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La récente décision de la Cour Suprême d’Israël relative à la décision gouvernementale sur la détention  des clandestins, ainsi que les remous qu’elle suscite, pose, une nouvelle fois,  la nécessité, tant à Israël,  qu’à d’autres pays,    aux assises démocratiques confirmées, de l’établissement d’un vaste consensus national, déterminant les limites du pouvoir exécutif et autorisant l’autorité judiciaire, ou les médias à s’y impliquer.


En effet,  l’ingérence de quelque pouvoir,   dès lors qu’il prend position, sur un sujet aux connotations politiques éventuelles,  n’est-il pas, « intrusion »  exposant ses  avis  à devenir critiques  abusives  ou,  à se transformer en influences  manipulatrices ?


Dans une démocratie, le pouvoir judiciaire, en effet, s’exerce,  dans le souci d’application de dispositions législatives veillant à la séparation des pouvoirs. Indépendamment de  la décision de la Cour Suprême sur « l’affaire des clandestins, » dont l’appréciation est affaire de spécialistes, il est un principe fondé,  établissant que les  privilèges et atouts des juges n’ont pas vocation à s’impliquer dans « l’innovation politique » qui, s’érigerait, en puissance politico-judiciaire, parallèle,  voire concurrente aux prérogatives gouvernementales. Le pouvoir de la presse, dans sa contribution au façonnage de l’opinion est également posé, dans une catégorie de pensée, toutefois, différente, mais bien réelle cependant, dépendant bien plus de l’opinion que de l’analyse de son auteur.



On prendrait ainsi le risque, sans une consultation populaire,  à maintenir un « flou juridique » qui,  s’il devait être de nature à influencer, ne le serait, probablement pas, à l’avantage de la Vérité !



La tentation, dans de nombreux pays, pourrait concerner  certains magistrats,    s’immisçant   dans un processus opératoire qui s’éloignerait de la Loi et rejoindrait l’opinion ou le jugement politique.


Elle permettrait de « juger » des décisions de nature politique, en « oubliant » qu’en démocratie, le dernier mot revient toujours au peuple, ainsi qu’à  ses représentants et jamais aux tribunaux. Parce qu’en démocratie, le pouvoir, quel que soit son domaine d’application,  tire son origine et ses droits,  de la « volonté » du peuple et non de l’appréciation de ses juges !



Le risque est donc grand d’assister, dans des pays démocratiques,  à la naissance d’un quatrième pouvoir, concurrent de celui exercé « au nom du peuple » qui tenterait, sans le fondement légitime, l’y habilitant, à devenir, outre, la puissance judiciaire légitime qu’il est déjà, par les tribunaux,   une force politique, à laquelle,   la presse substituée, donnerait le masque de la caricature !


Un mandataire du peuple, quelle que soit la nature ou l’importance de ses responsabilités, ne peut être jugé, s’il y a matière à ce que cela fut, que par ses pairs, transformés par l’opportunité en juges !


Quant à l’influence de nombreux  médias sur l’orientation politique, elle profite  en l’état, non aux plus authentiques,  mais aux plus malicieux. Vus, leur récente et redoutable ascension, seul le peuple doit en déterminer objectifs et limites!

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