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Si le Judaïsme est d’abord une école de pensée, il englobe nécessairement une relation particulière implicite avec le divin. Mais s’il devient essentiellement « religieux » il s’éloigne de ce qui le nourrit et le définit, parce qu’il s’appauvrit. La « religion juive » se réduirait ainsi à un sentiment et, dans ce cas, se confondrait avec n’importe quel autre sentiment religieux.


Un proverbe rabbinique dit : « Le monde repose sur trois principes : sur la Loi, sur le rituel, et sur la qualité de la relation à autrui. »  La priorité revient à la Loi, car si le transcendant s’est révélé dans l’histoire des hommes, cela n’a pu être possible qu’en indiquant où était le « droit » mais,  surtout en prévoyant les moyens de réparation,  quand il s’est perdu. Ne dit-on pas « rendre la justice » quand le droit s’exerce,  restituant ce dont on a été frustré ?


Dans cette perspective, la laïcité est un des moyens de droit visant à la rectification,  mais si la laïcité devient une fin en soi, elle se définit d’abord par l’élimination du sacré. La laïcité,  n’est donc pas l’aveu de la neutralité, elle est prise de position. Or, la connaissance et la reconnaissance du sacré sont partie intégrante de la civilisation,  quand bien même polythéiste.


La laïcité définie comme idéal condamne à la relégation, tout en y autorisant l’exercice, la perception religieuse de l’homme et du monde. «  L’expression religieuse » devient une manifestation  de   la liberté de conscience et non  un engagement  qu’agrée la vision laïque de l’histoire, par définition agnostique.


La République laïque que le sens commun entend d’abord comme une « liberté » reste davantage la passion politique d’un système,  entretenant l’illusion d’une  échelle aux orientations facultatives,    autorisant, sans pour autant la valider, « l’égalité des choix » que ne pouvait  concevoir le matérialisme  farouche et affirmé de sa vocation.


La laïcité républicaine devient donc un catalogue hiérarchisé de potentialités qui, par l’exercice subtil d’une liberté à tendance monopolisatrice, accorde au « spirituel » une certaine marge de manœuvre,  que ses bénéficiaires ont tendance à définir comme « droit » ce qui, en fait procède d’une « tolérance. »


Dans ces conditions où la restriction n’apparaît qu’en deuxième lecture, le combat engagé par certains,  attribuant à la laïcité des vertus illusoires,  reste une passion singulièrement inutile !

2 Réponses à “La République laïque ou la passion de l’inutile !”

  1. elyane dit :

    Le mot « laicité » est un fourre-tout…on peut très bien respecter les lois de la République, sans allez brandir des drapeaux pour tout et n’importe quoi…et respecter les lois juives, dans le cercle intime de
    nos familles, qu’on arrete donc de nous bassiner avec ce mot qui dit tout et son contraire…y en a marre des « cases »..
    Et oui « ça reste une passion singulièrement inutile »
    et ça me tape légèrement sur les nerfs!
    Stop aux mots fourre tout, stop aux idées reçues, stop à la pensée unique, stop à ceux qui veulent nous éduquer, stop …laissez moi, penser ce que je veux, dire ce que je pense, penser ce que je dis, lire ce que je veux et dire « fichez nous la paix avec ce mot.
    Bravo Arnold, vous avez encore pointé du doigt une magistrale escroquerie…

    LE HAIM!!!!!

    • Certaines rues de Paris et d’ailleurs, interpellent sur la laïcité parfois très théorique de la République.
      Merci pour votre appréciation, sans complaisance!!!
      Léhaïm Elyane

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