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La dissimulation, quand bien même, malicieuse de l’aveu de courants laïques ou religieux délibérément antisémites, en France,  n’empêche, pas, pour autant, la vigueur remarquée à sa résurgence, et l’impact influent  qu’une vision restrictive des dangers aurait tendance à nier.


La vraie, la bonne, la très gênante question essentielle à ce sujet est : Comment comprendre qu’après les sévères traumatismes causés par l’Affaire Dreyfus et les cinq années du régime fascisant de Vichy, où,  l’antisémitisme  latent dans certains milieux,  devenait virulent,  accompagnait  une abominable persuasion,  justifiant la mise à l’écart des Juifs?  Comment accepter que des discours aussi indignes,   allaient,   de pair,  avec un des lavages de cerveaux les plus subtils  et les plus diaboliques,   de toute l’histoire de France?   Pourquoi, donc,  la République Française n’a pas entrepris, dans ces conditions, une vaste réforme pédagogique à la mesure du crime commis? Une telle initiative, en effet, devenait d’abord un devoir moral qui s’inscrivait dans le cadre d’une réparation historique nationale.



Que la France ait été divisée entre Dreyfusards et anti-Dreyfusards et que la confrontation de ces « deux Frances » fut violente est un « fait ! Qu’une majorité de Français ait été derrière Pétain et sa clique et que, durant cinq ans, tout en réveillant le monstre, le vainqueur de Verdun sut entretenir le mythe que le « Juif perfide » n’était pas qu’une donnée théologique, restent des faits établis.


Que de telles abominations n’aient pas suscité, chez les dirigeants politiques, droite et gauche mélangées, d’abord une interrogation, puis une autocritique qui auraient dû être l’opportunité à une réforme en profondeur de l’enseignement de l’histoire,  est un des éléments de la politique intérieure de la France, les plus mystérieux qui soient.


Nul, en effet, ne délaissera la certitude que,  les anti-Dreyfusards   ou les suppôts de l’infâme vieillard, qui chantaient « Maréchal, nous voilà, » ne  se rattachaient à une force  toujours vive de la Nation Française ! Alors pourquoi, ce refus de l’affronter, d’en démonter le mécanisme et d’en reculer l’éventuel réveil ?


Pourquoi cette chape de plomb française sur l’enfer concentrationnaire réservé aux Juifs ? Pourquoi, dès 1945, la condamnation de la  trahison de Vichy n’amena pas, tout naturellement, la nécessité de la mise en place, d’une « Institution Officielle » sorte d’exorcisme républicain, qui aurait pris en charge et aurait veillé qu’en chaque classe du collège et lycée l’enseignement des causes de la Shoah prît non la place d’une option mais d’une obligation ?                                                                                                                                                                                    


Le mortel poison de l’antisémitisme que la France  supporta, et ne voulut pas combattre en profondeur,  laissa à l’influence de la Révolution Nationale, l’exclusivité de la propagation et de la diffusion. Comment s’étonner que ces forces vives anti juives dont la République ne  sut pas neutraliser les effets destructeurs, d’abord, par une formation adéquate des enseignants,  seraient mises en réserve de la haine,  et n’éprouveraient aucun scrupule, à devenir l’anti sionisme ?


L’arsenal judiciaire anti raciste Français, tout en étant un des plus efficaces, ne remplacera jamais la Réforme de l’enseignement de l’histoire contemporaine qui s’imposait, à plus d’un titre. Les « poches de résistance antisémite» eussent reçu là un coup,  sinon fatal mais,  affaiblissant, pour le moins !


Et, sans être excessif, on peut soutenir que les « «places fortes » de l’antisémitisme sont tout aussi redoutables aujourd’hui, qu’elles le furent, en 1936, à l’époque des Ligues.


Le refus  de  promouvoir une connaissance crédible des courants historiques de nature antisémite en France, et d’opérer la Réforme Pédagogique qui s’imposait,  est des interrogations majeures de notre temps !


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3 Réponses à “Quelles sont, en France, les « places fortes et actives » de l’antisémitisme ?”

  1. meller danielle dit :

    comme d habitude votre article est excellent

    • Chère Dany,
      Votre fidélité est touchante. J’espère que vous n’hésiterez pas à « critiquer », si d’aventure, il m’arrivait de déraper.
      Chabat Chalom Dany, pour vous et les vôtres, dans la santé, la paix et la sérénité!

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