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-On sait que l’abbé Pierre, le fondateur d’Emmaüs, a arraché à la mort des Juifs durant la Shoah. Et pourtant, cet homme, personnalité la plus estimée des Français, selon un sondage réalisé il y a quelques années, n’a pas eu vis à vis des Juifs un parcours sans faute.

En effet, en 1996, il apporte son soutien à son ami Roger Garaudy, le négationniste bien connu, à propos de son livre « Les mythes fondateurs de la société israélienne » publié en 1995 à la « vieille taupe, » véritable brûlot négationniste que le Tribunal définit avec sévérité : « Roger Garaudy s’est livré à une contestation virulente et systématique des crimes contre l’humanité commis contre la communauté juive. »

Dans sa lettre à Garaudy, l’abbé Pierre y renouvelle à « son frère, la force et la fidélité de son affectueuse estime et de son respect pour l’énorme travail de son nouveau livre. » Il y salue son éclatante érudition. » L’abbé insiste : « les insultes contre toi sont déshonorantes. Tu es un de ces hommes qui ne cessera jamais, jusqu’au face à face avec l’Infini Amour d’être tourmenté d’une dévorante faim d’Absolu. »

Et vint le coup fatal qui dissipe les ombres : « Avec Josué, je découvrais comment se déroula une véritable « Shoah » En d’autres termes, la Shoah, la vraie, c’est celle que les Hébreux pratiquèrent à l’encontre des Cananéens…Sous la plume de l’abbé Pierre, le coup fait mal ! Cet ecclésiastique sauva, cependant, des Juifs pendant la Shoah mais retrouvera les accents d’un anti judaïsme primaire dès lors qu’il s’agira  de se prononcer sur un des aspects de l’histoire juive contemporaine.
Cette contradiction n’en reste une que pour les naïfs ou ceux qui ignorent tout de la « chose catholique .

Nier le rôle messianique d’Israël, prétendre avoir remplacé le peuple Juif dans sa mission rédemptrice ; bref, s’être substitué à lui, en dépit des stupidités chrétiennes dîtes à ce sujet. « Si la Loi est encore valide, pourquoi ne mangez vous pas « cacher »? ne dispense, pas pour autant d’actes de bienveillance ou de compassion exercés moins en faveur de Juifs qu’au bénéfice d’êtres humains.

Courage et détermination étaient là pour sauver des êtres humains. Mais si ces derniers osent se rappeler qu’ils sont Juifs, qu’ils constituent un peuple, qui de surcroît ressuscite sa dimension nationale, alors, on se rangera du côté de ceux qui combattent la permanence juive, vous entendez bien, la permanence historique juive, pas l’existence physique d’être humains. Même si la réalisation de cet objectif entraîne l’alliance avec le négationnisme. Un Juif est éminemment récupérable! Le peuple Juif, non! C’est une entité dangereuse est concurrente. Voilà le principe matriciel

Aussi, l’abbé Pierre, prêtre capucin, si grand qu’ait été son courage, ne peut renier l’enseignement de l’Eglise, quant à la disqualification des Juifs, surtout redevenus peuple et Nation. Il était dans l’ordre des choses, qu’il se rangeât alors, derrière « les mythes fondateurs » qui, selon son sinistre ami Garaudy sont la base de la « politique israélienne ».

L’antijudaïsme et l’antisionisme n’obligent pas à l’absence de compassion envers ceux que l’Eglise ne considère plus comme acteurs du Salut.  Et pour difficile que cet aveu soit, l’Abbé Pierre sauva des Juifs sans renoncer au principe fondateur de la disqualification judaïque.

Clermont Tonnerre, de Gaulle, l’abbé Pierre, et d’autres,  même combat!

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