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Si l’échange planétaire, par sa variété et sa diversification offre manifestement des potentialités plus larges et prometteuses que ne le permet la concentration juive dans les limites d’un Etat, il diminue, de façon notoire, l’attention d’une civilisation pour un humanisme spécifique que sa vocation promet d’offrir au monde.


Le sionisme traduirait donc un mouvement de repli de l’identité juive,  dont la préoccupation essentielle serait bien plus la maturation,  actuellement embryonnaire de ses vertus innées devant aboutir à  l’ambition  universelle de la victoire du juste sur l’inique.


Nous sommes là confrontés à une dimension puérile, voire magique d’une importante fraction du monde religieux qui ne conçoit pas que le sionisme dont il espérait voir couronné l’Etat Juif dès 1948, soit le fruit d’une initiation.


D’une préparation aussi,  dont les premiers fruits sont le rassemblement des Exilés, bien plus, par exemple,  que la pratique « nationale » du Chabbat, délaissée mais non « accomplie » parce que moins prioritaire que la survie des Exilés !


Le sionisme, tout comme le Judaïsme,  c’est d’abord la volonté de retrouver, en nous,  la part judéenne que l’exil a tenté de nous arracher. C’est  réunir les Exilés dans une dimension nationale « de caractère juif. » C’est enfin, chasser les résidus exiliques. Après quoi, nous pourrons, sans être ridicules, tenter de transformer notre « idéal » en « réalité ! »


Et, il faut bien comprendre que, d’une part, cela demande du temps, mais surtout que la réalisation de cet idéal empiète sur notre aptitude à croire que notre volonté pourrait, comme au temps de la Diaspora, se déployer au niveau de la planète, rendant toujours faisable une prétention mondialiste.


Cette prétention est illusoire car le mondialisme n’intéresse le peuple juif que s’il débouche sur l’universalisme rédempteur. Être financier a fondé bien plus une obligation sociale qu’une vocation salvatrice.


Outre l’évidence,  confirmant que si les Juifs avaient opté pour le mondialisme, ils en seraient probablement les leaders sans, pour autant, avoir assumé leur vocation de « peuples de prêtres ». Ce qu’ils sont en train de devenir pour ceux qui savent lire et voir !

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