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Les Juifs connurent dans la période postrévolutionnaire et jusqu’à la première guerre mondiale,  des sentiments divers à l’égard de la nation émancipatrice, mais, néanmoins, dans leur grande majorité,  ils étaient habités d’un intérêt tenace,  redoublé et persistant pour le service de la Patrie, surtout si, celle-ci était menacée à ses frontières. Nombreux furent volontaires et s’engagèrent dans les rangs de « cette armée en haillons qui fit danser l’Europe sous les accents de ces chants nouveaux qui « parlaient de liberté et de droits. » Peu de Juifs dans l’armée,  mais un patriotisme exemplaire !

Leurs fils les suivirent dans la Grande Armée, où certains furent promus et décorés par le nouveau maître de l’Europe, en personne. Cette volonté de témoigner  reconnaissance et gratitude envers cette France qui en fit des citoyens,  connut un pic d’exemplarité à la veille de la Déclaration de guerre du 3 Août 1914, où les réfugiés des pays de l’Est, firent la queue, par centaines devant les bureaux d’enrôlement.

Ces divers témoignages, tout en attestant du patriotisme  des Juifs de France, ne sauraient, pour autant, dissimuler, une faiblesse significative, pour l’idéal militaire.  Et le nombre de Juifs qui embrassèrent la carrière des armes, fut faible au regard du nombre de Juifs devenus Français depuis plus d’un siècle.

Pourquoi ?

Nous remarquerons, en liminaire , à l’une des réponses envisagées, que les militaires Juifs qui firent carrière dans l’armée,  étaient tous issus de familles assimilées ou converties. Nous tenons là, probablement, une des raisons majeures expliquant la « rareté juive dans « l’armée de métier » De toutes les parties constitutives du « corps social » les deux illustrant, avec force et conviction,  l’intégration, l’assimilation et la…conversion, sont celles désignées par « le sabre et le goupillon, » L’armée et l’Eglise !


Au-delà de l’aspect « guerrier », la qualité de militaire, dans les décennies qui suivirent le grand chambardement de 1789,   impliquait  un service de la Nation, difficilement compatible avec la reconnaissance d’un « autre » intérêt national. L’armée monarchique ou républicaine compromettrait tout avantage, qui ne serait pas  exclusivement Français.


Cela certifie qu’au-delà de la loyauté, et du sacrifice, parfois ultime,  consenti envers la France, les réserves juives manifestées à la qualité militaire,(sauf, période de guerre, où aucune question n’aurait de sens) dans les pays d’exil, demeuraient les reliquats sacrés,  qu’il importait de conserver et de révérer, pour garder quelques chose de cette Judée des origines dont ils avaient été chassés et  que,  ces Juifs de France, devenus Juifs Français,  ne se sentaient pas habilités à oublier, ce qu’aurait indéniablement signifié la pratique de la Tradition Militaire de quelque pays de l’exil que ce fut!

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