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La pétition qui circule sous le nom de JCall et qui prétend « imposer » à Israël son « plan de paix » est inacceptable d’abord et essentiellement par le rapport de force sur lequel elle s’appuie et se fonde pour obliger Israël à concéder unilatéralement des avantages aux Palestiniens.

Ets-ce, en effet, une preuve d’attachement, de confiance et d’estime que de préconiser la pression pour faire plier ses amis ? Il y a là le signe d’une vanité méprisante ponctuée d’un orgueil démesuré tant à l’égard du gouvernement israélien que de ses citoyens.

Ce prétendu « Appel à la raison » est, en fait, un réquisitoire désignant l’Etat d’Israël, seul responsable d’une situation appelée à dégénérer.

« Nous voyons que l’Etat d’Israël est à nouveau en danger. Loin de sous estimer la menace de ses ennemis extérieurs, nous savons que ce danger se trouve aussi dans l’occupation et la poursuite ininterrompue des implantations en Cisjordanie et dans les quartiers de Jérusalem Est qui sont une erreur politique et une faute morale et qui alimentent, en outre, un processus de délégitimation. »

Si la poursuite des implantations en Cisjordanie et à Jérusalem ne facilite pas la paix, aucune déclaration palestinienne ou arabe n’en promet l’avènement dans l’éventualité d’une cessation. Israël, est donc invité, unilatéralement, « à céder du terrain » sans l’assurance d’une contre partie.

Quant à évoquer « l’erreur politique et la faute morale » les rédacteurs de l’appel concèdent à la démagogie des avancées lourdes de conséquences qui alimentent le processus de délégitimation d’Israël, qu’ils déclarent, par ailleurs, « inacceptable. »

Soutenir, en effet, que l’urbanisation de Jérusalem, capitale d’Israël, est une « faute morale, » c’est remettre en question le droit de propriété du peuple juif sur sa terre, c’est s’associer aux comportements déclarant le sionisme invalidé par son immoralité, mais c’est surtout l’aveu d’une attitude culpabilisée par l’exercice légitime de la souveraineté juive.

Accuser Israël d’alimenter le « processus de délégitimation, » c’est sous tendre le fantasme, que ce processus n’implique pas, exclusivement, la responsabilité arabe, comme si « l’entité sioniste » avait été acceptée et reconnue à sa création en 1948, c’est nier que la survenue du mythe palestinien en 1967, n’engageait pas le début du processus de déchéance du sionisme.

On aurait apprécié que les rédacteurs de l’appel mentionnent les actes légitimes reconnus par les Arabes aux sionistes. Cela aurait permis de dissiper notre certitude que le but, l’objectif, la raison d’être de la vitalité arabe, c’est l’éradication de l’Etat Juif !

Il doit être dit que si l’Etat Palestinien voit le jour, ce sera la conséquence d’une concession juive et non l’expression d’un droit.

Quant à la volonté manifestée de faire pression sur les deux parties, elle traduit une mentalité plutôt étrangère à la conscience juive, qui à l’heure où elle est menacée d’anéantissement, attendait une toute autre prestation de ses prétendus amis, qu’une contrainte supplémentaire.

Le seul crédit qu’on pourrait accorder à cet appel, c’est qu’il prétend œuvrer à la « survie d’Israël, en tant qu’Etat Juif. » Mais, au regard des arguments présentés plus haut par ses rédacteurs, tout laisse à déduire que, par Etat Juif, doit être entendue, une réalité qui s’est autant éloignée des intérêts d’Israël et de ses habitants, qu’elle s’est singulièrement rapprochée de ceux de la toute récente Nation Palestinienne.

Les auteurs de cet Appel se sont manifestement fourvoyés dans cette initiative inspirée par une vanité exacerbée au service d’une gauche obsolète, voire ringarde et dangereuse.

Je le redis. Des individus qui recommandent la force pour contraindre à se ranger à leur façon de voir, ne sont pas les amis qu’ils prétendent être ? Une telle initiative inscrit cette ingérence dans un climat, où la franchise, la clarté et l’intérêt sont si habilement escamotés, que l’objet même de la démarche en devient trouble et opaque.

Aussi, devons nous apporter un soutien sans réserve à la contre pétition nommée : « Raison garder. »

Arnold Lagémi           Terredisrael.com

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