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Lorsque j’étais étudiant au Centre de Formation des journalistes, les professeurs insistaient pour que leurs élèves complètent l’enseignement reçu par une double lecture : celle d’un quotidien d’informations  et celle d’un magazine d’opinion en fin de semaine. Ainsi, estimaient-ils, vous « suivrez à la trace » l’information et constaterez l’utilisation qui en sera faite,  selon l’orientation politique de l’auteur.


Cette technique, aujourd’hui devient obsolète et caduque et, il n’est plus nécessaire d’envisager un procédé particulier pour tirer le meilleur parti de l’information car celle-ci étant, dès sa diffusion contradictoire, il devient illusoire de lui faire crédit et, d’en tirer le moindre enseignement.



Considérons l’état des médias au sujet du conflit (syro, américano français etc…) dont on nous assure de l’imminence et à la composition duquel, les informations de chaque jour complètent les précédentes par des suppléments, quand ce n’est pas par des infirmations qui obligent à considérer l’ensemble, au regard des « dernières nouvelles. »


Le lecteur qui, chaque jour, ferait sa lecture de la presse,  en tirerait effectivement une appréciation qui, très vite, au regard des informations complétées, modifiées, fondues et refondues en arriverait, très vite, à la conclusion,  que la seule certitude acquise est d’être pris pour un âne, voire d’être assimilé à un imbécile.


Aujourd’hui, presque toutes les données informatives ne prennent leur sens que vues et estimées sous le seul angle qui vaille : celui de l’obligation économique de « produire. » Les engagements des médias auprès des « pourvoyeurs en publicité » contraignent à ne plus accorder la priorité absolue à « transmettre des faits » mais à fractionner les transmissions, de telle sorte,  qu’elles s’adaptent à un changement prévisible, voire inévitable.


Devenu « vache à lait » le lecteur est « baladé » de contradiction en rectification, de correction en confirmation par la transmission d’une donnée dont l’essence même du processus opératoire est de « faire durer. »


Le scrupule est devenu  désuet et la vérité, sœur de la naïveté. Aussi, pour toute information d’importance, négligez, dans une première approche ce contenu et, juste une fois, pour fonder votre opinion, vérifiez les sources. Et vous verrez l’incurie s’imposer par le masque du spectaculaire, de l’innovant et de l’original.

Rarement par le Vrai !

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