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Jusqu’à la Guerre des Six Jours, on avait l’habitude d’estimer le sionisme comme un mouvement d’émancipation d’inspiration socialiste. Jusqu’à l’arrivée au pouvoir de Ménahem Begin,  les dirigeants Israéliens étant tous socialistes ou apparentés, l’amalgame était facile. Et, de facto, le Retour d’Israël sur sa terre était devenu l’aboutissement d’une politique de gauche.


La monopolisation de tous les organes de gouvernement et d’influence, opérée  par les socialistes, du syndicalisme, à la presse écrite ou parlée, identifiaient la réalité nationale israélienne à une entité socialiste et, longtemps, le leader fondateur de la droite dure, Wladimir Zeev Jabotinsky fut considéré, non, comme opposant mais hérétique à la cause sioniste. Ce débat ne pourra être éclairci, tant que subsisteront des catégories d’appréciation qui, inspirées de l’histoire et de la culture Européennes en faussent l’approche en dénaturant les réalités fondatrices.



C’est ainsi qu’a été inoculé au sein même de la réalité sioniste, ce véritable poison du « complexe de la propriété » qui, donnant mauvaise conscience aux praticiens du sionisme, les transforme souvent, à leurs propres yeux, en solliciteurs, voire en conquérants, quand ils réclament la… restitution de leur terre !


Droite et gauche, en Occident, expriment des opinions inconciliables et traduisent des réalités qui s’opposent. Elles  virent le jour,  quand la France repoussa définitivement la monarchie au bénéfice de la République. Importer les définitions que ces termes recouvrent au sein de la réalité israélienne est un non-sens doublé d’un contre-sens !


Le sionisme n’est pas plus favorable à l’émancipation qu’à l’immobilisme du conservatisme. C’est d’abord, l’expression de la justification du Retour. C’est aussi l’affirmation que les Juifs amputés de leur terre sont une caricature et que, réclamer son bien n’est pas plus valeur de droite que vertu de gauche. Le sionisme n’est pas une opinion ! Le sionisme  est un droit !


Quant à la volonté de « rendre la terre » en échange de la paix,  elle est l’indice   d’incertitude   et de précarité d’un sionisme dénaturé et honteux qui, complexé par le droit d’Israël, préfère épouser « une opinion  étrangère » la gauche en l’occurrence pour maintenir le chimérique « bonnet » d’une appartenance illusoire. Droite et  gauche restent pour le sionisme ce que l’usage des confiseries  serait  pour les soins d’une maladie mortelle !


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