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Certaines  fautes,   crimes ou délits  excluent   l’obligation morale et légale de les considérer comme fautes collectives. Cependant, concernant l’antisémitisme, la question posée ne saurait être éludée au motif que l’antisémite n’insultant que les Juifs, seuls ceux-ci subiraient un préjudice, considérés sous l’angle restrictif de l’individualité, quand bien même multipliée. Cette appréciation, déviant vers une telle relativité  qu’elle en devient « erreur de jugement.


. »Être antisémite, n’est pas seulement affirmer une opinion, c’est confirmer une similitude de vue avec d’autres générations. En ce sens « l’insulte antisémite engage une responsabilité collective.


Il faut distinguer l’auteur d’un forfait, le voleur, par exemple, qui accomplissant son geste, à son bénéfice, agit dans le cadre de la relation individuelle et le « colleur d’affiches » antisémites. Ce dernier, ou plutôt,  son forfait,  rejoint en l’approuvant, une page de l’histoire où les gouvernants se fourvoyèrent avec l’occupant dans une collaboration criminelle,  qui impliquait un « antisémitisme d’Etat. »



L’antisémite n’insulte pas seulement les Juifs.  Il proclame et affiche une solidarité de fait,  avec des individus jugés criminels, tout en confirmant une convergence de vue avec les idéologies qui s’y rattachent. Un Chrétien (je n’évoque pas le cas des intégristes qui relèvent d’une autre réalité.) ne peut pas insulter un Juif sans reconnaître implicitement que Vatican II a vécu.


Et, insulter les Juifs dans ce qu’ils ont de spécifique, c’est-à-dire, en premier lieu,  leur identité, c’est faire cause commune avec celles et ceux qui, du douzième siècle à nos jours, n’entrevoyaient  pas d’autre relation judéo-chrétienne, que celle établie sur une dépendance humiliante.


En ce sens, l’insulte antisémite est d’abord la négation de l’apport progressiste de la République, régime que les antisémites se dépêchèrent  de marginaliser dès qu’ils en eurent l’occasion.


La convergence d’opinions et de convictions avec ceux qui désignaient la République, comme « La Gueuse, »  renvoyant les antisémites au déni de la République, celle-ci, devrait pouvoir disposer de la capacité à les  exclure de la citoyenneté  !

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