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L’alibi du « pétrole arabe » a servi et mérite la « reconnaissance de la nation. »  Il a permis, en effet, de cacher  le ressentiment sur le tout puissant argument économique. N’oubliant pas, au passage,  toute la panoplie des menaces collatérales, dont la principale, la crainte du chômage faisait danser les foules aux hurlements anti sionistes et pro djihadistes qui tout en renouant avec un antisémitisme atavique accordait à ce dernier le bénéfice d’un principe indigne : « la nécessité fait loi. »


Aujourd’hui, signe tangible que les dès étaient pipés  dès le début de la partie, on ne cherche plus un prétexte si la passion est très forte ou un motif si on souhaite se maintenir dans l’acceptable. D’emblée, on attaque les bases, on hypothèque par le mensonge et l’on prend des mesures conservatoires  en s’immunisant  de toute tentation  à revenir en arrière. Aussi, on soutiendra  que les Juifs n’y sont pour rien, (entendez l’antisémitisme qui,  déballé sans ménagement rappellerait trop Drancy ou Lisieux) et, pour la première fois dans l’histoire du monde, l’antisémitisme ne frappera plus les personnes physiques mais les… personnes morales !


Le sionisme deviendra la mère de tous les vices et c’est lui qui sera l’objet de toutes les haines, évitant bien d’expliquer que si « le sionisme a vécu », « les Juifs n’auront pas survécu ! »



C’est ainsi que durant des siècles,  en Europe, bien dissimulés sous la toge messianique, et la certitude que les fils de Jacob étaient déicides, on ne se privait pas d’afficher la satanisation de l’appareil judaïque, tout comme aujourd’hui,  confortés dans les appréciations onusiennes, entre autres, on n’a plus besoin de prétexte pour expliquer que même les malédictions ont parfois droit de cité dans les Républiques, à condition de s’adapter très vite aux haines nouvelles, en sachant bien « dire » que  l’homme est moins visé que son vêtement, quand bien même, on saurait que les rigueurs de l’hiver «n’accorderont qu’une   survie bien éphémère à « l’homme déshabillé. »

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