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   Dans la pièce de théâtre MARIE TUDOR  VICTOR HUGO fait dire à l’un des personnages :  « Juif qui parle, bouche qui ment, » Il signe là  l’aveu le plus radical d’un antisémitisme outrancier que ne désavouent  pas  les prises de position courageuses adoptées lors de l’affaire Dreyfus, par exemple.

 
Et qu’on ne vienne pas soutenir que la phrase est extraite de son contexte  par ce que cette mention jouit d’une indépendance par rapport à l’oeuvre    et se suffit à elle même.  « Juif qui parle, bouche qui ment  » est une injure anti juive, point final !

Dans les « châtiments »,tout comme Judas, par ailleurs, « Juif » est une insulte.

                 Boursier qui tonds le peuple, usurier qui le triches,

                 Gais soupeurs de Chevet, ventrus, coquins et riches,

                 Amis de Fould le juif et de Maupas le grec,

                 Laissez le pauvre en pleurs sous la porte cochère,

                 Engraissez-vous, vivez, et faites bonne chère… –

 

« Les chants du crépuscule » accréditent le cliché Juif = Argent.

 

                 C’est l’honneur, c’est la foi, la pitié, le serment,

                 Voila ce que le juif a vendu lâchement!

                 Marche, autre juif errant! Marche vers l’or qu’on voit

                 Luire à travers les doigts de tes mains mal fermées!

                 Judas qui vend son Dieu, Leclerc qui vend sa ville…

 

 

 « Victor Hugo  atteste que, réputé  cependant  pour ses idées progressistes ,  il se rend responsable de répandre des clichés antisémites.

« Les Burgraves » 1843 contient des allusions aux crimes rituels d’enfants Juifs qui conduisirent  aux vives réactions de la communauté juive.

 

Quand bien même  les défenseurs jusqu’au boutistes de l’auteur de « l’art d’être grand père » soutiendront que Victor Hugo a été victime des idées généralement admises à son époque rien n’obligeait  le grand Hugo à y souscrire. sans réserve apparente . Disons plutôt avec toute l’honnêteté requise que Victor Hugo, tout comme Zola, Michelet et tant d’autres a eu sa période antisémite qui ne diminue pas, pour autant  l’héroïsme de ses prises de position courageuses manifestées au cours de son répit humaniste. 

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