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paul eluardPour les Juifs, les mots sont toujours en relation avec l’être qu’ils désignent. La langue d’un peuple est un véhicule, parfois plus, mais dans la plupart des cas, elle reste convention.  D’où une approche identitaire relevant, à l’évidence d’une approximation. Il s’en suit une définition du vrai, différente, parfois opposée à toutes les autres langues. Un indice nous est donné par Adam devant qui, toutes les créatures défilèrent pour être nommées.

 

C’est l’identité profonde qui révèle un nom. Pas le contraire. C’est par la mila (circoncision)  qu’on rentre dans l’Alliance. C’est le jour de la mila et pas avant qu’on est d’Israël parce qu’on y reçoit  un nom qui est aussi projet.

 

Un Midrach ne dit-il pas qu’une des premières questions qui seront posées à l’homme : « Quel est ton nom ? » Vise essentiellement à définir que la mission première c’est « Connais toi,( toi-même) C’est-à-dire que ton Maître peut t’aider à savoir quelle route est la tienne, mais tu seras seul dans la marche qui te menant vers cette Connaissance, te permettra soit d’y adhérer, soit de t’y soustraire.

 

J’ai connu des Cisterciens (moines Trappistes) dont certaines des traditions recommandaient de s’interroger et d’interroger sur les conditions d’existence de leurs parents avant la naissance. Le projet quelque peu singulier attaché à cette préoccupation visait à donner corps à l’état d’esprit des géniteurs et, ainsi de savoir les grands traits, du moins l’intuition des espoirs et craintes de l’époque ayant pu faire germer la volonté d’enfanter.

 

Si vous voyez un sépher Thora, l’Ecrit par excellence,  tomber, vous êtes autorisé à prendre le deuil ! Effacer un nom,  relève de la pulsion. Paul Eluard n’écrit-il pas  LIBERTE, une vingtaine de fois sur ce poème diffusé par la RAF dans une France Occupée ?

Faîtes ce test et vous ouvrirez une porte donnant sur un couloir menant chez le roi:

Ecrivez en pensant à quelqu’un de cher et disparu: « Ce matin j’ai écrit ton nom ».  Vous permettez au souvenir de dépasser la mémoire pour être la vie: Vous renforcez le vivant par l’exorcisme des fatalités qu’en écrivant le mot vous avez fait surgir

Mais l’alliance peut se réduire à n’être qu’un mot   MILA ! les lettres ne portent la vie que si vous le voulez!

Maintenant, écrivez: « Je viens d’effacer ton nom!  » Ce que vous vivez alors…la condition nécessaire au renoncement, à l’oubli, en effaçant les lettres, porteuses de vie! En récitant l’alphabet vous énoncez des noms de chemins. Les lettres ne sont lettres que pour celui qui ne marche plus! N’effacez pas les projets, réalisez les et que les lettres s’associent pour devenir DIVRE THORA  (dit vrai!)

 

 

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