Flux pour
Articles
Commentaires

« Nous ne voulons pas sauver notre vie.  Personne ne sortira vivant d’ici. C’est pour la dignité que nous nous battons »

Arié Wilner, Combattant Juif du ghetto de Varsovie.


Quand il décida de rentrer à Varsovie en 1942, Mordehaï Anielewitz,  âgé d’une vingtaine d’années, fut désigné Commandant en Chef de l’Organisation Juive de Combat. Il  savait que le plan d’insurrection qu’il avait préparé contre l’Allemagne nazie,   première  puissance militaire européenne, ne permettrait pas le sauvetage des Juifs. Alors, pourquoi se battre ?


L’objectif d’Anielewitz était ailleurs. Il visait à retrouver la chaîne de la Résistance juive qui,  de Judas Machabée à Bar Kohba,  sauva l’honneur du peuple juif,  bafoué par la force brutale des nazis et la passivité coupable des Nations. L’insurrection commencée, en 1943,  la veille de Pessah, la fête juive de la libération,  surprit les nazis à un tel point que la Wehrmacht dut obtenir l’appui de l’aviation,  pour venir à bout des huit cents combattants Juifs qui, avec un armement rudimentaire et artisanal tinrent tête aux divisions SS dépêchées dans le ghetto insurgé.


Ces hommes et ces femmes, « combattants de l’ombre » retrouvèrent la force et la détermination, sans aucune illusion sur l’issue du combat, montrant ainsi que mourir, les armes à la main,  restait une des formes supérieures dont se revêtent  la fierté et la noblesse d’être homme, quand l’inévitabilité de la mort, n’empêche pas, pour autant,  d’édifier autant de références,  et de symboles dont auront besoin les générations à venir,  pour continuer à lever vers le ciel, comme un défi, la torche de la Résistance juive.


Cette page glorieuse de l’histoire d’Israël confirme la participation juive  à la Résistance contre la barbarie hitlérienne. La certitude de la mort,   auréole, toutefois,  l’insurrection du ghetto de Varsovie, de la couronne de gloire de ceux qui préférant  mourir  avec « une âme de vainqueur » revivront, ressusciteront chaque fois qu’un Juif saura dire « non ! »  à toute  tentative d’anéantissement, quand bien même, celle-ci serait présentée avec la chimérique illusion de « frontières sûres et reconnues ! »

Laisser un commentaire