable et inoubliable avec l’approbation ou sous l’impulsion du Vatican. »

29/11/45 le pape reçoit délégués des réfugiés Juifs, provenant de camps de concentration allemands « très honorés de pouvoir remercier personnellement le Saint Père pour la générosité qu’il leur a démontrée pendant la terrible période nazie. »

Le procès de Nuremberg n’établira pas de complicité entre Pie XII et les criminels nazis.

En 42, Pie XII fit savoir au Maréchal Pétain, par l’intermédiaire du nonce à Vichy, Mgr Valério Valeri qu’il n’approuvait pas l’attitude du Gouvernement français à l’égard des Juifs.


LE 25/12/42 Le New York Times écrivait dans son éditorial : « La voix de Pie XII est bien la seule qu’on entend dans l’obscurité qui enveloppe l’Europe en ce Noël. »

Harold Tittman, délégué US au Vatican déclarera dans ses mémoires publiées en 2004 par son fils : « Je ne peux m’empêcher de penser qu’en évitant de parler, le Saint Père a fait le bon choix ; il a ainsi sauvé bien des vies. »

Le 2/6/43, devant le collège des cardinaux, Pie XII déclare : « Toute parole de notre part à l’autorité doit être sérieusement pesée dans l’intérêt même des victimes. »

Le 26/6/43 Radio Vatican déclare : Quiconque établit une distinction entre Juifs et autres Hommes doit être considéré comme un infidèle. »

Sept 43 suite à l’invasion de l’Italie du Nord par l’Allemagne : 477 Juifs trouveront refuge au Vatican, et plus de 4000 dans les monastères et couvents des environs.

Le New York Times du 25/12/40 : « Si le pape dans son discours de Noël, a eu l’intention de condamner le régime hitlérien, il n’aurait pas pu le faire plus clairement qu’il ne l’a fait en dénonçant « l’Ordre Nouveau qui prétend imposer sa loi à toute la société. »

mars 1939, 4 jours après son élection il fait diffuser par le Saint Office une mise en garde contre la politique antisémite de Mussolini.

Le Canossa de Hitler. Tel est le titre à la une du New York Times du 15/3/40. La veille, Joachim Von Ribbentrop, Secrétaire Allemand aux Affaires Etrangères est venu au Vatican pour une visite officielle. Le journal rapporte qu’à cette occasion, le pape prit la défense des Juifs en Allemagne et en Pologne. Von Ribbentrop quitta l’audience, très abattu.

En décembre 43, le Vatican proteste contre la décision du gouvernement Italien d’interner tous les Juifs, même les convertis au catholicisme ou les descendants de Juifs.

En Juillet 44, Pie XII adresse un appel urgent aux autorités religieuses de Budapest pour intervenir en faveur des Juifs de Hongrie : « ce n’est pas désespéré parce que nous pouvons toujours compter sur les forces du Christianisme et de l’humanité en Europe pour résister à la fureur nazie.

La première encyclique de Pie XII SUMMI PONTIFICATUS (20/10/39) dénonce toute forme de racisme.

Le Grand Rabbin Isaac Herzog demande l’intercession du pape en faveur des Juifs Lithuaniens. Le 11/3/40, Pie XII téléphone à Von Ribbentrop. Dans son édition du 13/3/40, le New York Times précise que « le pape tint au ministre allemand des « propos incendiaires. »

Dès l’annonce de l’invasion de la Pologne, Mgr Tardini, Sécrétaire d’Etat, déclare : « l’Eglise doit rester hors du conflit. Une condamnation officielle du Vatican accroîtrait les persécutions. Nous devons mesurer le danger des représailles.

En mars 42, le chargé Slovaque au Vatican déclare que le gouvernement Slovaque prépare la déportation de 80.000 Juifs de Pologne. Le Vatican proteste contre ses mesures prises du seul fait de la race.

Le New York Times, édition du 10/1/40 signale qu’en Janvier 40, malgré les protestations du gouvernement fasciste de Mussolini, le Vatican nomme deux Juifs à l’Académie des Sciences du Vatican.

« Toute action de propagande inspirée par l’Eglise catholique contre Hitler aurait été un suicide ou aurait porté à l’exécution de beaucoup plus de Juifs et de catholiques » (Procureur Kempner, représentant des Etats Unis au procès de Nuremberg.) Cité par David Dallin « Le mythe du pape d’Hitler » Tempora 2007.

« Je rends grâce au souverain pontife, aux religieux et aux religieuses qui n’ont vu dans les persécutés que des frères selon les indications du Saint Père, et qui ont offert avec élan et abnégation leur action intelligente et efficace pour nous secourir, insouciants des énormes dangers auxquels ils s’exposaient. » (Giuseppe Nathan, commissaire de l’Union des Communautés Israélites 7 septembre 1945)

Le 21 Septembre 1945, Pie XII reçoit le Docteur Léo Kubowitski, secrétaire du Congrès Mondial Hébraïque, qui lui présente ses remerciements les plus sincères « pour l’œuvre effectuée par l’Eglise catholique dans toute l’Europe en défense du peuple juif ».

En Octobre 1945, le Congrès Juif Mondial offre 20.000 dollars au Vatican, en reconnaissance des efforts de la Sainte Eglise Catholique Romaine dans le sauvetage des Juifs persécutés par le nazisme et le fascisme. (New York Times 11 Octobre 1945)

EDITH MUTZ écrira dans son article « Les Juifs et le Vatican sous Pie XII » Bulletin N° 2 des élèves de l’Athénée Israélite de Bruxelles :

« La véritable raison du silence de Pie XII durant la guerre n’était pas la crainte d’être déporté dans un camp de concentration mais celle d’aggraver le cas de ceux qui s’y trouvaient déjà. »

NEW YORK TIMES (4 FEVRIER 1944)De tous les pamphlets incendiaires fabriqués à Moscou et lancés avec désinvolture et imprudence au sein de l’unité des nations Alliées, aucun n’est susceptible de faire autant de mal que cette attaque injuste voulant faire croire que le Vatican est pro nazi.

New York Times 31 MARS 1940 :Louis Finkelstein, Directeur/Doyen du Séminaire Américain de théologie hébraïque écrit une lettre au rédacteur en chef du New York Times. Son intention est d’attirer l’attention des lecteurs sur leur intégration à une époque « où l’hostilité à toutes les formes de religion, qui caractérise le totalitarisme moderne, nous mène à conclure que la préservation de la liberté est liée à la préservation de la religion.

Et actuellement, ce sont les églises chrétiennes qui manifestent la plus vive résistance au IIIèm Reich. Excepté PIE XI et son successeur PIE XII, aucune autre institution n’a osé adresser de si vive remontrance au régime nazi «

Dans le même numéro, Albert Einstein prend également parti pour Pie XII.

SUR LE PLAN IDEOLOGIQUE :

En 1937, le cardinal Pacelli, futur pape Pie XII rédigea l’encyclique « MIT BRENENDER SORGE » qui, jusqu’à aujourd’hui encore est un document faisant autorité dans la lutte contre le nazisme. Le futur pape Pie XII y condamne le national socialisme comme une forme moderne de paganisme. Cette encyclique lue dans les églises allemandes provoqua de très nombreuses arrestations d’ecclésiastiques allemands.

« C’était un grand homme et un homme bon et je l’aimais. » (Maréchal Montgomery, (Sunday Times)

Eloquent, non?

Une Réponse à “Pie XII ou l’héroïsme discret !”

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