L’année qui vient de s’achever, s’est enfuie, tel, un malfrat, son mauvais coup accompli ! En effet, cette année aura vu se renforcer le camp de l’imposture : survenue brutale et sans compromis de la demande palestinienne, relayée par quelques leaders politiques de refuser le caractère Juif de l’Etat d’Israël. Alors que cette question est réglée depuis 1920 par la Conférence de San Remo, statuant également sur le fondement Juif de la ville de Jérusalem.
Affirmations répétées des leaders Palestiniens que, « pas un seul Juif ne sera accepté sur le territoire de la Palestine libre. » Aucune Nation n’a relevé. La bête n’est plus dehors. Elle est entrée… Aucun leader Arabe n’ose évoquer la nécessité de supprimer les articles de la Charte du Fatah ou du Hamas définissant comme objectifs essentiels de ces mouvements, l’anéantissement de l’Etat d’Israël.
Aucune pression, apparente, pour le moins, des Nations en ce sens. Israël serait donc contraint de signer un traité de Paix, non avec l’Etat voisin, mais avec l’Etat voisin bourreau…La paix avec l’Egypte présente une façade craquelée d’incertitudes et le rempart turc commence à évoquer la solidarité islamique.
Le risque iranien est toujours omniprésent.
On a reproché à Churchill et Roosevelt leur silence. Fait-on mieux aujourd’hui qui est pire qu’hier, parce qu’aujourd’hui, nul ne pourra dire qu’il ne savait pas ? Israël plus seul que jamais. Toutefois, un homme a basculé dans la Cour des Grands : Benjamin Netanyaou. Si les grands moments suscitent les grands hommes. Nous vivons de grandes heures !
FRANCE : Le grand rabbin de France condamne le FN sans s’expliquer. Certains Juifs risquent de souscrire aux thèses de l’extrémisme. Des individus déverrouillent les égouts, on respire les première effluves pestilentielles : « Mort aux Juifs » a-t-on aboyé à Roissy (en France !!!) Des menaces qu’on n’avait plus entendues depuis les Ligues de 34 (avec réserves) mais avec Dreyfus, sans aucun doute. Chappe de plomb perceptible. Le Ministre de l’Intérieur, contraint à la menace pour faire respecter l’ordre républicain et interdire la récitation de prières dans les rues….
Les libertés fondamentales et les acquis de 1789 sont ballotés. On peut être persuadé qu’en persévérant dans l’anathème gaullien contre Israël, la France ne fait pas le meilleur choix. Seule une correction à la source, permettrait de rectifier. La France et son Président en sortiraient grandis et honorés.
N’oublions pas la responsabilité historique prise par de Gaulle quand il condamna la guerre défensive de 67 et relisons les terrifiants propos de Raymond Aron : « Le général de Gaulle a sciemment, volontairement ouvert une nouvelle période de l’histoire juive et peut-être de l’antisémitisme. Tout redevient possible. Tout recommence. (De Gaulle, Israël et les Juifs-PLON 1968) C’est aussi cela l’héritage du gaullisme !
Jacques Chirac a eu le courage d’être le premier Président à condamner Vichy. Nicolas Sarkozy osera-t-il être le premier à considérer obsolète le point de vue gaullien sur Israël ? Ce serait, pour le Président Français, une initiative heureuse qui, de plus, le sortirait de « plusieurs mauvais pas. »
