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En choisissant Jésus par le biais du canal juif qui,  globalement le refusait, les premiers fervents de la « Nouvelle Alliance » plaçaient le peuple juif dans l’obligation de justifier théologiquement son « refus, » tout comme la naissance de l’Etat Juif, dans un environnement hostile,  laissant augurer le risque d’une guerre permanente et menaçante,  oblige l’Etat Juif à authentifier de façon discontinue son droit à sa terre, alors que ce droit fut, est et devrait être garanti parles Nations qui l’ayant reconnu et accordé, préfèrent aujourd’hui, le mutisme au respect de leur Charte.

Il semble donc que la nature du rapport défini avec les Juifs,  exceptionnel dans l’histoire des peuples et des civilisations, soit d’abord  de considérer  que l’histoire des Juifs s’inscrit dans une négation du droit de vivre et d’exister. La confirmation de cette dénégation se vérifiera par  l’obligation  et la nature   invariable  des exigences à leur égard.  A savoir : devoir,  tant sur le plan « spirituel » qu’ « historique »   justifier de l’authenticité de leurs espérances spirituelles et de la justesse de leurs aspirations historiques.


Les historiens sont presque tous convergents sur le démarrage religieux du ressentiment anti juif. En effet, il fallait passer par une disqualification d’Israël pourdevenir militant d’une cause qui condamnait ce même Israël ! Il était  nécessaire de « s’intéresser » à la Thora pour comprendre ce que Jésus rejetait. Bref, le seul principe retenu est celui qui entrait « en compétition » avec le refus Juif de Jésus ! Cette option, dans sa conception même ne pouvait connaître d’issue, sauf la disparition de l’un des protagonistes. Par ailleurs, cette vision laissait à chaque époque le soin d’adapter cette volonté permanente d’exigence de justification des Juifs à ses propres critères. Même la survie du Talmud fut objet de justification !

Parmi les nombreuses questions que pose l’hostilité anti juive,  malséante à bien des égards, l’ironie amère et dépitée  réclame, elle aussi, le droit au questionnement. On frappe à la porte d’Israël, (ou,  on ne frappe pas, mais on y entre  tout de même.) Démarche symbolique qu’entrer ! L’on s’y installe, sans prendre l’avis du maître des lieux et, de surcroît, on le juge !  Ce qui interpelle, de prime abord, c’est l’audace du toupet,  la volonté d’immixtion, aujourd’hui, on dirait d’ingérence dans le processus culturel définissant une nation, pour la nier ès qualité et la contraindre à adhérer à la Nouvelle alliance. D’où vient ce droit ?


Pour la cohérence de la nouvelle théologie, il était de bon ton, que le peuple porteur de la Promesse reconnaisse Celui pour lequel il venait. La conversion d’un seul Juif aurait suffi à rendre le projet théologiquement viable. Mais cette volonté de convaincre, de convertir, est  très loin des exigences juives qui ne posent pas l’à priori du baptême comme préalable nécessaire au Salut.

Il était possible aussi d’officialiser la messianité de Jésus en passant par un autre chemin que la « rue juive » A partir de la conversion des Grecs, par exemple, on pouvait s’agréger à la Nouvelle Espérance Universelle. Mais cette voie laissait hors du champ de la justification le peuple juif qu’on savait par St Jean « porteurs du salut. »


L’espérance sioniste vivra une histoire dont le mode opératoire sera similaire. Placer Israël, non dans la difficulté du détail politique mais dans la justification   des conditions de son existence, puisque, c’est  sa vie même (et non sa survie) que le monde non juif lui refuse en déclarant le sionisme persona non grata.

Imposer la naissance d’Israël dans des conditions de danger permanent c’est tenter de mettre en pratique,  les données  d’une prospective probable : attendre la faiblesse  d’Israël qui serait tout aussi fatale au peuple juif  que   son  attente en la  justice des Nations,   devenue  certitude d’ ingratitude.

Puissent le mérite et le P.rotecteur d’Israël détourner ces pièges et les retourner contre leurs auteurs.

2 Réponses à “Refus de Jésus, Renaissance d’Israël, ou l’obligation juive de se justifier, sauf à disparaître !”

  1. Parole dit :

    Je ne suis pas tout à fait d’accord avec votre réflexion concernant les raisons des difficultés de la reconnaissance de l’état d’Israël.
    Les raisons semblent être beaucoup plus profondes que les réalités des nations dites chrétiennes en oppositions larvées contre cet état que nul ne peut définir si non la bible.

    Les raisons sont donc certainement spirituelles et en lien avec l’accomplissement des projets divins ….
    Ce qui complique durablement les choses, car l’opposition aux plans divins reste la problématique mondiale qu’on soit juif chrétien ou païen …. La pensée mondiale s’installe et va son chemin, apportant sa cohorte de souffrance de désillusion et de suicide collectif de la raison, mais aussi de la foi.

    Non, ci les sacrifices se sont arrêtés dans le temple il y a 2013 ans à peu prêt, ce n’est pas l’église qui en est responsable mais les individus d’une part et le peuple d’autre part …..

    Ci actuellement les nations explosent et se désagrègent ce n’est pas Dieu et son Fils qui sont responsables, mais les chrétiens devenus humanistes et ne se référant plus du tout à la parole de Dieu … Voyez vous de part et d’autre, juif ou chrétien, le problème est le même !!!!
    L’homme se passe de Dieu et de ses projets…. alors il coule se pauvre monde…. sans la sagesse de son créateur pour le gouverner.

    Il y a eu un Noé il y aura encore un autre Noé spirituel cette foi, pour reconstruire après destruction des rebelles à la foi, un nouveau commencement ….
    C’est inéluctable Matthieu 24.

    • Je ne pense pas que votre conclusion relative à vos réserves sur l’établissement d’une société privée du projet divin soit éloignée de la mienne. Mon intention était essentiellement de montrer que l’histoire d’Israël a été placée et orientée de telle manière que le peuple Juif soit dans l’obligation de justifier en permanence devant les hommes et non devant le C.réateur, de ses décisions ou de ses choix. Cette perspective s’inscrit dans un abus de pouvoir caractérisé!
      Je vous adresse d’Israël, un chalom bien cordial.

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