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Saisissons le fils d’Ariane menant à la compréhension de ce que le sionisme contient d’irrecevable pour la culture américano-européenne. Les deux grandes orientations de la civilisation occidentale rejettent le sionisme par principe. L’option religieuse,  avec le Christianisme,  accompagnée  de ses diverses chapelles, affaiblie par la Révolution, se serait sabordée, ne serait ce que,  par une velléité pro juive.

Sonnera le glas de toute espérance de retour vers des lendemains chrétiens claironnants et glorieux. Soutenir les Juifs quand les Chrétiens chancellent est inconcevable ! Et, la statue infâme de Strasbourg ne restera  glorieuse que pour les naïfs ! « Raccourcir » Louis XVI confirmait l’exil de son alliée, l’Eglise, et installait celle-ci dans sa mission de sauvegarde rigoureuse de la Doctrine.


Après l’option religieuse, anti sioniste par définition,  tentèrent de s’immiscer dans la course aux puissances influentes toutes les théories politico sociales, qui, du socialisme, au communisme en faisant un détour par le libéralisme, voulurent persuader que la justice sociale seule pouvait se substituer à une Eglise défaillante et déjà moribonde.


L’Eglise, par son passé ponctué de vexations, d’humiliations et d’exactions diverses, voyait les portes juives se refermer courtoisement mais fermement devant les Missionnaires qui croyaient en leur chance, par le désarroi apparent des juiveries stupéfaites de constater que la condition juive devenait objet d’intérêt.


Mais tant les Missionnaires Chrétiens que les militants politiques ou syndicaux ne purent conduire l’illusion bien longtemps. L’objectif des Chrétiens était la conversion et celui des Révolutionnaires, l’intégration des Juifs à la communauté nationale. Objectifs louables certes, pour les deuxièmes,  surtout. Il fallait redresser la condition juive mais dans le cadre exclusif de la Nation Française.


Une réhabilitation honnête et réparatrice des exactions subies par les Juifs, imposait, non pas la reconnaissance de la citoyenneté, qualité noble et généreuse certes,  mais qui ne présentait qu’un intérêt bien éloigné avec l’histoire du peuple Juif, ses conditions d’existence,   et des dommages qui en découlèrent et obligèrent son exil  Pas un seul député à la Convention n’évoqua la chute de Jérusalem en 70, et la déportation qui s’en suivit. On définira, à la place des intéressés, que le principal préjudice, des exactions, pas l’exil serait compensé par l’Acte d’Emancipation de septembre 1791.


Les Juifs devinrent citoyens Français. Et quand bien même, cette promotion avait de quoi rassurer, nul ne se préoccupa du parcours et du contenu de cette  appartenance judéenne qui,   chevillée au corps, perdurera des siècles durant, sans  pour autant altérer  un dévouement exemplaire à la France Emancipatrice.


Et cette nostalgie, transformée en projet politique,  devenue aujourd’hui le sionisme,  n’en réclame, pas moins, la reconnaissance par l’histoire de sa qualité de « Nation Juive. »

La faute, la grande faute, l’erreur de jugement a été pour l’Emancipateur de s’abstenir de vérifier ce que les Juifs attendaient : être Français ou redevenir Judéens ?


Quelle place, quel rang, quelle mission, les non-Juifs attendaient des juiveries d’Europe récemment promues par l’octroi de la citoyenneté. Il faut relire les discours des tenants et des opposants  à cette Emancipation des Juifs. L’on sera surpris du peu d’intérêt accordé à la reconnaissance de la spécificité culturelle juive et du manque complet d’évocation de sa connotation nationale.

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