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Que lisent les Juifs de France ? Y  a –t-il une manière juive d’appréhender les évènements et de comprendre les articulations de l’aventure humaine. ?  Y a-t-il, d’abord une lecture juive ? Et si oui, qu’est-ce qui la différencie de l’autre lecture, si tant est qu’il y ait plusieurs lectures. La lecture juive ne sera pas  pas nécessairement une lecture de Juifs,  mais une lecture qui scrute et débusque tout ce qui aura une influence, un impact sur le comportement des Juifs et la relation avec Israël.

Pendant longtemps, il y eut une lecture juive qui savait s’écarter du « fait » de « l’évènement » pour inviter au recul et à ses conséquences, dont la première était d’inviter à la réflexion. Cette « façon de lire » a cédé devant les modèles des autres lectures, rendant toute réflexion  presqu’impossible,  par la multiplicité de l’exposé des faits, qui collés les uns sur les autres forme un bloc monolithique, provoquent et favorisent une lecture d’illettrés, c’est-à-dire, une façon d’appréhender le graphisme sans que celui-ci ne fasse basculer vers l’exercice d’observation, et ne soit le levier de transmission qui permet à la lecture de se hisser en expression de la culture.


La lecture non juive renverra cependant à ses sources spirituelles, parce que, très vite, l’objet de sa réflexion s’écartera des objectifs historiques atteignables pour rejoindre l’idéal platonicien, par exemple,  qui ne sut pas,  pour la République, aller au-delà d’une définition éthérée. Quand la réflexion religieuse se laïcise, c’est à cette issue qu’on parvient.

Une lecture juive, doit revenir aux détails qui constituent la trame du déroulement de l’histoire. A condition, de savoir éviter l’écueil qui obligeant à ne voir que le détail empêche de savoir, de pouvoir,  en tirer les conséquences.


La lecture juive s’est éteinte comme est en train de se saborder la culture juive, en cédant au spectaculaire, en suggérant la réaction plutôt qu’en incitant à savoir prévoir par la méditation. Voyez ce qui est proposé aujourd’hui, tant lecture sur écran que sur papier. La décrépitude s’y impose car, sans l’image,  le graphisme de l’écriture n’est plus lisibleNous sommes la première génération à avoir recours à l’image, non pour l’exaltation du « sensible » mais pour la compréhension du réel. Ce détournement de vocation pèsera lourd dans l’échelle et les appréciations de bilans.

2 Réponses à “Y a-t-il une lecture juive de la presse ?”

  1. Hanna dit :

    Bien sur qu’il y a une lecture juive de la presse. Vous connaissez certainement l’histoire de ces deux Juifs qui lisent la presse. L’un deux commente les résultats de foot. Le deuxième lui dit alors avec inquiétude: Et tu crois que c’est bon pour nous?
    Passez une bonne fête de Pessah

    • Merci de vos bons voeux. A mon tour, de vous assurer des miens avec santé du corps et de l’esprit, en priorité absolue pour vous et les vôtres! Ensuite, tout vient de surcroît, la bérakha en plus.

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