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 Par Arnold Lagémi 

Mr l’abbé Arbez répondant à un courrier d’Arnold Lagémi vient de confirmer qu’il était à nos côtés pour demander la suppression de « la cloche aux Juifs » et l’apposition d’un panneau explicatif sous les statues exposées à la cathédrale de Strasbourg. Cette affaire, par le silence de l’Eglise, est appelée à être portée à la connaissance du plus grand nombre. C’est, ce à quoi,  nous allons nous employer. L’aide et la contribution de toutes les bonnes volontés seraient bienvenues.
a) Lette d’Arnold Lagémi à Mr l’abbé Arbez, responsable Suisse des relations avec le Judaïsme.
Monsieur l’abbé, Cher Ami,

Merci de soutenir un combat, qui, en lui-même, resterait dérisoire et
insignifiant s’il n’était porteur d’une symbolique qui le dépasse.
La question est de savoir si l’Eglise est prête à faire un « geste ».

Or, l’attitude adoptée étant le mutisme, je crois que l’Eglise a perdu de
vue, qu’elle ne pourra maintenir cette attitude si les organes spécialisés
outre-Atlantique sont saisis de cette affaire honteuse, ce qui est mon
intention. Puisque « rien ne bouge » en France et en Europe. Je voudrais
éviter que l’affaire ne devienne rapport de force, quand supprimer la cloche
de 22H15 et apposer un panneau explicatif sous les statues litigieuses
suffirait à confirmerait que Vatican II est toujours une force souveraine
d’inspiration pour l’Eglise!
Bref, puis je vous associer à mes démarches dont l’essentiel sera de prendre
contact avec les services intéressés du Bnai Brith US ainsi qu’avec les
bureaux de la « ligue anti diffamation »?
Je comprendrais votre refus.
Très cordial et fraternel Chalom à vous

b) Réponse de Mr L’abbé Arbez

 

Cher Monsieur Lagémi,
Comme je vous le disais précédemment, je m’associe totalement à votre démarche, car elle est dans
la logique du bon sens et de la probité spirituelle qui doivent animer les relations entre chrétiens et juifs au 21 ème
siècle.
Il faudrait pouvoir motiver les juifs et les catholiques de Strasbourg à formuler une prise de position
commune.
Bien à vous,
Abbé Alain René Arbez  

Nos intentions sont claires. L’Eglise garde le silence. Les Juifs de Strasbourg aussi ! Soit ! Pour notre part, nous ne cèderons ni à l’arbitraire ni au mépris. Nous passerons donc le relais à des organismes spécialisés, en espérant que, tout, comme nous, ils estimeront ces deux faits irrecevables et inadmissibles, au regard notamment de l’idéal auquel sont appelées les relations entre Juifs et Chrétiens.

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