Arnold Lagémi

Pourquoi cette chape de plomb sur tous les auteurs, porteurs de la grandeur française qui reconnurent  le « caractère juif » de la Judée ?

Lequel de ces hommes aurait-il donné son aval à l’internationalisation de Jérusalem?

Je relisais hier les positions tranchées de Chateaubriand et  Lamartine, ces deux illustres porte-paroles du XIXème siècle conquérant, sur la permanence de la présence juive en Judée et les droits du peuple juif à retrouver sa terre en restaurant sa patrie. L’encouragement des grands  penseurs Chrétiens au sionisme ne se limite pas aux deux géants cités plus haut. Il faut rajouter Alexandre Dumas, Anatole France et bien d’autres.

C’est la voix de Chateaubriand et celle de Lamartine qu’on tente d’étouffer !

Aussi, ai-je voulu prendre la réflexion par ce chemin, de traverse,  en apparence, mais  authentique,  en vérité,  qui, au lieu de  rajouter des arguments d’école, en faisant semblant de croire, qu’aucune force ou courant contraires,  ne pourraient leur être opposés.

L’opportunité du rétablissement de la vérité impose donc de   mettre en avant tous ces grands noms, que la France d’aujourd’hui a pris le parti d’étouffer,  en démontrant les grossières contradictions,  et les indignes mensonges   qui, aujourd’hui,  empêchent les Eglises de soutenir la vérité,   au bénéfice du mensonge consacré.

En effet, une approche simple, voire « simpliste » heurte  de toutes les forces de l’évidence, le lecteur de Chateaubriand ou Lamartine et des autres.

Quand bien même, ces auteurs ne pourraient refreiner quelques reliquats d’antisémitisme, aucun n’a évoqué la réalité palestinienne ou l’internationalisation de Jérusalem !

Pourquoi ces grands auteurs Français, sionistes et Chrétiens ne sont-ils plus requis aujourd’hui pour confirmer la supercherie palestinienne ? Pourquoi des historiens, comme Renan ou Michelet qui ont fondé la critique historique moderne ne sont-ils pas cités pour réduire à leurs vanités mensongères les chimères palestiniennes ? Pourquoi la position de l’Eglise est-elle déterminée par des impératifs politiques qui semblent l’éloigner de sa vocation ?  Par exemple, le père Lacordaire (1802-1861), ce n’est pas rien ! N’est-il pas une voix de l’Eglise qu’on oblige au silence ?

Ce prêtre qui rétablit l’Ordre des Dominicains en France, qui fut « animateur » des Conférences de Notre Dame de Paris, lui,  qui écrivit à propos de la Judée : « Le territoire qui fut donné au Peuple Juif, comme le complément temporel des grâces magnifiques qu’il avait reçues dans l’ordre de l’esprit. » (41^ème Conférence, tome II, p 312) Pourquoi, ce Chrétien Illustre n’est-il pas cité ? Pourquoi,  donner l’illusion que la position chrétienne est monolithique ? Pourquoi, les auteurs cités plus haut étaient-ils, au contraire, « bousculés par la joie »  à l’idée de retrouver en Jérusalem, la Cité de David ?

Les Chefs d’aujourd’hui sont héritiers d’un courant sioniste conséquent ! Pourquoi est-ce nié ?

Pourquoi, dans le problème palestinien, un vaste consensus n’a-t-il fait entendre qu’une certaine voix de la France,  celle dont on juge nécessaire de se revêtir pour faire… profil bas ?

Pourquoi cette chape de plomb sur tous les auteurs, porteurs de la grandeur française qui reconnurent  le « caractère juif » de la Judée ?

Lequel des hommes cités plus haut (liste incomplète évidemment) aurait-il donné son aval à un statut « international » pour Jérusalem ?

Si ne pas dire toute la vérité n’est pas mentir, en occulter une partie, n’est certainement pas conforme à « cette idée de la France » chère à de Gaulle. La « Collaboration avec l’ennemi » reste d’abord un état d’esprit. On peut la condamner en raison d’un opportunisme, pour tel ou tel de ses courants  et s’y  retrouver en plein milieu,  notamment si le motif en est de  dédouaner Israël du crime du Golgotha ! C’est la Vérité qu’on  piétine à Jérusalem et l’histoire qu’on bafoue en « Palestine, » Mais en le faisant, ne crachez pas sur la tombe de vos pères, car c’est  la crédibilité de votre culture que vous mettez en cause !