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Une contradiction lourde de conséquences que d’appliquer à une organisation que le monde juge terroriste, les pratiques d’un droit que le Hamas méconnaît, parce qu’il ne signifie rien pour lui. En persévérant dans cette contradiction, on accorde d’emblée et de facto, à cette organisation terroriste, un statut d’Etat, qui ne manquera pas, le moment venu,  d’être revendiqué, par le Djiad et autres structures à vocation identique.


Le départ de Gaza des missiles, roquettes  et autres engins de morts,  accorde,  en le considérant isolément de la volonté approbatrice de la « Nation Palestinienne, »  magistrale erreur d’appréciation, comme  une reconnaissance tangible ,d’exclusivité nationale,  à  cette organisation, partie intégrante,  en dépit de luttes intestines,  de la réalité politique Palestinienne. La reconnaissance de la Palestine, pour regrettable qu’elle fût, s’inscrit dans un cadre qui ne reconnaît de légitimité représentative qu’au Fatah et à son Président, seul habilité, à déclarer la guerre, à décider d’une trêve ou d’un cesser le feu. Réalités dont il faut, bien admettre,  l’irrémédiable carence, à l’avantage du Hamas !


Dans la cohérence de cette logique, toutes les organisations  sont soumises à l’Autorité Palestinienne. En limitant sa réaction au seul Hamas, le gouvernement d’Israël, reconnaît implicitement des versions nationales différentes, voire opposées, au sein même,  du mouvement palestinien. Ainsi, naît sous nos yeux,   une hiérarchie inter-palestinienne, dont ne ne manqueront pas de se prévaloir leurs représentants,   pour réclamer un Etat, s’accordant davantage à leur vocation. Nous redoutions la Palestine, nous découvrirons une polyvalence …Palestinienne qui,  de l’Etat Djihadiste en passant par la Palestine Nationaliste,  sera le cadeau empoisonné   de notre imprévoyance !


Attendre du Hamas qu’il se conforme à un cesser le feu ou n’avoir aucune illusion sur sa capacité et sa volonté à le respecter, c’est  déjà considérer la légitimité des dirigeants de Gaza, affirmer qu’elle ne saurait dépendre de Ramallah. C’est surtout, affirmer le principe de la multiplicité de la réalité palestinienne, danger absolu pour Israël,  car il donne une assise nationale à la prétention de faire naître plusieurs Etats de Palestine, réalité désormais prévisible. Les médias ont agi efficacement en ce sens, en désignant Gaza, non comme une province Palestinienne en sécession mais comme une réalité concurrente à Ramallah.


C’est aussi légitimer la pluralité des orientations nationales porteuses d’une volonté de reconnaissance internationale. Avant d’évoquer un cesser le feu avec le Hamas, c’est la solidarité palestinienne qu’il fallait faire imploser. Ce combat maintenait un seul adversaire. Au lieu de quoi, fractionnant les diverses tendances, on reconnaît à chacune une spécificité redoutable ! Un nouveau piège pour Israël !

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